Elle ne pensait pas que les paroles de la librairie allaient lui faire aussi mal. Personne ne l'avait qualifiée de « muette » auparavant. Que les habitants savaient qu'elle ne parlait pas beaucoup ne l'embêta pas, ce qui le fit, c'est la manière dont elle avait parlé. Cette femme l'avait rabaissé rien qu'avec son regard. Et ce regard lui brisa le cœur pour ce soir.
Une petite voix naissait dans sa tête. Elle lui répétait de ne pas écouter cette vieille dame. Mais rapidement, elle fut détruit par une autre, plus puissante.
Cette fois-ci, cette grande voix s'acharnait sur elle et soudain, tout revenait.
Zoé était là, dans son esprit. Puis, la silhouette de sa meilleure amie apparu. Elle était devant elle, les cheveux retombant sur ses épaules. Théa baissa les yeux vers ses poignets où ses veines se vidaient de son sang. Elle tentait de lui venir en aide mais au moment où elle la toucha, Zoé disparu.
Cette nuit-là fut difficile et elle aurait aimé que quelqu'un vienne sécher ses larmes.
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