《- Du cul, du cul du cul! affirma Lucille, un sourire moqueur aux lèvres.
- Pas du tout! Je ne dis pas que je suis comme ça! Mais je voudrais une histoire sans histoire, s'offusqua Margaux.Parce que j'ai trouvé le mot qui fait le plus peur aux homm...
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Dans la voiture pour se rendre à Paris, Juliette repensait à Alice.
Elle semblait détruite par cette rupture. C'était inimaginable pour elle de se dire qu'on pouvait être dans cet état parce qu'une relation amoureuse se terminait.
Une fois, Juliette avait été détruite de l'intérieur. Elle avait vécu un long moment comme si tout lui échappait. Comme si sa vie passait autour d'elle en accéléré et qu'elle ne pouvait se remettre en marche normalement.
C'était arrivé en juillet avant sa rentrée universitaire. Son grand frère, Charles, qui était un baroudeur avait fait une mauvaise chute lors d'un voyage en Sicile et était tombé d'une falaise. Elle avait appris sa mort quelques jours plus tard seulement car il n'avait pas noté le numéro de sa mère dans son agenda et ne possédait pas de téléphone portable sur lui à ce moment-là. C'était une épreuve horrible et le film « Je vais bien ne t'en fais pas » qui était sorti cette année-là lui donnait l'impression d'avoir été fait pour elle.
Juliette avait également eu une période sombre après la mort de Charles.
Ses parents, affligés, ne pensaient plus qu'à l'accident, sa mère s'était fait virer après avoir fait une crise de nerfs au bureau, son père n'avait plus vraiment la hargne qui lui faisait grimper les échelons et avait été rétrogradé à un poste moins important, perdant presque la moitié de son salaire. Sa famille n'arrivait plus à joindre les deux bouts. Juliette manquait d'argent, elle avait commencé à travailler comme serveuse au café d'un grand hôtel recevant des gens importants.
Au début, travailler dans un endroit si vaste avec des alcôves, des soirées louches, du pouvoir suintant des costards, c'était bizarre pour Juliette.
La première fois qu'un client lui mit la main aux fesses, elle se retourna prête à lui retourner une baffe mais il lui tendit un billet de cinquante euros. Elle ne dit rien, le prit finalement et l'empocha, perturbée par ce qui venait de se passer.
Les soirées passèrent et la fac coûtait cher mais les pourboires du genre faisait manger Juliette qui en première année de communication à Louvain-la-Neuve faisait les trajets tous les soirs vers Bruxelles pour travailler. Elle logeait sur le campus et était à peine majeure. Un jour, une serveuses plus âgée, Carla, vint la trouver pour lui proposer un service pour un client. Elle accepta en pensant qu'il fallait à nouveau servir des pervers sans riposter s'ils posaient leurs sales pattes sur elle.
Cependant, quand elle parvint dans la salle, il n'y avait qu'un client. Grand, la quarantaine, cheveux poivre et sel, en costume de couturier et des dents de fumeur. Il lui proposa de l'accompagner au restaurant avec des investisseurs. Elle devait sourire et fermer sa gueule. Alors que Juliette trouvait ça trop étrange et allait refuser, il ajouta que bien sûr, tout travail mérite salaire et que pour commencer il lui donnerait mille euros. Si le repas se déroulait mieux que prévu, la somme pouvait doubler. Elle accepta en pensant que ça payerait une année de minerval et un mois de kot. Et finalement, la jolie brunette plia à tous ses désirs et pu payer deux mois de kot supplémentaires...