Chapitre 28

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(Musique en média !)

Aussi sûre d'aimer.

-Qu'est-ce que tu fais ici ? Il demande en regardant autour de lui.

Linda déboule tout à coup, en même temps que Zakary et Léon, le chef de meute.

-Qu'est-ce qu'il se passe ici ? Demande Léon.

Quelques enfants viennent sur le pas de la porte, l'air somnolant, la lumière s'allumant un peu partout.

Zakary a les yeux comme des soucoupes, et c'est la première fois que je l'aperçois avec ce genre d'expression sur le visage. Linda a la bouche entrouverte.

-Oh merde, c'est la nuit, désolé mais Evelyne...

Arkin ne comprend pas. Il fronce les sourcils. Le revoir procure une bouffée de chaleur et de joie généreuse au creux de ma poitrine. Je manque d'éclater de joie.

-Putain mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Son regard ricoche sur tous ceux qui nous entoure. Un long silence s'impose, j'ai les cordes vocales ligotées, elles ne me répondent plus. C'est moi qui ait fait ça ? C'est moi qui ait fait ça !

Le regard d'Arkin se repose encore une fois dans le mien.

-Ne me dis pas que...

Sur son visage s'inscrit les traits de l'incompréhension clairement distincts. Sa bouche s'entrouvre, il secoue la tête, fronce les sourcils, recule d'un pas.

-Je...

À nouveau, nos yeux fondent l'un dans l'autre, mon coeur accélère comme lors de nos premiers mois amoureux, qui ne datent pas d'il y a si longtemps. Je suis sûre, j'en suis certaine... il sent et sait que c'est moi.

Et ça se confirme.

Il s'élance vers moi et ses bras trouvent leur place sous les miens pour m'attire contre lui, si fort que j'en perds presque la raison. La vitesse à laquelle tout cela se passe, j'ai l'impression de rêver.

-C'est vrai ? Je... Enfin... Je veux dire...

Il bafouille, et ça me fait rire.

-Je ne sais pas comment j'ai fait...

Il se redresse, et me porte à sa hauteur, me tenant toujours contre lui, tout près de lui, assez fort pour que je puisse deviner sa peur de me voir m'éclipser, m'effondrer, disparaître.

-C'est vraiment toi ?!

Ses yeux brillent presque dans la pénombre, perlant de quelques larmes, j'imagine.

-Oui, je souris, toute aussi émue.

Il me serrent contre lui, encore, sa main dans ma nuque, l'autre contre mes omoplates. Il me presse contre lui, si bien que j'aimerai presque me fondre en lui. J'ai l'impression d'être tant en sécurité près de lui que ça m'enivre d'une force dont je me sentais pourtant dépourvue l'instant d'avant.

-Allez, au lit.

Léon fait en sorte que les enfants retournent dans leur lit, terminer la nuit. Sans un bruit, peu à peu, plus personne ne se retrouve dans le couloir, si ce n'est Zakary et Linda.

-Tu as réussi, murmure Zakary.

Linda se met à sourire, presque comme une folle.

-Tu as réussi ! Elle s'extasie en nous attrapant tous les deux par les épaules.

Arkin pose son bras dans son dos et l'inclut dans notre câlin, qui devient un câlin collectif que Zakary semble fixer avec animosité. Il embrasse son crâne, puis embrasse mon front, recule une nouvelle fois pour nous regarder toutes les deux.

You are mine, Human - Welcome to Hell (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant