•Chapitre 56•

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Hope

— Je te vois bien, sourire sous ta couette Nicky. Qu'est ce que tu fabriques ?

Elle s'était enroulée depuis une bonne vingtaine de minutes avec ses écouteurs sous sa couette jaune. Assez transparente évidemment pour que je puisse parvenir a la voir sourire.

— Jeune fille? Qu'est ce que t'as toi? , Insistais je remarquant qu'elle n'avait sans doute pas entendu ma première réplique du fait de ses écouteurs.

Je la découvrais.

— Rohhh , Hope! , Grognait elle.

— Qu'est ce que tu fais sous ta couette? On dirait une gamine de seize ans a glousser comme ça depuis tout a l'heure.

— Ouais , c'est Hope , m'ignore t'elle en répondant a je ne sais qui.

— Je suis en appel vidéo avec Maël , sourit elle.

Bah voilà. Tout était clair.

— Il me faisait écouter le magnifique poème qu'il m'a fait , rougit elle.

J'avais envie de gerber maintenant.

— Bah vraiment désolée, je te laisse continuer. Je l'ignorais.

Me retirais je , avant d'être contaminée.

Nous étions dimanche après midi et pour tout dire je n'avais rien de prévu pour ce soir.

On avait passé tout cette semaine à bosser et à réviser pour la compo avec Nicky et Varane. Maintenant il ne restait plus que deux jours. Et je pourrais enfin souffler un bon coup.

Je pouvais affirmer que m'étais vraiment améliorer. Maintenant je voyais plus claire. J'arrivais même expliquer deux ou trois trucs à Nicky quand elle ratait certains cours. Et comme bon mentor , Varane nous avait suggéré de laisser couler ces deux derniers jours.

Nous devrions évacuer tout ce stress, rire , se distraire ou faire autre chose qui diffère des études.

Je m'allonge alors sur le dos , croisant les pieds , l'un sur l'autre. Mes deux mains sur mon ventre, l'une sur l'autre,les yeux rivés vers le plafond. Essayant de ne pas prêter attention à la stupide conversation de Nicky.

Mais en vrai , je me réjouissais pour elle. Elle méritait vraiment d'être aimée cette fille. Si ses parents n'ont su le faire , si moi je ne peux lui apporter de l'amour en ce moment et si ce clochard de Melvin n'a pu su le lui donné, Maël est le mieux placé pour compenser tout ça.

De ces quelques rencontres que l'on a eu. J'ai toute suite capté au regard de celui là , qu'il porte un très grand amour a Nicky. Je crois même qu'il flash sur elle depuis belle lurette.

Le fait est que maintenant elle est libre , célibataire et disponible. Maël a su la consoler , l'épauler et maintenant je crois qu'il saurait aussi l'aider a passer outre ces épreuves.

Elle a l'air de s'y plaire avec lui. D'après ce qu'elle me contait , elle lui découvre une nouvelle facette étant désormais en couple.

Une facette de lui qu'elle adore même !

Et j'espère qu'elle sera tout le temps comblée par ce garçon là pour qu'elle puisse tout le temps garder sa belle humeur et parvenir à me supporter. C'est bel et bien la seule qui me supporte et ne me lâche pas. Et je crois qu'elle a besoin d'encore plus d'amour pour mieux me supporter. Ça doit être une très lourde tâche.

Puis en y repensant. Je n'ai fait que repousser au lendemain ma visite chez cette fille.

C'était peut être le bon moment.

J'attrapais mon portable que traînait sous mon lit. Je me hâtais pour l'allumer et fus heureuse de voir s'afficher:

"14:46"

D'après mes observations , les dimanches aux environs de 12heures elle se rendait en studio pour ses défilés puis ne rentrait qu'à 15heures.

J'étais dans les temps. En plus Hélène quant à elle , rentrait les samedis soirs en famille, pour ne rentrer que lundi en matinée.

— Nicky , l'appelais je.

Elle me fixait , les sourcils haussés.

— Je vais faire un tour. Je suis tannée , la prevenais je.

Elle acquiesça puis continuait sa discussion.

Je me dirigeais en salle de bain , j'ouvrais mon armoire que je ne laissais jamais ouvert et que je prenais toujours soin de fermer. J'attrapais une corde berge, ainsi que le vieux cellulaire à touche qui m'étais vraiment utile et que personne ne connaissait.

Il fallait que je me dépêche. Histoire d'avoir du temps pour inspecter les lieux.

Je claquais la porte de ma chambre et m'aventurais dans le couloir. Six minutes m'étaient suffisant pour me rendre devant chez elle.

Elle cachait toujours le double de la clé sous le pot fleur placé a l'entrée près de la fenêtre qui donnait vues sur la cuisine. Au cas où Hélène rentrait a l'improviste.

Je l'attrapais alors avant de la remettre soigneusement à sa place quand j'eus finis de m'en servir. Je troquais mes sandales pour des sachets assez pratiques. Questions de ne rien laisser paraître.

Je retirais deux gants de mon sac noir en bandoulière , puis les portaient. Je me dirigeais directement vers ce que je croyais être la chambre.

Tout y était. Tout était parfait. Je jette rapidement un coup d'oeil à ma montre.

"14:57" , affichait elle.

J'essayais d'attraper une casquette dans mon sac. Mais il fallait que je l'oublie. Là où tout devait se jouer.

"Quelle conne je fais", me tapais je le front.

Je l'entendis alors insérer la clé dans la porte. Je savais alors qu'elle était de retour.

Il n'était plus question de faire marche à rien. On avait des comptes à se rendre. Et tant pis si j'étais sans casquette. Je sais très bien m'y faire!

Dans moins de trente minutes qu'elle m'aperçoit ou pas. On entendrait plus parler de cette idiote. Enfin , pour quelques jours encore...

Ça devait être la énième fois que je faisais cela. Au bout de trois fois déjà , on s'y habitue. On apprend tous à accepter notre destin. Peu importe comment il se présente.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 16, 2021 ⏰

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ÂME BRISÉE [En Cour]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant