ON -Alexa-

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Une musique classique digne des pires films d'horreur me réveille en sursaut.

J'ouvre mes paupières qui sont restées closes seulement trois petites heures cette nuit.

J'ai passé le pire moment de toute ma vie, jamais une nuit a été aussi traumatisante. Je l'ai passé à pleurer, à m'énerver, à penser et même à regretter certaines choses que je n'aurais probablement plus l'occasion de faire.

C'est donc faiblement que je sors mon corps épuisé des draps, je regarde ma tête dans le miroir, et je ne suis pas étonnée de voir que deux grosses cernes sont apparues sous mes yeux.

Je regarde ensuite ma tresse qui à l'air d'avoir survécu à la nuit, plus j'y pense, moins je comprend comment le monstre qui me maintient en captivité ici a pu m'apprêter de la sorte.

Je sursaute quand un bruit de serrure retentit dans la chambre, je me retourne vivement vers la porte blindée et mon regard s'illumine lorsque je la vois s'ouvrir lentement sur une petite salle de bain.

J'entre dans la pièce qui n'est pas vraiment grande, en face de moi se trouve une nouvelle porte blindée, sur celle-ci repose un pendoir sur lequel est accroché un peignoir blanc avec mon prénom brodé en bleu dans le dos.

A ma gauche, il y a une petite cabine de douche ainsi qu'une porte avec marqué WC dessus. A ma droite il y a un lavabo, un miroir et des petites étagères avec quelque produits de beauté.

Je m'empresse d'aller aux toilettes, je me retiens depuis la vieille et la douleur à atteint la limite du supportable. Une fois mon affaire faite, je me lave les mains tout en regardant mon reflet dans le miroir, mes yeux cernés et encore rougis par les larmes, mes lèvres sont encore rouge elle aussi, à cause du rouge à lèvre que j'ai essayé d'enlever la veille mais sans eau je n'y suis pas totalement arrivée.

Mon regard est attiré par une forme noir derrière moi au niveau du plafond, je me retourne et découvre une caméra incrusté encore une fois derrière un dôme en verre. Cette simple vue me suffit pour que les larmes montent au bord de mes yeux, moi qui pensais ne plus avoir la moindre gouttes d'eau dans le corps c'est raté.

Je retiens mes larmes comme je peux et décide qu'une bonne douche me ferait le plus grand bien, je vais rapidement fouiller dans la petite commode à trois tiroirs et découvre plein de vêtements féminin, il y a du plus moulant au plus large et du plus sexy au plus classique.

J'opte pour un simple pantalon slim noir et un débardeur blanc, je prend des sous-vêtements qui ont l'air d'être à ma taille et pour ma plus grande surprise je découvre dans le dernier tiroir quartes paires de chaussures. Deux à talons plus ou moins haut rouge et noir, et les deux autres sont des baskets blanches et bleu nuit. Je prend les blanche et emmène le tout dans la salle d'eau. Je pose les affaires sur le comptoir près du lavabo puis commence à défaire ma tresse libérant une crinière rousse et ondulée.

Je saute dans la cabine de douche après avoir accroché de grandes serviettes de plage que j'ai trouvé dans un tiroir, autour, histoire d'être totalement sur que rien ne puisse être filmé même si les parois en verre qui la compose sont opaques.

J'enlève ma robe avant de la jeter par dessus les parois, en temps normal je n'aurais jamais fais ça mais  pourquoi avoir du respect pour des vêtements que me force à porter un psychopathe ?

À rien ! 

Même si je me prête au jeu, je ne suis pas non plus totalement résignée, je ne compte pas le laisser faire ce qu'il veut de moi comme ferait un gamin de six ans avec des poupées de chiffon, je ne suis pas son pantin et encore moins sa chose.

***

Je sors de la douche avec mon peignoir sur le dos, je prend soin de m'habiller dos à la caméra, cachant les parties de mon corps les plus intimes derrière mon peignoir. Je me brosse ensuite les dents pour mon plus grand bonheur mais, pousse un soudain gémissement de douleurs.

J'ai l'impression que des dizaines d'aiguilles sont entrain de transpercer mon estomac en même temps. J'ai affreusement faim mais je suis obligée de prendre mon mal en patience n'ayant rien à me mettre sous la dent pour le moment.

***

Assise sur mon lit, j'attend ne sachant pas quoi faire d'autre.

Je décide finalement de partir me maquiller. De toute façon, je sais pertinemment qu'il allait probablement me le demander à un moment ou un autre, je prend donc le temps de cacher du mieux que je peux mes cernes.

Un petit boule de stresse se forme au creux de mon ventre, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est mais je sais qu'à partir de 14h30, son jeu malsain va reprendre de plus belle et je n'ai aucune idée de ce qui va m'arriver.

The TV show [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant