Chapitre vingt-et-un

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      CHAPITRE XXI :

Mon monde s'était réellement écroulé après le coup de feu. Danielle l'avait bien vue et elle était aussi atteinte sur la perte de sa meilleure amie. On avait fait un marché : que nous ne nous abandonnerons jamais, qu'on resterait soudés malgré la mort d'Allie.

Allie a toujours été la fille de mes rêves. Je l'avais trouvé et on était fait l'un pour l'autre. Maintenant qu'elle est partie, je n'ai plus personne à aimer autant que je l'avais aimé. Elle était tout, ma princesse, ma copine, mon tout, ma vie. Tout.

J'ai pu qu'à attendre que la mort arrive, me laisser submerger par une maladie ou bien me laisser périr sous un pont sans que l'on me cherche ; quelque chose qui n'arrivera sûrement jamais. J'aurai beau me cacher, les autorités feront leur possible de me trouver, mort ou vivant. Si je décide de me suicider, ce sera dur pour mes proches, j'en suis conscient mais j'ai promis à Danielle de ne pas l'abandonner. Donc je me dois de tenir une promesse dans ma vie.

Quoi qu'il en soit, je ne resterai plus la personne que j'ai été quand elle était présente. Je sais que je suis moi, vivant, alors que je devrais garder cette chance de vivre... mais pourquoi vivre si Allie n'est plus là ? Je ne sers plus à rien, si ? La musique ? Je n'ai plus le cœur à composer ou à enchaîner des concerts pour le reste de ma vie. One Direction ne sera plus qu'un groupe de quatre personnes dès maintenant... Je serai présent, je ferai ce que j'aurai à faire et me laisserai aller. Je demande que de me laisser seul à jamais.

Demain, Danielle ira au poste de police déposer le disque de la vidéo. Tout sera officialisé le soir même et on pourra tirer un trait sur le fait que j'ai été le petit-ami d'Allie Weaver pendant presque deux ans et que maintenant, elle était morte. Quelque part où personne ne connaît.

Je regardai l'heure sur mon téléphone portable. Il n'était pas tard, simplement 9:14 PM. Mes doigts tapèrent sur l'écran tactile frénétiquement et en quelques secondes, mon téléphone était à l'oreille.

- Harry ?

- Bonjour, Madame Weaver, je contrôlai mes sanglots pour ne pas l'inquiéter mais c'était peine perdue.

- Harry, tu pleures ? me demandait la mère de ma copine.

- Je suis désolée, Madame Weaver..., les pleurs prirent le contrôle de ma voix, finalement. La mère d'Allie commençait elle-aussi à pleurer.

- Harry, comment le sais-tu ?

- Ceux qui la détenaient m'on envoyé un colis avec un disque et ils-ils l'ont tué à la fin...

La mère de mon ex-copine pleurait de plus bel, moi inclus. Je n'aimais pas pleurer. Depuis ce mois-ci, je ne fais que ça et je me sens faible. Tellement putain de faible. Elle laissait entre deux sanglots des « Oh mon Dieu » ou encore des « Nous sommes dans un cauchemar, ce n'est pas possible ». Ils étaient définitivement plus parents, ils avaient perdu leur seul enfant. Et j'ai perdu mon grand amour. La fille que j'aimais tant.

- Harry, serait-il possible que tu passes à Worthing, un de ces jours ? sanglotait Madame Weaver à l'autre bout du fil.

- Madame, j'aurai beaucoup aimé mais je ne peux pas, ma nouvelle tournée vient tout juste de commencer, j'ai fait retardé les concerts avec mes absurbités. Je suis fatigué et j'aimerai me reposer quelques jours, et rester un peu seul... J'en ai réellement besoin, lui expliquais-je, désolé. Et j'en ai aucunement envie.

- Harry, appelle-moi Susan. Je suis désolée d'avoir été si méchante envers le monde de la musique et toi...

- Ma-Susan, ce n'est rien, je vous assure, je vais rester un peu seul, essayer de me changer les idées et essayer de penser à autre chose qu'aux moments passés avec votre fille, lui expliquais-je malgré les pleurs qui avaient pris l'emprise de ma voix.

Where Are You ? // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant