•Chapitre 39•

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Hope.

La pièce dans laquelle je m'éveille est plongée dans l'obscurité  totale. Aucune lumière, aucun rayon ne pénètre cet espace. J'aimais bien fermer mes rideaux , fermer mes fenêtres, fermer ma porte à doubles tours quand je dormais.

Je parvenais à rallumer ma lampe de chambre avec peine.C'était maintenant la seule lumière qu'il y'avait dans ce noir. Je sortais nonchalamment de mon lit et ouvrais les fenêtres. Je passais la tête dans la dernière fenêtre que j'ouvrais pour recevoir une bouchée de vent.Quand j'ouvrais les yeux , ceux ci tombaient directement sur un jeune couple d'environ vingt trois ans.Je croyais apercevoir Cameron a première vue.

Je me retirais de la fenêtre, déjà agacée en début de journée par ce couple si heureux. Je détestais le fait de souvent me remémorer les moments passés avec Kevin.Il n'avait même pas été fichu de me prévenir bien plutôt qu'il m'abandonnerait.

Dire qu'au tout début de notre relation , nous pensions vieillir ensemble. On avait tellement de projets , tellement de rêves pleins la tête, tellement d'ambitions. J'étais passée de fille battu , mais tout de même heureuse à orpheline malheureuse en une fraction de minutes.

Mon sac sur l'épaule droite , je passais une main dans les cheveux dans l'intention de les rendre présentables. J'ajustais ma combinaison blanche et débouchais dans la cuisine .

— Salut !

Cameron coupait des oignons. Certainement pour se faire un sandwich puisse qu'il y'avait des pains à sa gauche.

— Oh , Hope , il levait la tête et je pouvais apercevoir ses yeux mouillés.

— Tu pleurs?

Souriais je , connaissant très bien la réponse. J'attrapais une pomme rouge dans le panier posé au centre de la table.

— Je découpe des oignons Hope  , tu t'attends à quoi? Tu es assez grande pour réfléchir je crois.

Quelqu'un d'autre me l'aurait dit et je lui aurais sans réfléchir envoyer mon poing dans sa figure. Mais Cameron savait très bien qu'il me piquerait en sortant cette phrase. C'est donc pour ça que ses lèvres s'étiraient, attendant sûrement que je réplique.

— Pour quelqu'un qui ne verse jamais de larmes , ça fait bizarre de le voir pleurer juste pour deux oignons.Tu ne trouve pas?

Je croquais dans ma pomme  avec un large souris et un clin d'oeil.

— D'ailleurs qu'est ce que tu trafiques encore ici? Tu ne devrais pas être en cour?

Il essuyait ses mains sur le tablier rose qu'il portait. J'aurais presque dire une femme de ménage. Cette pensée me fit sourire que j'oubliais de répondre a sa question.

— C'est a toi que je m'adresse.

Une tape dans la nuque et je faillis perdre l'équilibre.

— Chétive... , ricane t'il.

— Quoi? Tu n'es pas en cour non plus, grognais je.

— Je n'irais pas en cour aujourd'hui. J'ai des courses à faire , tu devrais y aller.

Explique t'il sérieusement tout en constituant son sandwich .

— Des courses?

De la drogue m'ouais...

— Oui , j'aimerais m'acheter une caisse.

Il enlevait son tablier le pliait et le rangeait dans un tiroir. Son sweat bleu faisait ressortir la couleur de ses yeux. Il avait les yeux rivés sur ce qu'il faisait .

ÂME BRISÉE [En Cour]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant