•Chapitre 37•

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Cameron.

Un poids se posait sur mes cuisses.

Assis sur la chaise en bois de la cuisine , une main sur ma tasse de café et perdu dans mes pensées ; ses mains glissaient sur mes épaules. Je passais aussi instinctivement ma seconde main dans son dos sans pour autant lâcher ma tasse.

Elle s'était posée délicatement sur mes pieds. J'avais eu droit à ça pendant maintenant une semaine.Une semaine très dure , vraiment difficile pour moi. Elle était restée à mes côtés, m'avait soutenu dans telle ou telle décisions; avait encaissé avec moi et m'avait surtout aider à aller mieux.

Enterrement ; déménagement , Hope , école j'en avais été débordé mais grâce à elle j'y étais arrivé.

Je la regardais avec reconnaissance et avec admiration. Naya était tout ce qu'il me fallait.

         Son nez touchait mon épaule. Elle avait coincé sa tête dans mon cou. Je savais qu'elle finirait par faire ça si je la regardais longtemps.

— Me regarde pas comme ça Cam , Marmonne t'elle.

— Pourquoi ? Tu le fais pour moi  , Répondais je en finissant ma tasse de café.

— Vas y fiche moi la paix Cam , Boude t'elle.

— J'aime bien quand tu fais ta gamine , Souriais je.

Je savais qu'elle rougierait  et j'adorais la voir comme ça.

— Tu as mis plus d'une heure à terminer ton petit déjeuner Cam ; remarque Naya en se levant.

Comment je pouvais manger ? Je ne mangeais que pour lui faire plaisir.

— J'ai terminé maintenant. C'est l'essentiel..

Mon sourire devrait la faire taire. Enfin j'espérais. Je ne voulais surtout pas qu'on discute encore de ça.

Ses yeux bleus azur  se posaient dans les miens un court moment puis elle secouait la tête. Ce mouvement voulait sûrement dire : "Je sais que tu ne veux pas qu'on parle de la même chose mais tu n'as pas gagné parce qu'on en reparlera crois moi"

Et oui c'était bien cela qu'elle voulait dire par ce simple mouvement.

— Tu es prête ? On doit ensuite passer chez toi , il faut presser le pas ma chérie.

Elle me toisait.

Je ne l'avais appeler "ma chérie" que pour la taquiner. J'avais l'habitude de l'appeler par son prénom ou par d'autres surnoms débiles qu'elle détestait les uns après les autres. Ce n'était que quand nous discutions et qu'elle avait raison et moi tort que je l'appelais  "ma chérie."

— Je prends mon sac ,j'arrive.

Sa silhouette s'eloignait et disparaissait quelques minutes tandis que j'attendais dans le salon.

— On y va , prévient elle.

L'hôpital n'était pas loin.Même si j'aurais aimer prendre un taxi pour y aller , ma chère poule Naya avait exiger qu'on marche histoire de dégourdir nos pieds.Comme s'ils n'étaient pas assez dégourdir. Pour toute personne qui tient à ses oreilles je préférais exécuter ma bien aimée de peur de me faire casser les tympans.

Je n'aimais pas trop l'odeur des hôpitaux. Je n'aimais pas trop y être. Mais j'avais passé maintenant huit jours à entrer et a sortir. Mais il le fallait. C'était une question de santé. Même si une semaine n'avait pas suffit à Hope pour se rétablir. Chaque jours que j'y entrais j'espérais la revoir sur pieds et cela me tarde d'arriver.

Je poussais les portes vitrées et laissais Naya passer. La mâchoire serré , je saluais la demoiselle à l'accueil et ne perdais pas de temps pour prendre l'ascenseur. Mon doigt glissait sur le bouton du 4e étage et j'inspirais profondément.

— Soit fort mon lapin , sa main caressait mon avant bras.

Je lui souriais. Reconnaissant.

Quand l'ascenseur s'arrêtait et s'ouvrait, j'entrelaçais nos mains. Bizarrement mon coeur battait la chamade. C'était chaque fois la même chose. J'espérais toujours un miracle.

Un miracle qui...

— Hope?? , M'etonnais je.

A tout les coups j'avais sûrement pris trop de café. Oui c'était ça. Le café n'était pas bien pour moi quand j'en abusais.vVoilà que maintenant je me mettais à halluciner. A moins que....

A moins que ce soit vraiment Hope debout entrain de discuter avec son medecin.

— Comme c'est bon de vous voir Mr Cooper.

Depuis quand était il content de me voir ?

— Qu'est-ce qui se passe Docteur ?

Intervient Naya.

J'avais été bien trop choqué pour poser cette question.Merci encore à toi mon doudou.

— Expliquez à votre soeur qu'elle ne peut pas sortir de l'hôpital. Ça fait une bonne vingtaine de minutes que j'essaie de lui en parler.

Oh non , fait chier. Certe voir Hope me soulageait mais s'il y'avait une chose que je détestais : C'était de ne rien comprendre. Je sortais de mon état de choque en fermant les yeux puis secouais la tête.

Bien...

— Assied toi Hope , ordonnais je.

Ses yeux verts qui m'avaient énormément manqués , je n'ai les mots pour dire à quel point , me regardait de travers de haut en bas. Elle finit par s'assoir en croisant les bras sur sa poitrine.

— Naya , tu veux bien te poser près d'elle?

— Oui ,fit elle en déposant son sac sur la commode.

Maintenant j'aimerai bien comprendre la situation.

— Docteur J'aurais raté une épisode ?

Mr Mardochée replaçait correctement ses verres et se raclait la gorge.

— Son état de santé s'est amélioré. Même si elle s'est rétablie précipitamment, ce qui m'inquiète vraiment, je pense qu'elle à pu sortir de sa transe. Bien qu'il nous reste quelques examens à faire , elle va mieux.

— Comment ? Je veux dire...Hier encore nous l'avions laisser à 21h et déjà ce matin elle est sur pieds , comme si rien ne s'était passé ? Aussi vite? Est ce normal docteur ?

Parce que je commence à flipper.

— Oui c'est bien possible.Toutefois les examens nous donneront plus de détails. Nous pourrions plus nous prononcés qu'après les examens Mr Cooper.

— Je vois.

— Mais elle devrait rester ici. Les examens sont pour demain. Si les résultats sont bons vous pourriez rentrer chez vous dans deux jours.

Comme j'étais soulagé. Un lourd poids s'était enlever de mes épaules. J'avais maintenant chaud au coeur.

— Merci Docteur .

Il disparaît après avoir hocher la tête et afficher un sourire.

—  Hope..

— Tu m'as manqué Cam, s'enthousiasme t'elle.

— Allez venez là toutes les deux.

Les bras grands ouvert je serrais les deux femmes qui partageaient ma vie et qui étaient tout ce que j'avais comme famille sur terre. Deux extraordinaires femmes que j'avais la chance d'avoir.

— Je vous aimes tellement.

Chuchotais je du plus profond du coeur. Et encore une fois Cameron ne verse surtout pas de larmes.

Aucune larme jeune Homme.

— Nous aussi..., Répondent elles.

La vie nous donnait encore une chance de nous reconstruire. Hope sera heureuse, Naya aussi. Parce que mon devoir c'est d'embellir leur vie.

Leur bonheur c'est le mien... .

ÂME BRISÉE [En Cour]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant