Chapitre 2 - Septembre - Début des changements

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Le soleil était éblouissant en cette chaude après-midi de début septembre

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Le soleil était éblouissant en cette chaude après-midi de début septembre. Juliette transpirait comme un bœuf dans son débardeur blanc. Elle ne faisait plus attention à la météo depuis un moment, les journées précédentes avaient été tellement pluvieuse, elle s'était imaginée qu'aujourd'hui serait pareil. Malheureusement, elle ne le fut pas et le jeans que portait Juliette semblait l'étouffer. Ce n'était pas le cas de Margaux qui avait coiffé sa tignasse blonde en magnifique chignon en tresse et avait passé une petite combinaison noire en lin. En troisième bachelier en communication, Juliette n'avait pas tout à fait le goût pour le sport. Les études prenaient trop de temps et le sport trop d'effort. Du moins, c'était son excuse. Margaux paraissait aussi épuisée que son amie, geignant de douleur sous le poids du carton d'un mètre et demi sur quatre-vingt centimètres. Pourquoi une étagère en contreplaqué d'IKEA était si lourde ?

- Je t'ai toujours dit qu'il fallait que tu te trouves un copain! Pourquoi Val n'est jamais là quand il le faut ? Sérieux, c'est un boulot de mec ça ! s'exclama Margaux en soufflant succinctement. Ou alors en trouver un juste pour cette énorme chose ! C'est trop lourd !

- Désolée, je n'ai pas eu l'idée d'engager un gigolo ! répondit Juliette alors que la dernière étape approchait enfin : poser ce carton d'une tonne au sol.

- Tu sais, on appelle ça un déménageur, Juliette ! souffla Margaux.

Elles posèrent enfin le meuble en kit dans le coin de la cuisine approprié et s'écroulèrent dans le fauteuil du salon. La grande pièce servait en fait de cuisine, salon et salle à manger ne formait qu'une seule salle et était très exiguë. Mais ça plaisait à Juliette. C'était son Home Sweet Home. Elle savait qu'elle vivrait là avec une Lyonnaise qui avait fait ses trois ans d'étude à Bruxelles et qui était une vague connaissance d'un ami de Valentin. Chacune avait sa chambre. Tout était décoré avec des couleurs vives dans un style vintage.

- C'est vrai que c'est mieux d'habiter à deux. Au moins, c'est plus sécurisant ! L'an passé j'en avais marre du kot ! Tu sais ce que mon colocataire à fait pendant une semaine non-stop ?! L'amour ! Tu te rends compte que je le sais ? Je ne devrais pas le savoir ! C'est juste répugnant ! s'emballa la déménageuse volontaire.

- Si jamais tu veux dormir en paix, prends le thalys et vient ici, plaisanta Juliette.

- Ah ben merci, c'est généreux, ironisa Margaux en attachant une de ses mèches de devant qui s'était échappée de sa coiffure.

- Margaux, soupira Juliette. J'ai encore mes valises à aller retirer de la voiture...

- Non, gémit son amie en cachant son visage. Pitié...

- J'ai subi tes bavardages sur Disney pendant tout le trajet, tu me dois bien ça.

Margaux se laissa tomber dans le fauteuil en cuir en soupirant.

Juliette alla jusque l'armoire au-dessus de l'évier. Elle fouilla un moment. Depuis le fauteuil, son amie l'observa, un sourcil arqué au-dessus de ses yeux presque gris élégamment souligné de longs cils maquillé de noir. Néanmoins, lorsque l'autre lui lança un carton rouge sur les jambes, son visage s'illumina.

Embrassez qui vous voudrezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant