Chapitre trente-cinq

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           CHAPITRE XXXV

Danielle vient tout juste d'arriver à la maison. Ma soeur m'appelera quand elle sera près de Londres pour que je vienne la chercher à la gare.

- Elle est partie prendre une douche, dis-je à Danielle.

- Elle en a bien besoin...

- Elle a commencé à pleurer, il y a environ vingt minutes, commençais-je à lui expliquer l'évênement avant qu'elle n'arrive.

        FLASHBACK

- Allie, que t'arrive t-il ? Pourquoi pleures-tu ? lui demandais-je particulièrement inquiet.

- Je ne sais pas...

- Si tu sais, qu'est-ce qu'il y a ? insistai-je en m'approchant d'elle. Elle amène sa main à sa bouche pour manger le contenu de l'assiette que je lui ai préparé.

- C'est tellement bon, murmure ma copine larmoyante. Je ne comprends pas un moment. Je n'ai pas eu la chance de manger quelque chose de comestible et de bon depuis un petit moment..., répondit-elle à ma question silencieuse.

- Oh Allie..., c'est fini, ne t'en fait pas, essayais-je de la rassurer tant bien que mal.

- Je suis fatiguée de penser à tout ça, revivre sans cesse ce que j'ai vécu... C'est tellement dur.

Elle commence à frotter ses bras énergiquement puis ses cuisses. Les pleurs doublent puis triplent et elle devient hystérique. Je ne sais pas quoi faire... Mais que lui arrive t-il ?

- Je sens encore leurs doigts me toucher, me caresser... Aide-moi, s'il te plaît ! sa voix n'est pas douce, elle est pleine d'angoisse. Allie pleure, se frotte le corps et moi, je suis là, bloqué, ne sachant pas quoi faire. Aide-moi à faire disparaître tout ça ! S'il te plaît...

Quand mes pieds décident de s'actionner, j'accours vers elle et essaye de la calmer, en vain.

Hé, je suis là, susurrai-je en bloquant ses poignets dans une de mes mains. Je serai toujours là et je te promets que les seules mains qui te toucheront, c'est les miennes et à tout jamais !

- Je t'en supplie, fait disparaître tout ça..., répète Allie une énième fois. Fait-les disparaître.

- Je les ferai disparaître, tu n'y penseras plus dans quelques temps, continuais-je de la rassurer.

Je pense qu'une douche l'aidera. Je la soulève dans mes bras et la porte jusqu'à notre salle de bain. Elle est si légère, trop légère. C'en est effrayant. Mon pied tape sur la porte pour qu'elle s'ouvre, je l'amène et la dépose doucement sur la lunette des toilettes rabattue.

Mes mains prennent son visage en coupe, à genoux devant elle, je la regarde longuement.

- Arrête de pleurer, je te promets que tu pourras effacer les traces de ces mains.

- Aide-moi...

- Je t'aiderai.

- J'ai besoin de toi, ne me laisse pas tomber.

- Je n'en ai pas l'intention.

- Je n'arrive pas.... Je n'arrive pas à croire que tu es en face de moi...

Where Are You ? // h.sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant