Anime Character x You

XXIII ◆ Nanase Haruka (FREE!)

NDA : C'est la rentrée dans deux jours j'ai envie de me suicider to be honest. Et je sais pas quoi dire d'autre du coup pour une fois ma NDA sera pas ultra longue MDR. 

Cet OS est une commande de @MomsenAndStyles que je peux probablement pas identifier comme il le faut parce que je ne sais pas ??? 

Bref, je sais que cet OS est un peu spécial parce que c'est un AU mais il est cool d'après Naomie alors bon, je l'ai écouté et j'ai posté du coup. 

« No words are necessary between two loving hearts. »

Le soleil ne va pas tarder à disparaître à l'horizon et tu sais que tu devras bientôt rentrer chez toi, même si tu ne demandes qu'à rester encore un peu assise sur votre rocher, les pieds dans l'eau, à écouter les vagues s'échouer sur la plage de l'autre côté de la crique et à caresser tendrement les cheveux de Haruka, qui dort sûrement, la tête posée sur tes cuisses. C'est devenu un rituel, tout les soirs après tes cours, tu viens le voir ici, dans la crique à quelques pas de ta maison, cette même crique dans laquelle tu l'as rencontré la première fois, et tu passes quelques heures avec lui. Parfois, vous nagez ensemble, des fois tu te contentes de le regarder faire un moment avant qu'il ne se hisse à côté de toi sur votre rocher et ne pose sa tête sur tes cuisses pour s'y endormir (quand ce n'était pas toi qui t'assoupissais sur son épaule).

Aucun mot n'était jamais échangé, faute de ne pas parler la même langue... Tu aurais voulu apprendre et savoir lui parler, mais outre le fait que sa langue te semblais un mélange compliqué de sons mélodieux, tu ne savais pas où apprendre à parler le sirène... Parce que oui, c'est ce qu'il était, une sirène. Enfin, un triton, pour être exact, mais tu trouvais le mot moins joli.

Tu te souvenais encore de la première fois que tu l'avais rencontré. Tu étais venue à la crique pour nager, et c'est ce que tu avais fais jusqu'à ce qu'une crampe te prennes au mollet gauche et que tu ne manques de te noyer... Ce qui serait sûrement arrivé si Haruka ne t'avais pas sauvée, et ramenée jusqu'à votre fameux rocher où il t'avais allongée et attendu que tu reprennes connaissance, se demandant si il y avait quelque chose qu'il pouvait faire pour t'aider à revenir à toi.
La première chose que tu avais vu en reprenant connaissance (et après avoir toussé à t'arracher la gorge) fut son regard inquiet. Un regard dans lequel tu t'étais perdue un instant tellement tu n'en avais jamais croisé d'aussi bleu et d'aussi profond. Tu t'étais assise, un peu faible de ton précédent malaise et il s'était précipité à tes côtés pour te soutenir et t'empêcher de retomber à l'eau. C'est à ce moment là que tu remarquas qu'il ne possédait pas de jambes, mais une queue de sirène (de triton, d'accord) magnifique, recouverte d'écailles aussi bleues que ses yeux.

Tu te souviens aussi de la première fois que tu lui as adressé la parole. C'était plutôt comique tu l'admettais. Tu avais d'abord cru qu'il était muet, ou peut-être qu'il ne parlait pas car sa voix était mortelle, comme le disait les livres de mythologie... Et puis un jour, juste une semaine après votre première rencontre, tu lui avais demandé son prénom.

« Personnellement je m'appelle (ton prénom). Et toi ? Je trouve ça bizarre de ne pas savoir comment t'appeller. Je ne vais pas dire 'Hé' ou 'Toi' éternellement... »

Il avait simplement incliné la tête sur le côté et avait prononcé quelques mots qui t'étais incompréhensible. Tu compris alors et fit de grands gestes pour essayer de te faire comprendre, pointant un doigt vers ton visage.

« (Ton prénom). »

Tu avais bien détacher les syllabes, et il avait juste répété.

« (Ton prénom) ? »
« Oui ! C'est ça ! Et toi ? » Tu l'avais ensuite pointé en souriant.
« Haruka. »
« Haruka ? C'est ton prénom ? C'est joli... »

Tu aimais son prénom, c'était indéniable, bien qu'il te semble étranger. Et bien que tu ne connaisses pas les mots pour le lui dire, il le ressentait à chaque fois que tu prononçais tendrement les trois petites syllabes de son nom.

« Haruka ? »

Tu murmures avec douceur, juste comme il aime, et tu le tire de son sommeil. Il ouvre les yeux et se relève, s'asseyant convenablement à côté de toi, laissant sa queue plonger dans l'eau à côté de tes gambettes.

Il regarde le soleil se coucher et se doute que tu devras bientôt t'en aller, et même si il sait parfaitement que tu reviendras le voir demain, il ne veut pas te voir partir, ni ce soir, ni jamais, et si il le pouvait, il t'emmènerais sous l'océan avec lui pour ne jamais avoir à te quitter, mais malheureusement, tu ne pourrais pas y respirer. Il tourne le regard vers toi et observe la manière dont le soleil couchant caresse ta peau et donne de nouveaux reflets à tes cheveux.
Te sentant observée, tu détournes ton regard de l'horizon pour le poser sur lui, inclinant la tête, curieuse.

« Haru- ? »

Et il a envie de te dire qu'il t'aime, mais il ne sait pas comment. Tu ne comprendrais pas si il utilisait ses mots à lui, et il ne connaissait pas ta langue non plus. Il prit ta main dans l'une des siennes et tu souris doucement en entrelaçant vos doigts ensemble.

Ton regard interrogateur lui demande si tout vas bien, mais il ne fait rien d'autre que te fixer avec un air sérieux.
Il pose les yeux sur tes lèvres roses et se demande si, chez toi aussi, les gens qui s'aimaient s'embrassaient. Il se demande si tu lui en voudrais qu'il le fasse. Tu ris doucement, le sortant de ses pensées.

« Est-ce que tu veux m'embrasser ? Tu fixes mes lèvres depuis cinq minutes... »

Ah. C'est vrai qu'il ne te comprenait pas. Tu utilises ta main libre et la pose sur la joue froide de Haruka, la caressant de ton pouce.
Tu approches doucement ton visage du siens en fermant les yeux, t'arrêtant à quelques centimètres de ses lèvres. Tu ne voudrais pas le 'forcer' à quoi que ce soit.
Tu attends quelques secondes qui te paraissent une éternité : et si il ne comprenait pas ? Et si ça ne se faisait pas chez lui ? Et si il te prenait pour une idiote ? Tu angoisses soudainement, mais cette anxiété disparaît au moment où tu sens ses lèvres salées contre les tiennes. Vous vous embrassez un instant avant de reprendre vos distances.

Tu rouvres les yeux et trouve un Haruka visiblement gêné devant toi, ses joues sont légèrement rouges et il n'ose pas regarder vers toi, contemplant les vagues qu'il créait en faisant onduler nerveusement sa queue de poisson dans l'eau. Tu serres sa main dans la tienne pour regagner son attention.

« Haruka ? »

Il reporte son regard bleu sur toi et tu lui offres ton sourire le plus éclatant.

« Je t'aime ! »

Il ne comprends pas les mots en eux-même, mais il comprend les sentiments derrières. Il ne sait pas où cette déclaration vous mènera ni comment votre relation peu commune évoluera, mais il ne se fait pas de soucis. Peu importe si vous ne parlez pas la même langue : Aucun mot n'est nécessaire entre deux cœurs qui s'aiment.