Quand le brun rencontre le blond

Accident

Sam se réveilla complètement sonné. Il avait un violant mal de tête et il avait des nausées. Tout tournait au ralenti et il avait du mal à entendre. Il essaya de bouger, mais tout son corps lui faisait mal et était engourdie. Puis des douleurs plus prononcées et précises firent leurs apparitions. Sa respiration s'accéléra. Il tourna la tête pour regarder Luck. Il était évanouit. 
Sam avait du mal à voir plus. Il entendait vaguement quelque chose et il tourna la tête de l'autre côté.

- Mons...pas....arrivent...mons....

Sam retomba inconscient et n'eut pas le temps de remarquer que la personne qui venait vers eux, il la connaissait.

[Ellipse]

Le réveille à l'hôpital fut difficile pour Luck. Surtout qu'il était dans une chambre séparée de celle de Sam.
Le blond s'en sortait avec un bras et une clavicule cassés et un bleu le long de ses côtes, et de son ventre qui descendait jusqu'à son bassin.
Il grogna et regarda autour de lui. Meg sortit de la petite salle de bain et regarda son frère. Elle esquissa un sourire et s'approcha de lui.

- Alors ? Quels sont tes derniers mots, grand frère ? Je peux hériter de tes jeux vidéos ?

Elle ricana et posa sa main sur celle de Luck. Il sourit malgré lui.

- Je ne suis pas encore mort, Meg.

Il essaya de bouger, mais ses douleurs se réveillèrent et il grimaça.

- Tu veux que j'aille chercher une infirmière ?

- Non, certainement pas.

Elle soupira et croisa ses bras sous sa poitrine.

- En parlant d'infirmière, elles prennent un malin plaisir à vérifier l'état de santé de Sam... et surtout l'état de ses côtes...

Le blond fronça les sourcils.

- Où est-il ?

- Dans la chambre d'à côté.

Il soupira. Dans son état, il ne pouvait pas vraiment se permettre de se lever. De sa main libre et intacte, il se passa une main sur le visage.

- Il va bien ?

- Ça depend... à part sa jambe et deux côtes de cassées oui ça va, il pète la forme.

Luck soupira. Il n'avait vraiment pas besoin de "l'humour" de sa sœur. Il avait besoin de s'assurer de l'état de son coéquipier de ses propres yeux et savoir que des infirmières lui tournaient autour, ne l'enchantait guère.
Il ferma les yeux un instant et tenta de se souvenir de ce qu'il s'était passé. Il parlait avec Sam et ils étaient en direction de la prison, pour aller parler avec Crowley. Quand, une voiture percuta la sienne, puis ensuite, plus rien.
De sa chambre, Luck entendit un bruit strident et continu. Il ouvrit les yeux et entendit que tout le monde s'agitait dans le couloir.

- Meg...

- Je vais voir.

La jeune femme sortit de la chambre pour s'informer et le blond débrancha tous les fils auxquels il était relié. Il se leva, grimaçant et grognant sous la douleur et trouva malgré tout, la force de marcher jusqu'à la porte. De là, il sortit de sa chambre en s'appuyant contre le mur et avança jusqu'à une chambre, juste à côté de la sienne. Malgré l'agitation, il put voir des médecins et des infirmiers et infirmières autour du corps de Sam. Le cardiogramme continuait son bruit aiguë et continu et le personnel médical tentait de faire re-fonctionner le cœur du brun, tout en faisait attention à ses deux côtes cassées.

- Sam... souffla Luck. Sam, Sam, Sam ! SAM !

Ses yeux lui piquaient et il se détacha du mur, pour entrer dans la chambre du brun. Des infirmières s'approchèrent de lui et tentaient de faire rentrer Luck dans sa propre chambre, lorsque, sous le poids de l'agitation du blond, sa jambe céda et il tomba à terre en criant. Son corps lui faisait affreusement mal, mais ce n'était rien comparé à la douleur qu'il ressentait à son cœur, en continuant d'entendre le long bruit du cardiogramme.
Sous la fatigue et la douleur, il s'appuya de son épaule intact contre le mur et pleura à chaudes larmes. Les infirmières tentaient de l'aider à se relever, jusqu'à ce que sa sœur s'approcha de lui et tenta de le résonner.

- Sammy... Sammy...

Son visage était déformé par la douleur, mais aussi par la peine. Ses yeux étaient rouges et noyés sous les larmes. Sa tête était contre le mur et il ne prêta pas attention à un médecin qui enfonça une seringue dans sa peau, faisant courir dans ses veines un calmant. Il tomba dans les bras de Morphée en soufflant une dernière fois.

- Sammy...

[Ellipse]

Sam allait mieux. Il dormait toujours et était dans un sommeil sans rêve. Enfin dormait... les médecins n'avaient pas osé dire à Dean que Sam était entre le coma et le sommeil.
Il dormait profondément mais entendait ce qu'il se passait.
Dean et Jessica étaient assis sur des chaises près du lit du cadet Winchester. Jess caressait doucement sa main et de l'autre, elle caressait son front, repoussant quelques mèches brunes.
Au bout d'une vingtaines de minutes, Jessica et Dean partirent.
Meg entra et regarda Sam. Elle soupira et s'approcha de lui.

- J'ai entendu la discutions des médecins, ils ont dit que tu pouvais entendre alors, j'en profite pour te parler un peu. C'est Meg, au cas où tu n'aurais pas reconnu ma voix. Mon frère tient à toi et ça m'énerve de voir à quel point il est accro. Accro à votre relation et il fait vraiment son possible alors s'il te plaît... ne meurs pas. Tu le laisserai seul et malheureux. Restes en vie, c'est tout ce que je te demande.

Sam regardait autour de lui. Il était dans une grande allée enneigée. Le froid le glacait jusqu'au sang, le faisant grelotter. Il ramena ses bras à son torse pour essayer de garder un minimum de chaleur contre lui. Il marchait en regardant les grandes maisons. Il voyait des familles qui fêtaient joyeusement Noël. Puis il s'arrêta et son cœur lui fit mal. Terriblement mal. Il tomba à genoux dans la neige, une main à terre et l'autre sur son cœur. Il cherchait de l'air, tomba sur le dos et regarda le ciel étoilé, où de doux flocons tombaient.

- Sam, Sam, Sam ! SAM !

Cette voix, qu'il connaissait, résonnait dans ses oreilles. Il entendait aussi un bruit aiguë et continu puis, des gens qui parlaient, s'affolaient.

Sam ferma doucement les yeux, lorsqu'il entendit des rires, mais ils ne semblaient pas lointains comme ces voix. Non, ils étaient proches. Sa douleur à la poitrine s'estompa, et il se releva doucement. Face à lui, des enfants courraient, construisaient des bonhommes de neiges, riaient, se jetaient à terre.

Il sentit une sensation étrange sur sa main. Chaude, douce, caressante. Il regarda partout autour de lui, mais rien. Quand il releva la tête, il était seul et il faisait toujours aussi froid.