Course contre la montre : dernier espoir

Chapitre 7 : Alchimiste d'État

Une fois arrivé au parloir, il demanda à Riza de rester devant la porte, voulant parler seul à Alice. Poussant un soupir afin de se donner du courage, Roy ouvrit la porte et salua les militaires d'un geste de la tête avant d'aller s'asseoir sur la seule chaise libre de la pièce, située en face de la femme.

"-Water Alchemist, j'ai des questions à te poser.

-.....

-Pourquoi te rends tu aussi souvent dans les archives ? Qu'y cherches-tu ? Tes allées et venues dans la section restreinte sont parmi les plus suspectes.

-Cela ne vous regarde pas, répondit-elle, son regard se posant sur ses genoux.

-Ca me regarde, qui crois-tu être pour te permettre de dire que cela ne me regarde alors que tu te trouves dans une pareille situation.. Je suis celui qui a accepté de te faire Alchimiste d'État alors tu réponds à mes questions. Pourquoi te rends tu dans les archives ?

-.....Je me fiche du fait que vous soyez le führer. Je ne vous révélerais rien, répondit-elle blasée. Mais Mustang pu percevoir le léger tremblement qui parcourait la femme en face de lui. Et étrangement, elle ne ressemblait pas à la femme qu'ils avaient affronté.

-Très bien alors tu vas nous dire d'où tu tiens cette pierre. Être capable de transmuter quelqu'un n'est pas quelque chose de possible sans pierre philosophale.

-Quelle pierre ? Je ne sais pas de quoi vous parlez. Je n'ai jamais vu l'ombre d'une pierre de toute ma vie. Alice semblait se renfrogner et elle commençait à paraître réellement perdue. Mustang leva un sourcil et posa sa main sur son menton, se mettant à la regarder d'un air penseur.

-Hum..."

Mustang avait du mal à croire Alice, mais la façon dont elle agissait jetait un voile sur son raisonnement. Certes, elle était entrée dans la zone restreinte régulièrement mais soit elle jouait parfaitement la comédie, soit quelque chose de plus grand se tramait derrière elle. C'était sûr, elle cachait quelque chose. Il soupira : le temps lui paraissait bien long et elle ne faisait rien pour arranger ce sentiment. Son esprit dansait entre le fait de lui permettre le bénéfice du doute, et le fait de la forcer à cracher le morceau. Avec un soupir, Roy se leva et croisa les bras, toujours en fixant la jeune femme qui serrait désormais les poings sur ses genoux.

"-Colonel ! Appela Mustang.

Riza entra dans la pièce et fit le salut militaire. Puis elle se remit en position et attendit la suite des propos du généralissime.

"-Qu'y a t-il Monsieur ?

-Pouvez-vous mettre Water sous surveillance continue ? Et si possible, assignez la à résidence. Un dortoir ou un appartement, je m'en fiche, mais qu'elle soit surveillée. Ne la laissez entrer en contact avec personne d'autre que les hommes qui seront assignés à cette mission.

-Pas de problème Monsieur. Mademoiselle je vais devoir vous demander de me suivre. Toute parole peut être dirigée contre vous."

Alice se leva et suivit Hawkeye en dehors de la pièce avec résignation. Suite à cela, Mustang soupira et ferma les yeux quelques instants : il n'avait plus qu'à se rendre aux archives et demander le relevé de toutes les entrées ainsi que les documents utilisés par Alice depuis au moins un an... Absolument pas motivé par rapport à la future tâche qu'il allait devoir faire, le Généralissime sentit la fatigue l'envahir soudainement. Après avoir lâché un grognement de frustration, il quitta la pièce et se dirigea vers les archives.

Du côté d'Edward et de son frère

"-Je ne comprends toujours pas..."

Edward faisait des allers retours depuis une bonne dizaine de minutes, la douleur dans sa jambe totalement oubliée bien qu'elle soit parfaitement présente. Certes, il était sûr que son alchimie lui avait été restituée grâce à une pierre semblable à la pierre philosophale mais il ne comprenait pas le pourquoi du comment une telle pierre était façonnable...Il avait peur que des vies aient été sacrifiées pour une telle chose. Et il avait encore plus peur de la raison qui se cachait derrière un tel geste. Car, soyons réaliste, il était clair que cette femme n'allait pas faire ça par charité.