La putain aux yeux rouges

Chap. 4 Client

Voilà voilà le chapitre suivant ! Un bon petit lemon - ou melon si vous préférez. Bonne lecture !
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Chap. 4 Client

[Kagami]
    Catapulté devant un immense immeuble, je me retrouvai là, ennuyé. J'entrai - on m'avait donné le digicode - et montai au premier. Richesse, argent, voilà ce que m'inspiraient tous ces murs : le luxe.
    Je soufflai longuement, laissant le calme s'infiltrer en moi, le professionnalisme ; il fallait que je me montre convainquant encore une fois. Un client riche, capable de payer double pour moi... il était impensable de le perdre ou de le décevoir.
    Travailler un jour de repos m'agaçait, mais il fallait oublier ce sentiment ; seul le plaisir de l'homme devait m'occuper.
    Je toquai, le son résonnant dans le couloir vide ; la concentration me gagna.
    La porte s'ouvrit sur un grand métis que j'avais déjà rencontré quelque fois il y a environ deux semaines de cela. Une bonne expérience.
"Entre."
J'obéis docilement, retirant mes chaussures tandis qu'il fermait la porte.
    Je me redressai, sentant le bel homme s'éloigner vers un salon où je le rejoignis. Je m'assis sur un canapé qu'il m'indiqua.
"Tu veux boire quelque chose ?
-T'as quoi ?
-Ce que tu veux : alcools, sodas, jus de fruit... Dis-moi n'importe quoi.
-Champagne, souris-je. J'en ai trop vu sans en boire..."
Il ouvrit un bar intégré à un mur et en sortit une bouteille.
    Deux flutes à la main, le tanné s'installa à mes côtés, accolant presque nos corps. Il me donna un cristal empli d'un liquide doré pétillant. Je tentai de lui prendre, mais il ne le lâcha pas, attendant que je le regarde droit dans les yeux.
    J'eus un instant de faiblesse durant lequel je tombai dans ses abysses bleus plus profonds que des volcans. Je déglutis pour reprendre contenance et souris. Le verre se retrouva dans ma main.
    J'apportai le liquide à mes lèvres en même temps que lui, mais me restreignis au dernier moment. J'apposai une main à son sexe, lui faisant hausser un sourcil amusé.
"Je dois payer une autre boisson pour le champagne ?
-L'idée me plaît..."
Je bus une gorgée, malaxant le membre avec douceur.
    Après avoir fini de boire, je déposai la flute sur une table basse et commençai à embrasser le cou de l'homme d'affaires.
    Je fus surpris en sentant une main sur mon entre-jambe et sursautai presque à ce contact.
"Détends-toi... Je peux profiter de ton corps, non ?
-Fais tout ce que tu veux," soufflai-je en gémissant doucement.
Je le sentis sourire.
"Bonne réponse."
Il retira son t-shirt, me laissant prendre les devants pour le reste.
    Ma bouche amorça un lent parcours de son torse, se refusant à mordre, léchant, et embrassant. Croisant les grains de chair bruns durcis, je sentis un frisson parcourir mon échine et mon esprit me poussa à en prendre un entre mes lèvres et à le maltraiter légèrement, tout en plantant mes iris dans ceux du basané qui passa une main dans mes cheveux avec calme.
"Ça te plaît ?
-Mm... Kagami, t'arrête pas..."
    Sa main libre - l'autre me caressant toujours - se faufila sous mon haut pour dévorer chaque parcelle de peau et pincer mes pétons, provoquant de légères vagues de désir en moi.
    Un téléphone sonna. Mon ventre se retrouva dénué de toute douceur et le riche saisit son portable, n'arrêtant pas de prendre soin de mon bas-ventre ; je ne cessai mes attentions, récoltant un petit soupir de plaisir.
    "Imayoshi ?"
J'ouvris le pantalon et dénudai entièrement l'homme. Mes lèvres commencèrent à courir entre ses cuisses, une de mes mains entoura le sexe tendu, se contentant de le tenir.
"Et tu penses qu'il faut se méfier ?"
Le toucher sur mon pantalon se faufila en-dessous, m'arrachant un soupir qui s'échoua contre une hampe de chair frémissante.
"Tu crois ? Il m'observe ?"
    Ma bouche se déposa à la base de la virilité, accélérant fortement le souffle du bel adonis.
"Si... Je suis seul... Je sais que c'est confidentiel, abruti."
J'étais plutôt habitué par ce genre de situation, je ne réagis donc pas vraiment, beaucoup moins en tout cas, que lorsqu'un mouvement naquis sur ma verge.
"Ouais, à lundi."
Il raccrocha et soupira.
"Enfin seuls...
-Tu l'étais déjà, non ? m'amusai-je.
-Oui, en quelque sorte... Continue comme ça... C'est vraiment bon..."
    Je cachai un instant mon visage contre sa peau, masquant un gémissement. Mon sexe était presque incontrôlable et le plaisir, lui, l'était.
"T'as pas l'habitude qu'on prenne soin de toi comme ça ?"
Je secouai négativement la tête en me remettant au travail.
"C'est dommage..."
Une caresse dans mes cheveux m'arracha un soupir : je n'avais jamais droit à de véritables gestes tendres, alors il était évident que cela me plaisait.
    Le bleu m'allongea sur le canapé en embrassant mon cou et en soulevant mon haut. Il ouvrit mon pantalon et l'abaissa un peu. Je gémissais en hésitant à passer mes bras autour de son cou ; son regard me convainquit.
"Aomine..."
    Le bel homme se redressa, à califourchon sur moi et sourit.
"Beau corps..."
Un geignement lui répondit.
"Belle voix aussi.
-S'il te plaît..."
Il laissa un de ses doigts parcourir mon torse, m'arrachant un frémissement et arquant mon dos de désir.
"T'es vraiment bandant...
-Prends-moi...
-Sois pas aussi impatient..."
Cette remarque suffit à me faire réaliser que je me comportais très mal. Je commençai à me mordiller nerveusement la lèvre inférieure et détournai la tête.
"Désolé... Je... Excuse-moi..."
Un corps se pencha sur moi, un visage s'approcha du mien.
"Oi... Kagami... Regarde-moi."
J'obéis, trop apeuré pour réfuter son ordre, quoique l'envie ne me manque pas.
"Pourquoi tu t'excuses ?
-Mon comportement est indécent, admis-je avec honte. Je ne devrais pas te demander des choses comme ça...
-Oi... Et si je te demande de me donner des ordres ?"
Il attrapa mes lèvres et laissa sa langue s'aventurer très légèrement contre la mienne.
    "Prends-moi," soufflai-je en amenant une main dans ses cheveux.
Il sourit ; je l'attirai à un baiser désorganisé, alors qu'il se redressait légèrement.
"Retourne-toi..."
J'obtempérai, mon dos se faisant couvrir de baisers.
    Je m'empalai brutalement sur sa virilité.
"Du calme, pas besoin de se presser comme ça, tu vas te faire mal.
-J'ai l'habitude," assurai-je.
Un torse s'appliqua à mon dos et je provoquai un mouvement sur ses hanches.
    Je sentis un membre humide passer derrière mon oreille, puis des dents la mordillèrent.
"Aomine !"
Enfin, le tanné se décida à agrémenter le mouvement avec de violents coups de reins. C'était bon, vraiment.
    Je n'étais pas censé apprécier... du moins, je n'avais pas l'habitude. Ce fut trop court et long pourtant.
    À la fin, je me laissai tomber sur le lit - nous avions voyagé dans tout l'appartement -, manquant de m'y endormir.
"Tu peux y aller, tu sais... Mais tu peux rester aussi, aussi longtemps que tu le souhaite."
Je me redressai à demi.
"Je vais bientôt y aller."
Le hâlé me proposa de passer à la douche ; j'opinai. Mais une fois sous celle-ci, je ne pus empêcher de l'appeler, sans vraiment comprendre pourquoi.
"T'as un problème ?"
Je le tirai contre moi, sous l'eau.
"Kagami...
-Une dernière fois...
-Autant que tu voudras.
-C'est toi mon client, pas le contraire, boudai-je.
-Et alors ? J'ai pas le droit de te faire plaisir ? et à moi aussi par la même occasion ?
-Si..."
Cet homme...
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Et si les ennemis refaisaient surface ? pourraient-ils briser ce désir ? Ou briser l'un de nos antagonistes ? Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine