Théa.
Quel merveilleux nom portes-tu. Sais-tu qu’il signifie « déesse » ? Tu es peut-être une déesse en fin de compte, c’est pour ça que tu es près de moi aujourd’hui : pour me protéger.
Je suis peut-être soûle mais je sais que nous sommes des êtres brisés, Théa. Brisés par des regrets, brisés par un silence qui nous torture. Mais toi, tu fais taire ce silence en moi, ce silence que je tente d’effacer depuis une éternité. Et l’éternité c’est long.
J’ai fait une erreur Théa. Une seule erreur parmi tant d’autres mais celle-là fut irréparable. Tu le sais toi-même qu’on ne peut ramener les morts d'entre les vivants.
Et elle est morte.
Elle était mon amie.
Elle s'appelait Iris, la messagère des dieux. Mais il a fallu qu’elle détourne les yeux car son amour pour moi était bien plus fort qu’une simple amitié pour que la mort l’emporte. J’ai causé sa mort parce que je n’ai pas pu l’aimer. J’étais qu’un ado paumé. Et aujourd'hui ça me détruit de savoir que je suis la cause de sa mort.
Alors je te demande Théa, laisse moi t’aimer comme je n’ai pas pu l’aimer, laisse moi te sauver. Je veux t’aimer et te réparer car, Théa, tu es l’unique personne qui me garde en vie aujourd’hui, et j’ai besoin de t’aimer. Laisse moi être en vie. Laisse moi m'accrocher à toi. Laisse moi me battre pour toi.
Théa, nous devons nous sauver, je veux te sauver.
Laisse moi juste tomber amoureux.
Nathan.
