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J'appuyais une dernière fois sur le bouton de mon appareil photo, avant de faire signe à mon mannequin que c'était bon. Tandis que la star du jour se rhabillait, j'en profitais pour souffler un grand coup et boire un peu dans ma gourde juste à côté. Ce shooting avait pris pas loin de deux heures trente et j'étais complétement lessivée.
Vu que c'était pour une marque connue et qu'en plus, c'était une célébrité qui posait, tout devait être absolument parfait dans les moindres détails. Je pouvais même pas dire que je préférais les séances plus courtes car c'était faux, j'adorais shooter en permanence.
- Merci Erin. me remerciait le mannequin dans sa langue natale, l'anglais.
- Pas de soucis. souriais-je alors que quelques uns de mes collègues commençaient déjà à ranger.
C'était ma dernière séance de la journée et j'avais enfin terminé de travailler. Tant mieux. Minutieusement, je remettais mon appareil dans la sacoche prévue à cet effet et qui coûtait vraiment cher. Le matériel de pro ça te faisait vite prendre des crédits.
Saluant chaque personne que je croisais, je rejoignais mon bureau d'un pas pressé. J'avais hâte de rentrer chez moi, surtout que c'était Kylian qui cuisinait pour une fois et il s'en sortait vraiment pas mal pour un débutant.
- Erin, je te dépose ça. à peine je posais mes fesses sur ma chaise que déjà, ma secrétaire passait sa tête à travers la porte.
- C'est quoi ?
- Je sais pas, regarde par toi-même.
Les sourcils froncés, je récupérais le dossier que me tendait Julie et le mettais juste devant mes yeux, lisant directement l'en-tête. Au fur et à mesure de ma lecture, mon cœur se mettait à battre dans ma poitrine jusqu'à ce que j'explose de joie à la fin de la page, faisant rire ma secrétaire qui m'applaudissait.
- On a réussi ?! m'exclamais-je en levant les yeux vers Julie qui acquiesçait plusieurs fois. Putain de merde, ça a pris tellement de temps à venir que j'ai cru que c'était mort. disais-je de manière dubitative, intérieurement en état de tachycardie.
- Oui, félicitations, ils ont accepté !
Trop prise d'un élan de bonheur, je me remettais sur mes deux pieds avant de littéralement sauter dans les bras de ma secrétaire qui répétait à plusieurs reprises que j'avais mené les négociations d'une main de maître.
Nike venait littéralement de donner son feu vert pour que des photographes de ma boîte participent aux shootings de certaines égéries, à même dans nos locaux. Honnêtement, vu les semaines qui avaient défilé sans réponse de la part de la grande marque de textile, je m'étais dit que c'était mort et que mon entreprise n'avait peut-être pas encore le niveau.
