•Chapitre 33•

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Hope.

"Le bonheur ce n'est pas pour moi"

Je le savais maintenant depuis fort longtemps mais ce qui venait de se passer ne faisait que confirmer.

Pourquoi devrais je m'enerver?

Ça ne changerait rien du tout. Je devais au plus vite accepter que jamais sur cette terre j'aurais droit au bonheur. J'ai droit a des avants goûts ou a des minutes de bonheur mais le grand bonheur pour moi, il n'existe pas.

J'avais dis a Kevin que je ne lui en voulait pas d'une part c'est vrai mais de l'autre c'est totalement faux. Parce qu'il aurait pu m'avertir bien plus tôt .J'aurais mieux encaissé par rapport à ses humeurs de ces derniers jours. Maintenant la chose était déjà faite. Plus d'intérêt à en reparler. Nous devrions juste discuter de notre relation. Une relation à distance?

Non je ne crois pas. Kevin et moi allons malheureusement rompre avant son départ. Il m'avait bien préciser ne pas savoir s'il reviendrait ou pas. Nous nous dirons alors adieux.

Je rentrais chez moi, où tout était toujours si calme et me dirigeais directement dans ma chambre. Que faire à part ça ?

Je me jetais sur mon lit , les bras bien écartés de mon corps , les pieds aussi et couché sur le ventre . Je fermais les yeux respirant doucement pendant deux minutes et me relevais.

Après m'être rendu compte que je perdais Kevin , je n'allais surtout pas laisser Cameron me filer entre les doigts. Cameron continuait toujours ses affaires illégales et j'avais le pressentiment qu'il se ferait arrêter tôt ou tard s'il n'arrêtait pas. Il devait finir avec ce boulot une bonne fois pour toute. J'étais sûr qu'il était encore entrain de livrer de la marchandise en ce moment.

Naya qui était avec lui depuis maintenant plus de sept mois ne voyait que du feu. Il sait tellement berné. Je ne l'aurai jamais su si maman ne m'avait pas tabassé cette fois la. Comme quoi tout ce qui arrive dans la vie a un but. En parlant de maman , elle doit sûrement être rentrée parce que j'entends du bruit venant du bas.

Elle claque toujours la porte en rentrant. Mieux vaut pour moi ne pas descendre. Je m'installais bien confortablement sous ma couette et essayait d'écouter ce qui se passait.

Elle était rentrée avec quelqu'un cette fois ci. Un homme âgé si je ne me trompe pas. Sa voix était lourde et enrouée. Ils devaient sûrement boire ensemble.

- Elle est où ta fille?

J'essayais de distinguer. C'était le monsieur qui parlait. Et pourquoi parlait il de moi? Est ce son nouveau fiancé ?

- Oh la petite sorcière ? Parle même pas d'elle , elle doit être à l'école ou quelque part avec ces petits voyous.

Voyous ?

- Je vois , tu n'aurais pas une ouvre bière ?

- Si , regarde dans ce tiroir.

Il était facile de savoir que ces deux personnes étaient saoulent . Je n'exagère pas mais je pouvais sentir l'odeur de l'alcool. C'est comme s'il vivait la dedans. C'était une sorte de parfum pour eux.

Ma main donnait un léger coup sur mon portable, ce qui le fit tomber.

- Tu as entendu? , remarquait maman.

- Elle doit être en haut.

Oh merde , putain j'ai merdé.

- Hope!? , Criait maman.

Qu'est-ce que je fais putain. Je suis dans la merde. Je réponds ou pas? Si non elle montera me chercher .

- Hope !? , insista t'elle énervée.

- Oui? , fis je crispée.

- Descend toute suite , tu as de la visite.

Visite ?

Je me levais malgré moi et la rejoignis , le coeur voulant exploser de peur.

J'étais a quelques mètres d'elle ,les doigts entrelacés et la tête baissée.

- Qu'est-ce qu'elle est mignone. Jamie tu aurais dû me le dire plutôt, je t'aurais donné plusieurs fois du crédit.

Je levais la tête pour détailler cet homme. Un gros monsieur au cheveux blancs sale, la barbe blanche , les dents jaunes qu'il n'arrêtait pas de montrer. Il sentait à la fois l'alcool et la cigarette.

Maman portait sa bouteille de whisky a la bouche ,en pris deux gorgées et s'avançait vers moi.

- Tu vois ce monsieur là, Hope ? Je lui dois douze billets , commence t'elle.

Mais qu'est-ce que moi j'en avais à foutre?

-Tu sais que je n'ai pas de sous , heureusement que j'ai une fille comme toi.

Je reculais à chaque fois qu'elle s'avançait.

- Le type la , l'index t'elle, veut juste s'amuser un peu avec toi.

A la minute ou je venais d'assimiler ce qu'elle voulut dire, je ne sais comment ni pourquoi, mais je saisissais un énorme couteau gris déjà posé dans le levier que j'attrapais avec deux mains.

Elle levait les mains en l'air et riait accompagné de monsieur au dents jaunes.

- Ne vous approchés surtout pas, Menaçais je.

J'étais sérieuse, je me sentais capable d'utiliser ce couteau. Apparemment ils ne croyaient pas.

- Je ne plaisante pas, pointais je maman qui essayait d'avancer.

- Ça va , c'est juste quelques minutes. Cesse ta comédie et aide moi à payer mes dettes.

- Dettes que tu t'es faites en buvant jour ou nuit.

Elle repris sa bouteille qu'elle finissait de boire un coup sec et la jetais près de moi.

- Maintenant tu vas poser ce fichu couteau , hurlait elle.

Je sursautais mais restait de marbre.

- Quel genre de mère est ce que tu es? J'aimerais tellement que papa soit la pour voir ce que tu es devenue, répondis je calmement.

Je savais que le simple nom commun papa provoquait chez elle plusieurs sensations.

- Arrête de prononcer ce putain de nom. Il n'y est plus et ne le sera plus jamais, laisse le reposer enfin en paix.

Elle serrait les poings et la mâchoire.

- Vous savez quoi ? On a trop discuté, j'ai pas que ça à faire , Monsieur dent jaune intervient.

Ma mère me lançait un regard désolé.

Un regard que je ne compris pas et qui me perturbait. Je ne comprenais plus maman.

Tous les deux s'avançaient dangereusement tandis que je reculais toujours pointant le couteau. Aussi courageux qu'ils soient , ils tentaient de me l'arracher afin de pouvoir disposer de moi.

Je ne voyais rien ,je ne sentais que cette lutte qui s'était engagée entre nous. Mais dans cette lutte je ne pouvais savoir que quelqu'un prendrait ce couteau en plein ventre...

Ce n'ai que lorsque je vis du sang plein ma main , une personne s'effondrer sur le parquet dans une marre de sang et un cri aigu sortit de sa bouche que je me rendais compte de la situation...

ÂME BRISÉE [En Cour]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant