Chapitre 38.

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Musique en média (j'y tiens !)


« Je ne te ferai jamais de mal Isil. Jamais. N'aie pas peur de moi, ne me rejette pas. »

Je me souviens clairement du ton de sa voix le jour où il m'avait dit ces mots... Mais ces dernières semaines, il était si anéanti, si noyé de chagrin, inconsolable si ce n'était par moi... Qu'il n'a fait que cela.


Sa voix, son ton... tout trahit une vérité qu'il a l'air de s'être efforcé de me garder caché. Cela me cloue sur place. J'ai l'impression qu'on m'arrache le coeur d'un seul coup. Je n'avais jamais réalisé les conséquences que les mots pouvaient avoir, et à quels points ceux-ci pouvaient me faire autant, autant, de mal. Je n'avais jamais réalisé à quel point il était maladroit en amour. Je me stoppe en plein élan. Ma gorge se serre, les yeux sur le néant sous mes pieds, j'essaye de rassembler mes idées, mes convictions, mon but. Le lieu de sa torture... et de la mienne ? Il sent mon coeur meurtri, mais ne semble pas vouloir m'aider, me réconforter. Non, aucun mouvement de sa part, ni de la mienne. Le brasier intempestif qui me fait suer semble maintenant n'être qu'une infime partie de souffrance comparé à l'impact de ses mots. Je clos les paupières, plus fort. Je me retiens... de pleurer ?

-Tu le penses vraiment ? Je demande.

Une désagréable amertume vient teinter mes ressentiments, et ça, c'est lui. Un grand regret, mais pas de mensonges. Il le pense. Mais pourquoi ?

-Oui, il affirme la voix anéantie.

Las, j'aperçois ses bras se relâcher le long de son corps, comme s'il était satisfait de l'effet qu'il avait provoqué en moi... Il voulait que je m'arrête, et je l'ai fait. La colère faisant vrombir mon corps, je réfléchis activement avant d'opter pour l'impulsion. Instinctivement, je me rue vers lui et le renverse dans une secousse, atterrissant à califourchon sur ses hanches, les larmes perlant à mes yeux.

-C'est ça que tu voulais ? Me blesser ? Je geins, furieuse.

Il se redresse sur ses coudes, la mine fendue de peine.

-Non... non non non, il répond aussitôt, haussant les sourcils.

Je plaque durement ma bouche sur la sienne alors que ses mains agrippent mes épaules, surpris. Elles descendent le long de mon dos, nu, continuant jusqu'à mes hanches. À bout de souffle, il continue à me presser contre lui, rompant parfois ma respiration par la pression. Je l'embrasse avec fougue, passion, le faisant temporairement oublier tout... ça. Tout ce qu'il crée ici.

Il halète durement contre mon cou lorsque je me frotte à lui, le visage vers le haut. Au moins, ça a le mérite de fonctionner. Cette fois, c'est lui qui se laisse aller... doucement... sûrement.

-Tu as confiance en moi ? Je réitère, encore. Réponds moi.

Il tremble contre moi, posant sa main contre ma cuisse pour intensifier nos sensations. Il ne semble même plus m'écouter, sa bouche se pose près de l'un de mes seins, puis ses yeux fondent dans les miens, mouvementés, ombrageux...

-Oui, il dit doucement.

Je gémis lorsqu'il pose sa paume contre mon clitoris, le massant doucement.

-Tu m'aimes vraiment ? Je demande maintenant, ayant trouvé un moyen de discuter librement sans qu'il ne se laisse aller à sa persécution personnelle.

-Oui, oui, oh ! Tellement, il gémit contre ma peau. Je serai prêt à tout te donner de moi.

En position de faiblesse, là, sous moi, totalement vulnérable... J'ai l'impression de ne même plus reconnaître le Arkin qui a refait le portrait à Eric. Le Arkin qui s'est déchaîné sur des vampires afin de pouvoir me protéger. Le Arkin qui a brûlé sans pitié la maison de sorcières innocentes pour comprendre ce qu'il m'était arrivé... Le Arkin que tout le monde me dépeint comme étant l'un des plus redoutables guerrier que la Terre ait jamais connu.

You are mine, Human - Welcome to Hell (T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant