Chapitre 4 - Novembre - Ultimatum

46 6 7
                                    



Alors qu'il venait de retirer son manteau, Valentin entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Il soupira.

- Quoi, ça ne te fait pas plaisir de me voir ? gronda Marie. Dis-le tout de suite et je m'en vais, hein.

- Marie, putain, calme-toi ! Je viens seulement de rentrer et tu es déjà sur mon dos, c'est désagréable.

- Tu aurais préféré que ça soit Théoxane, c'est ça ?!

- Tu t'emballes, là ! Pourquoi tu la mêles à cette histoire ?

Il la laissa aller à ses élucubrations sur le fait qu'il était trop proche de Théoxane. Elle ne comprenait pas que lui hurler dessus toutes les cinq minutes le faisait fuir. Il étouffait. Chaque soir c'était pareil, il avait des comptes à lui rendre.

- Tu sais quoi ? Tu n'as qu'à rester là, moi je vais faire un tour le temps que tu te calmes !

Il prit ses clés de voitures et sortit de l'appartement en trombe. Il n'en pouvait plus d'elle. Dans ces cas-là, où elle lui prenait la tête comme jamais, il avait envie de la plaquer et la seule chose qui le retenait c'était le job que son père lui offrait. Jamais il ne pourrait vivre avec elle, jamais il ne voudrait vivre avec cette fille qui surveillait tous ses faits et gestes comme s'il lui appartenait.

Song : Lonely Day – System Of A down

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Song : Lonely Day – System Of A down

La pluie recouvrait la route et l'allée de garage des « Amazones » quand Valentin se gara. Il éteignit le moteur et se précipita jusqu'à la porte de derrière. Il entra en s'annonçant mais personne ne l'entendit. Théoxane était en train de se disputer avec Luce qui apparemment ne faisait rien dans la maison pour l'aider. Violette était assise dans le fauteuil, pâle comme la mort et les regardait, sans aucune expression. D'habitude Violette était pétillante même si elle passait ses journées à lire des tas de bouquin. Valentin prit place à ses côtés sur le divan en cuir noir pour lui tenir compagnie, juste au moment où Luce partait d'un pas rageur dans le garage pour monter dans sa chambre.

- Il y a un problème, Violette ? demanda Théo, sa voix radoucie.

- Non.

D'un rapide regard, Théo et Valentin se mirent d'accord pour dire qu'elle avait un comportement étrange.

- Tu es sûre que tu ne veux pas manger ? fit Théo.

- Oui.

Théo mit sa tête entre ses mains. Valentin se leva et l'attira dans la cuisine pas la main. Il s'appuya contre le plan de travail et la questionna pour savoir ce qu'il se passait.

- Elle refuse de manger depuis deux jours. Elle dit qu'elle mange à l'école mais je pense qu'elle me ment. Sa boîte à tartines revient vide mais j'ai des doutes...

Embrassez qui vous voudrezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant