Chapitre vingt-trois - Lettre

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        CHAPITRE XXIII - Lettre :

Après avoir trouvé le petit carnet en cuir marron, et le crayon à bille noir, j'ouvris celui-ci sur les dernières pages encrées, laissant voir les anciens mots touchants qui brisèrent mon coeur en plusieurs morceaux. Elle était tout pour moi, je ne peux rien y faire, les mots me blessent et me blesseront toujours :

« Reviens-moi, Allie.

Je t'en supplie.

Je t'aime tellement.

Tu ne peux pas me faire ça !

Je te remets la faute alors que tu n'y es pour rien, je suis désolé.

Mais j'ai besoin de toi !

Mon amour, reviens-moi.

J'ai besoin de toi... ».

Tous ces mots ne sont plus que des mots, rien de plus, il n'y a aucun espoir à tenir à moins qu'il y ait un remède miracle inventé dans les prochains jours pour faire revenir une personne, assassinée par balle, à la vie. Je pense que je ne serai pas le seul à être heureux mais qu'est-ce que ce serait bien.

La vie n'est qu'un monde cruel qui commence par un événement heureux, où tout le monde est heureux : la naissance. Puis tout s'accélère, ça passe vite, nous sommes là, heureux, réalisant certains rêves comme nous le vivons, les gars et moi, puis un moment de la vie, où plus rien ne passe rapidement : la mort.

La mort est une chose atroce, toutes morts à sa souffrance allant de zéro à dix. Mais pour les personnes proches de celles défuntes, est horrible, aussi. Ma vie n'est plus qu'un pur déchêt, j'ai peur de la suite, j'ai peur de tout ce qu'il se passera.

« Crois-tu aux miracles ? Crois-tu que ce coup de feu était destiné pour toi ? Je ne pense pas que je devrais continuer à espérer sachant que maintenant, je sais que c'est terminé. Quelque chose a dû se passer pendant que je n'étais pas là avant que je n'arrive et que tu te fasses enlever. Mais je n'y crois pas, tu étais le genre de fille à être discrète et non pas à te faire des ennuis.

Mon amour, je ne pense pas que je ne puisse continuer sans toi alors que maintenant tu es devenue un ange, le plus bel ange qui puisse exister. Tu es devenue cette étoile que nous regardions ensemble. La plus scintillante. La plus belle. La tienne.

Tu resteras à tout jamais ma princesse, mon amour, ma copine, ma vie.

Je sais que c'est toi qui a disparue, tu es définitivement plus de ce monde à tout jamais, je le sais. Mais tu n'imagines même pas comment je me sens, comme si des centaines de couteaux me transperçaient de l'intérieur, déchirant chaque organe de mon corps, coupant les veines et les artères, comme si je me vidais de mon sang. C'est quelque chose d'horrible parce que je suis quand même vivant.

Ma vie n'est qu'un désastre, maintenant. Je ne suis qu'un pauvre gars qui pleure la mort de sa copine alors que son corps n'a toujours pas été retrouvé.

Nous devrions fêter nos trois ans dans quelques mois, après la tournée. Je te l'avais promis. Ainsi que fêter ta réussite à tes partiels finals. Nous serions allés chez tes parents, j'aurai encore ralé parce que je ne voulais pas y aller parce que ton père allait encore me dire que je devrais changer de métier. Malgré que sa fille vit bien et qu'elle peut avoir tout ce qu'elle veut en un claquement de doigt, je le sais, tu n'aimais pas les cadeaux car seul le fait de t'aimer était quelque chose d'incroyable.

La seule chose que tu laissais faire, niveau argent, c'était les nombreux voyages que nous avons fait. Tu aimais ça, tu étais tellement excitée à chaque séjour dans d'autres pays. De nouvelles coutumes, de nouvelles choses à manger que notre célèbre fish & chips anglais - que tu détestais par dessus tout en passant.

Where Are You ? // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant