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- Hé bah, j'en connais un qui est matinal aujourd'hui.
Je venais tout juste de mettre mes deux pieds dans la cantine du château que je me faisais interpeller par Antoine qui était en train de boire sa boisson habituelle. Fourrant mes mains dans mes poches, je marchais jusqu'à lui avant de l'accolader amicalement et de m'asseoir à ses côtés.
- Je devais finir de faire ma valise. expliquais-je en piquant une pomme qui était au centre de la table rectangulaire. Et toi ? Pourquoi t'es déjà debout ?
- Je me lève toujours à cette heure-ci, et tu le saurais si toi aussi, tu te levais plus tôt.
J'esquissais un sourire en ne réfutant pas ses paroles, il n'avait pas tort après tout. Au château, on avait une heure maximale pour aller prendre le petit déjeuner et j'étais toujours limite le dernier à descendre. Mais là aujourd'hui, j'avais fait exprès de mettre un réveil pour ne pas louper le départ d'Erin.
C'était relou qu'elle ne prenne pas l'avion avec nous, je suis sûr qu'on aurait pu bien rigoler et ça lui aurait permis de se familiariser encore plus avec le groupe.
- C'est dingue qu'il n'y ait toujours pas d'ascenseurs ici. se plaignait une voix dans le couloir, que je reconnaissais très vite.
- Y en a mais c'est pour le personnel. lui répondait Corentin, dissimulé derrière le mur de la cantine.
- Techniquement, je fais partie du personnel maintenant.
- Mouais, si on veut.
Le bruit d'une petite tape sur le bras venait sonner à mes oreilles et quelques secondes plus tard, les silhouettes d'Erin et de Corentin apparaissaient, me faisant légèrement sourire. Au moins, je ne l'avais pas loupé.
- Oh Kyk's, t'es déjà debout ? s'étonnait Corentin alors que je me levais en même temps qu'Antoine pour les rejoindre.
- Ouais, je me suis fait réveillé par quelqu'un à l'étage au-dessus qui était très, très bruyant. je posais mes yeux sur Erin qui me fusillait du regard.
C'était bien évidemment faux.
- Fallait te recoucher, je ne voulais pas t'interrompre dans ton sommeil. entrait-elle dans mon jeu en remontant son sac sur son épaule,me souriant grandement.
- Trop tard, le mal était fait miss Murphy.
Un pouffe de rire s'échappait des lèvres de l'irlandaise avant qu'Antoine ne dérive sur un autre sujet de conversation. Quelques joueurs descendaient au compte-goutte pour aller prendre leur petit-déjeuner et chacun saluait une dernière fois Erin avant que son taxi n'arrive.
