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- Erin putain, mes crampons tu les as rangé où ? je soufflais longuement en entendant Kylian retourner limite toute mon armoire. Je vais être en retard là.
- T'as regardé dans le placard de l'entrée ?
Le silence de mon copain me laissait deviner la réponse, et je pouffais de rire en le voyant sortir sa paire de chaussures de l'endroit que je lui avais indiqué.
- Dis rien. claquait-il en râlant.
- J'ai rien fait chéri, je constate juste.
- C'est toi aussi, tu ranges tout, moi après je suis du-per.
- Pauvre chou.
Les mains croisées sous mon menton, je souriais narquoisement en jouant avec mes sourcils, suivant des yeux Kylian qui enroulait la anse de son sac autour de son cou. Il avait dormi chez moi tout le week-end et aujourd'hui, il avait un entraînement à son club, ne le permettant pas de rester avec moi toute la journée. À mon plus grand regret.
- À tout à l'heure. me murmurait-il en embrassant mon front, me faisant sourire. Tu fais un truc aujourd'hui ?
- Non, je pense que je vais juste aller au local pour vérifier les derniers détails.
- Vas-y, tu prends des photos hein.
- Bien sûr, comme d'hab.
Kylian embrassait plusieurs fois à la suite mes lèvres, me faisant rigoler, avant qu'il ne s'éloigne et qu'il quitte mon appartement. L'air rêveur, je regardais mon copain sortir, me laissant à nouveau seule dans mon salon. Le calme soudain me fit très vite déchanter, je n'avais pas l'habitude de me retrouver juste avec mes pensées et moi-même.
Trois mois que je sortais avec le joueur et trois mois que je vivais un pur bonheur, que je n'aurais même pas soupçonné un instant. Mais ça faisait également trois mois que je n'avais pas reparlé à mon père, encore énervée par ses agissements pour ma carrière. En soit, ça ne partait pas d'une mauvaise intention mais, je lui avais tellement rabâché le fait que je voulais résoudre mes problèmes par moi-même sans qu'il n'intervienne, que forcément ça ne m'avait pas fait plaisir.
En plus, un repas familial était bientôt imminent. Ce soir. Ce soir j'allais présenter Kylian en tant que mon petit-copain et j'étais déjà anxieuse par rapport à la réaction de mon père. Si ma mère et ma sœur étaient euphoriques à l'idée de rencontrer mon amoureux, je redoutais les remarques possibles de mon paternel.
- Bon, quand faut bosser, faut bosser. soupirais-je pour me donner du courage à mettre la main à la patte.
Car, si je n'avais pas prolongé mon contrat en Équipe de France, malgré la proposition de Deschamps, je n'étais pas non plus retournée dans la boîte de mon père, tellement j'étais remontée contre lui à ce moment-là. Du coup, au lieu de rester au chômage et de glandouiller sur le canapé en attendant le retour de mon copain, j'avais décidé d'ouvrir ma propre boîte.