Course contre la montre : dernier espoir

Chapitre 5 : Alchimie

Le jeune homme regarda autour de lui. Il ne pouvait bouger, ses mains étaient attachées et ses pieds aussi et tout lui faisait mal. La pièce dans laquelle il se trouvait était...sombre et inquiétante. Celle-ci n'avait qu'une fixation au plafond afin d'éclairer un minimum la pièce servant à faire des expériences, sans pour autant procurer suffisamment de lumière pour qu'il puisse y voir correctement. L'ampoule devait être assez ancienne ou alors le courant très mauvais puisque celle-ci clignotait dangereusement. Mais sinon, comment pouvait-il dire que cette pièce servait à faire des expériences ? Tout simplement parce que des livres trônaient un peu partout, des fioles et des béchers ainsi que des tubes à essai étaient posés sur une table. Les murs avaient des traces noires à certains endroits et tout l'espace sentait l'ammoniac et le chlore, ce qui ne présageait rien de bon. Au sol, il y avait un grand espace vide de tout meubles et objets, comme s'ils avaient tous été écarter ou jeter pour laisser l'espace libre. Alors, instinctivement, il se mit à craindre pour sa survie. Il commença à se mouvoir et à gesticuler afin de se détacher mais en vain. Et quand il y parvint à peu près, la voix arriva.

"-Eh bien ! Mon petit cobaye veut-il s'enfuir ? Mais il peut rêver qu'est ce qu'il croit ?"

Et alors, la voix se rapprocha de plus en plus de la seule source de lumière présente dans la pièce alors que jusqu'ici, elle restait dans la partie ombragée. Une silhouette féminine pouvait désormais se distinguer. On pouvait voir qu'elle avait des cheveux plutôt mi-long, partant dans tous les sens et ils étaient de couleur noire. Elle portait une blouse par dessus sa robe et un châle était posé sur la table à proximité. Son sourire pouvait très bien se voir malgré le "contre jour" et il cassait la finesse de ses traits.

La victime la regarda froidement bien que l'effet était atténué par sa position. L'inconnue se remit à rire tout en s'avançant vers le milieu de la pièce, principalement la partie libre d'accès. Puis, sans qu'il ne s'y attende, elle se mit à tracer un cercle au sol après avoir sorti une craie de sa poche. Ce cercle...il ne pouvait le voir réellement mais il en devinait la nature aisément...c'était un cercle de transmutation. Cela paraissait peut-être évident en ce monde puisque personne ne traçait vraiment de cercle si complexe simplement pour l'esthétisme. Il comprit donc que la personne était une alchimiste et il se mit automatiquement sur ses gardes, bien qu'il ne puisse rien faire. La personne lui offrit son plus beau sourire sinistre avant de venir traîner la chaise sur laquelle le détenu était attaché. Et c'est à ce moment-là qu'il remarqua qu'il se trouvait au milieu du cercle. Alors il comprit : elle allait le transmuter.

Du côté des autres.

"-Merde, MERDE !"

La frère du kidnappé venait de dire ces injures tout en se tenant la tête dans les mains. Le stress, la panique, l'inquiétude et la colère s'étaient emparés de lui à la minute même où l'absence de son frère s'était fait connaître. Le stress de ne pas savoir où il se trouvait, la panique de ne pas gérer la situation, l'inquiétude de ne pas savoir si son frère allait bien et la colère qui se retrouvait être un mélange de toutes ses émotions actuelles, se sentant tellement impuissant et inutile de l'avoir laissé se faire prendre. Ne sachant que faire, il se mit à marcher rapidement dans les couloirs, regardant frénétiquement chaques recoins et passages qu'il apercevait afin de le retrouver. Mustang et Riza suivirent l'Elric en essayant de le calmer, bien qu'ils comprenaient son inquiétude et qu'ils la partageaient. Ses deux là avaient vécu tellement de choses plus ou moins graves et importantes (la quête de leurs corps étant la pire). Ils marchaient tous les trois d'un pas fébrile et anxieux, mais les deux plus âgés réussissaient mieux à garder leur sang froid que l'Elric. Mais pour les deux frères, se savoir séparés de force cela les effrayaient et les faisaient paniquer au plus haut point.