La mort dans l'âme, Juliette n'avait plus adressé la parole à Adrian. Elle se sentait trahie. Par quoi ? Elle n'en avait aucune idée. Elle avait fini par croire qu'il en pinçait pour elle mais visiblement, elle n'était pas son genre. Il lui manquait comme qui dirait quelque chose. Chaque fois qu'elle y pensait, elle avait un rire jaune.
Bien sûr qu'il ne lui avait jamais fait croire qu'il voulait être en couple avec elle. Mais il lui avait fait croire qu'ils étaient amis. Et comment pouvait-il être son ami et lui cacher son homosexualité ? Parce que oui, tout de même. Un homme qui embrasse un homme aussi langoureusement entre deux portes, ce n'est pas un hétéro !
Elle lui avait confié son passé d'Escort Girl... Pourquoi n'en avait-il pas profité pour être sincère avec elle et tout lui dire sur son orientation.
- Comment ça se fait qu'on ne voit plus Adrian traîner par ici ? demanda Elena, sa colocataire, un dimanche soir.
- Sujet tabou, grogna Juliette, une poignée de pop corn dans la main.
Elle les enfournait rageusement. Même plusieurs semaines après cette histoire, elle continuait à refuser les appels d'Adrian et ne décolérait pas.
- J'avais parié que vous alliez sortir ensemble.
- Avec qui ?
- Avec moi-même. J'allais me faire un cadeau de moi à moi si vous sortiez ensemble avant Noël.
- Eh bien c'est très compromis. Je ne suis pas son genre.
Le regard d'Elena devint tendre comme celui d'une grand-mère attendrie.
- Oh ma pauvre... Il t'a mis un râteau ?
Exaspérée, Juliette se leva du fauteuil pour fuir dans sa chambre.
- Tu n'as pas compris quoi dans l'expression « Sujet Tabou ?! »
La porte de sa chambre claqua. Malgré elle, Elena rigola. Elle savait que leur guéguerre n'allait pas durer.
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Une autre qui broyait du noir et avait pris la décision de supprimer le numéro de la tentation en chair et en os c'était Alice. Sans moyen de le contacter, elle ne risquait pas de recommencer sa folie de la dernière fois. Elle n'aurait pas dû coucher avec lui. Benjamin hantait à présent ses pensées alors qu'elle ne l'avait embrassé que deux fois et qu'elle ne connaissait pas grand-chose de lui. Bon, d'accord, elle avait couché avec lui. Et il faisait donc partie des rares hommes avec qui elle avait eu un moment intime. Un des trois en presque dix ans. Peut-être qu'elle s'était attachée à cause de ça ?
- Alicia, il vous reste trois heures pour m'envoyer votre chronique ! cria sa patronne complétement tarée depuis l'autre bout du plateau.
Après avoir sursauté, Alice se remit au travail. Mais tout de même, quand est-ce que sa patronne cesserait d'être un cliché ? Après tout ce temps, elle ne mémorisait toujours pas son prénom ? Vraiment ?
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Song – Dua Lupa - IDGAF
La dernière semaine de guindaille avait sonné comme un glas au-dessus de la tête de Margaux qui avait dû mettre les bouchées doubles pour les travaux. C'était fini de festoyer et danser comme Shakira. Finalement, tout avait été remis en temps et en heure alors même que les premières neiges tombaient sur le pays.
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Embrassez qui vous voudrez
Romance《- Du cul, du cul du cul! affirma Lucille, un sourire moqueur aux lèvres. - Pas du tout! Je ne dis pas que je suis comme ça! Mais je voudrais une histoire sans histoire, s'offusqua Margaux.Parce que j'ai trouvé le mot qui fait le plus peur aux homm...