Course contre la montre : dernier espoir

Chapitre 9 : Déduction hative

C'est ébranlé qu'Edward reposa son livre et se mit à rire nerveusement. Tout son corps tremblait et ses poings se serraient et se desserraient. Edward regarda encore quelques instants le meuble et le livre désormais abandonné avant de se retourner vers les deux autres personnes présentes dans la pièce avec lui. La tension était palpable et les deux le regardaient avec inquiétude.

"-Tu as compris quelque chose grand-frère ? Demanda Alphonse, pas du tout rassuré par la tournure que les événements s'apprêtaient à prendre.

-....., Mustang resta silencieux, lui-même ayant une supposition sur ce que le blond avait découvert juste à l'instant et il était certain qu'il n'allait pas aimé, voir détesté, la confirmation de son hypothèse.

-Je suis le sacrifice pour la pierre philosophale d'Alice. C'est pour cela que l'inconnue m'a rendu mon alchimie...car j'ai sacrifié ma porte, pouvoir pratiquer l'alchimie sans porte..sans vérité..c'est quelque chose d'impossible."

Un silence pesant se mit en place dans la petite pièce. Alphonse se dirigea brusquement vers la porte, son visage peint d'une expression sombre et pleine de colère. Il ne regarda pas son frère tout du long, préférant fixer le plancher plutôt que de se retourner et lui montrer à quel point cette nouvelle l'avait bouleversé.

"-Pourquoi est-ce que tout le monde veut ta mort, grand-frère..?"

Et il quitta la chambre en vitesse, laissant Mustang avec son frère. L'aîné contempla silencieusement la porte, lui aussi tout autant perdu et énervé face à cette nouvelle information. Pourquoi ne pouvaient-ils pas vivre tranquillement sans que personne ne veuille attenter à l'une de leur vie ? Pourquoi Alphonse ne pouvait-il pas continuer à apprendre l'elixirologie avec May et Edward vivre avec Winry sans que personne ne vienne les mettre tous en danger ? Ses yeux dorés étaient perdus dans le vide, voyant sans voir ce qu'il se passait autour de lui. Ils avaient renoncé à la guerre, ils avaient arrêté de servir l'armée car ils ne voulaient pas être des militaires. Alors pourquoi est-ce que le monde s'acharnait sur eux ?

Edward tressaillit légèrement en sentant la main de l'alchimiste se poser sur son épaule droite. Il tourna la tête dans sa direction et ne vit aucun débordement. Mais pourtant, l'aîné pouvait voir la colère froide présente dans les deux orbes obsidiennes qui le fixaient. Une promesse silencieuse que le généralissime allait tout faire pour que cela ne se produise pas.

Une promesse qu'ils n'étaient pas seuls face à tout ça.

"-Je vais continuer mes recherches et éviter que cela arrive. Fais attention à toi. Et ne t'inquiète pas trop pour Alphonse, il peut prendre soin de lui-même, mais il va avoir besoin de temps pour digérer cette nouvelle."

Sur ces mots, l'ancien colonel retira sa main de l'épaule du plus jeune et quitta la chambre sans un regard en arrière. Une fois hors de vue, il laissa retomber sa façade impassible pour laisser paraître sa véritable colère et son inquiétude pour les deux frères dont il surveillait les arrières depuis tant d'années désormais.

Dans un endroit sous l'immeuble délabré.

"-Où en sont les préparations ? Demanda la femme. Elle s'avança vers une des personnes présente dans la pièce, ses yeux brillant dans la simple lumière de la lampe.

-Elles sont bientôt finalisées. Il ne vous manquera que le Fullmetal et tout sera prêt. L'alchimiste a été arrêté cependant. On ne peut pas la contacter sans craindre que quelqu'un ne nous attrape, bien qu'ils ne feraient pas le poids.

-Je me chargerai personnellement de ce problème. Continuez de les surveiller."

Un "Oui" collectif se fit entendre avant que toutes les présences ne quittent la pièce. La femme avança dans le couloir tout en tenant fermement la montre d'alchimiste d'état dans sa main gauche. Un simple sourire se glissa sur ses lèvres tandis qu'elle laissait la montre à gousset pendouiller devant son visage, tel le balancier d'une horloge.