𝐒𝐈𝐌𝐏𝐋𝐄 𝐏𝐀𝐑𝐈
𝐄𝐫𝐢𝐧 𝐌𝐮𝐫𝐩𝐡𝐲- Bordel de merde.
Seule dans ma chambre, je jurais telle une folle, à la recherche de ma carte SIM que j'avais perdu dans mes draps. Hier en retouchant quelques unes de mes photos, je m'étais endormie sur mon ordi, laissant à la dérive ma petite carte qui s'était fait la mal dans ma couverture. L'entraînement commençait dans moins de quinze minutes et si je ne mettais pas la main dessus très rapidement, j'allais arriver en retard.
- Erin ?! mon prénom scandé dans le couloir ne me fit même pas lever la tête de mes fouilles. Qu'est-ce que tu fous, on doit y aller !
Avant même que je ne réponde, Kylian faisait irruption dans ma chambre, déjà habillé de sa tenue d'entraînement. Je le regardais en coupe vent avant de souffler à nouveau et de me replonger dans mes recherches. D'ordinaire, je lui aurai déjà demandé de fermer la porte derrière lui pour venir me voir, mais l'heure n'était pas trop aux embrassades. Mais plutôt au stress intense.
- Tu crois c'est le moment de faire ton lit ? râlait le métisse en commençant à tirer sur ma couette avant que je ne l'incendie direct. Hé, calme !
- Tu vois pas que je suis occupée là ! Tu fais n'importe quoi !
- Mais je viens t'aider, arrêtes de m'engueuler !
- Je cherche ma carte SIM, je ne fais pas mon lit et là t'es en train de foutre en l'air ce que je fais depuis le début !
- Et tu pouvais pas le dire avant ?!
Préférant conserver ma voix sous peine de boxer Kylian, je lui demandais de soulever les draps et de chercher avec moi. C'était trente secondes tout pile après que je tombais sur ma carte, me faisant hurler de joie. Prise dans l'euphorie, je sautais dans les bras du joueur qui avait juste le temps de plaquer ses mains dans mon dos avant qu'on ne bascule sur mon lit.
Mes rires se mélangeaient aux siens tandis que mes jambes s'enroulaient autour du bassin de Kylian qui calait ses coudes sur le matelas, encadrant les deux côtés de mon visage. Doucement, l'ambiance retombait peu à peu, le silence s'imprégnant alors dans la pièce. Mes yeux détaillaient avidement les prunelles, les joues, le nez et la bouche du garçon qui faisait battre mon cœur de plus en plus vite.
- Er-
- Je t'aime.
Comme si je venais de déverser un millier de fourmis dans la nuque de Kylian, ce dernier se redressait d'un bond en fronçant les sourcils. Moi-même dans le flou, je m'asseyais sur le lit et c'était à ce moment que je me rendais compte de l'impact de mes paroles. En même temps, il était prévisible que je m'attache à lui, on avait déjà couché une fois ensemble, il m'embrassait à chaque fois que l'occasion se présentait à nous.