Chapitre 5 - Décembre - Joyeux Noël

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Le repas avait été préparé par Théo qui devenait de plus en plus douée en cuisine. Alice avait vraiment du mal à ne pas jeter des coups d'œil vers Benjamin et Margaux avait vraiment du mal à éviter les attaques surprises de Hugo qui avait décidé d'être un véritable gamin ce soir-là.

Valentin semblait broyer du noir, chose que Théo ne comprenait pas. Il n'avait cessé de tromper Marie depuis un bon moment déjà, pourquoi déprimer quand enfin, il était célibataire ?

- Hugo, râla Margaux qui était prise au piège dans les bras beaucoup trop musclés de Hugo. Tu me saoule... Je ne sais plus respirer avec toi...

- Tu aimes ça. Je sais que tu apprécies être dans les bras des hommes, se moqua-t-il tout bas.

Margaux ne bougea plus et lui jeta un regard noir.

- Je ne te permets pas, s'énerva-t-elle.

- Allez, Margaux, c'était une blague...

- Tes blagues à la con, tu peux te les mettre où je pense.

Hugo la regardait, étonné qu'elle le prenne si mal.

- Hugo, qu'est-ce que tu as encore dit ? le gronda Lucille.

Margaux s'éloigna comme il la relâchait.

- Elle a l'alcool râleur, se défendit Hugo.

Dans le fauteuil devant la télévision, Margaux faisait même plus que râler. Elle était blessée. Si Hugo disait ça, ça voulait dire que Lucille avait dû lui dire qu'elle passait beaucoup de temps avec les mecs et ça voulait dire qu'elle devait avoir une mauvaise opinion d'elle. Cette idée l'énervait clairement et lui faisait du mal. Elle avait pourtant essayé d'être comme toutes ces filles qui sortaient avec des mecs sérieusement, tombaient amoureuses... Mais elle, elle n'était pas comme ça. Elle ne tombait jamais amoureuse, même si elle essayait, elle ne pouvait pas accepter les défauts de l'autre. Elle refusait d'être comme sa mère et de s'écraser pour un homme. Sa mère était la femme la plus soumise au monde, Margaux détestait l'emprise que son père pouvait avoir sur elle. D'ailleurs, elle ne pouvait plus voir ça. Elle rentrait très peu souvent chez elle. Sa véritable maison, c'était ici, avec ses amis. Et savoir justement que Lucille et Hugo ne cautionnaient pas ses actes, ça la rendait malade. Leur avis comptait plus que celui de ses parents (qui évidemment ne savaient rien de sa vie privée). Tout en bougonnant, Margaux se réconforta en se disant qu'elle avait à sa manière tout l'amour qu'une fille voulait avoir.

- Tu boudes ? demanda Alice en s'asseyant à ses côtés.

- Un peu, avoua Margaux. Tu penses que passer des moments éclairs avec des mecs fait de moi une salope ?

Sa meilleure amie lui lança un sourire bienveillant.

- Pas du tout. Je sais que si tu fais ça c'est parce que tu as peur de faire confiance. Tu veux bien donner ton corps mais tu refuses de donner ton cœur.

- Tu travailles pour le magazine « Psychologie » maintenant ? se moqua la blonde.

- J'ai juste un peu de recul depuis que je me suis faite plaquée comme une vulgaire gamine.

- Je vais t'initier à ma vie de débauche !

Les joues d'Alice se tintèrent de rose.

- Je sais, tu n'es pas comme ça, la rassura Margaux. Tu ne sais pas ce que tu rates.

Embrassez qui vous voudrezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant