Chapitre vingt-neuf

445 28 9
                                    

     CHAPITRE XXIX :

La feuille est pliée soigneusement en quatre. La peur m'envahissait. Je suis effrayé de connaître le contenu de ce papier, imaginons que ce soit une preuve que quelqu'un a glissé dedans quand je dormais ou bien quand j'étais absent, ou bien, une lettre d'Allie.

Mais pourquoi la feuille n'avait pas glissé avant les nombreuses lectures et relectures de ma part et celle de Danielle ? C'est un peu bizarre tout de même.

Mes mains commencèrent à trembler légèrement tandis que mes doigts essayaient de déplier la feuille.

Lentement mais sûrement, la feuille était dépliée et je pus constater que c'était une lettre. La rondeur des lettres ainsi que la façon dont elles étaient attachées et détachées me rappelaient à quel point j'aimais cette écriture. Une écriture typiquement enfantine. 

Je savais à présent que c'était l'écriture de celle que j'aime.

Une chose que je voulais faire été de brûler cette lettre pour être sûr de ne pas finir en pleur par peur que ce soit une preuve qui montre qu'elle est maintenant défunte. 

« Harry, 

  Mon amour,

Je crois que je ne t'ai jamais appelé comme ceci, ça ne fait rien de mal après tout. Mais après tout, peut-être que la lettre n'ira jamais jusqu'à toi, peut-être que je m'inquiète pour un rien mais... je ressens le besoin d'écrire une lettre pour te dire tout ça.

Après tout, j'écris des pages et des pages depuis quelques temps sans que tu ne t'en aperçoives. Tu me vois heureuse, avec le sourire aux lèvres à chaque fois que nous nous voyons. Les jours passent, tu n'es pas là, je sais que je ne dois pas t'en vouloir parce que c'est ton travail et tu mérites d'être, toi-aussi, heureux et dans une filière que tu aimes par dessus tout. J'aimerai être comme toi...

Mais plus les jours passent, plus je me sens incroyablement seule. C'est vrai que tu n'ai pas en concert mais tu es toujours autre part pour des collaborations avec des auteurs-compositeurs, des marques et tout ce qui suit, tu pars sans cesse à Los Angeles et je ne sais même pas ce que tu fais à part ce que tu me dis. Ce qui me reste de toi, ici, à Londres, c'est les magazines quand tu fais la Une...

Je suis une fille, j'ai besoin d'affection et d'un petit-ami près de moi...

Mais les évênements qui se déroulent ici sont vraiment bizarres et ça me fait peur, les regards indiscrets ; les présences qui m'entourent ; les chuchotements incésents ; les portes ouvertes alors que je les avais fermées quelques secondes auparavant , etc. Je crois qu'il y a quelque chose qui se passe. Et tu n'es pas là... Mais c'est moi qui l'a décrétée. Je ne veux pas que tu viennes pour rien sachant que c'est que dans ma tête... peut-être.

Je crois que je ne t'ai jamais remerciée, Harry. D'être prêt de moi, de croire en moi dans ce que j'aime faire. Mes parents n'ont jamais été du même avis que moi niveau danse (et tu le sais, pas vrai?), pour le piano et tout ce qui suit. Je leur ai toujours dit « oui » à tout et à toi, j'ai réussi à être qui j'étais réellement, grâce à toi.

Tu as changé ma vie. Et ça, à jamais.

Je sais que tu n'étais pas le meilleur des copains, tu as plusieurs fois oublié que j'étais ta petite-amie et que tu préfèrais changer d'air en prenant la première fille pour oublier tes problèmes, penser à autre chose. Mais je suis tellement bien avec toi que j'ai réussit à oublier tout ce que tu m'as fait subir, tu m'as changée en bien mais tu resteras toujours un trou du cul (mais ça, tu le sais aussi).

Where Are You ? // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant