La putain aux yeux rouges

Chap. 18 Drogué, séquestré, surmené

Quel joyeux titre ! Bon, vous l'aurez deviné, ce chapitre est empli de joie, d'amour et d'eau fraîche ! Mouais... Bref, bonne lecture !
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Chap. 18 Drogué, séquestré, surmené

[Aomine]
Je frappai du poing sur la table et me levai.
"Putain de merde !
-Dai-chan, calme-toi.
-Assieds-toi, Daiki.
-Mais mettez-vous à ma place putain ! Ça fait deux semaines que je l'ai pas vu... deux semaines que personne l'a vu... et j'apprends qu'il est au magasin ?! qu'il est drogué ?!
-Aomine-kun, assieds-toi."
J'obéis grâce à la main de mon amie posée sur mon avant-bras. 
Je cachai ma tête dans mes paumes.
"Retenez-moi de le tuer... retenez-moi...
-Aominecchi, on est là..."
Mon imagination, haïssable, amenait à ma tête d'horribles images. Je m'effondrai en pleurs.
"Je l'aime..." gémis-je contre la table froide.
Akashi toussota.
"Cet homme nous menace. Et menace le bien-être de l'un d'entre nous... Nous avons beau nous être séparés, Teiko n'a pas disparu. Et je souhaite que Teiko revienne, avec nos différences. Pour le combattre. L'illégalité est quelque chose que j'exècre, et il est au-delà de tout cela.
-Il faut mettre Kagami hors de danger, assura ma meilleure amie en déposant une main sur une de mes épaules.
-C'est pas compliqué de couler un gars comme ça."
Ils tournèrent tous le visage vers moi, redressé.
"Il offre des services de luxe. Ces services de luxe sont à la disposition de personnalités de luxe. Et ces personnalités n'aiment pas qu'on sache qu'elles fréquentent ces magasins - c'est pourquoi elles envoient presque systématique quelqu'un pour prendre leurs rendez-vous. Mais je connais une grande partie de ces personnes. Alors si ces hommes savent ce qu'ils risquent : la honte et la perte de leur clientèle ; ils quitteront ses magasins. Plus de clientèle, plus d'argent ; plus d'argent, plus de puissance ; plus de puissance, la défaite : notre victoire."
Je soupirai, repensant à ce corps, repensant à notre dernière entrevue...
"Même si ça me crève de l'avouer, Aomine a raison, dit simplement le vert en replaçant ses lunettes.
-Daiki, ce n'est pas aussi simple que tu le dis, mais ta proposition se tient.
-Elle se tient très bien même.
-Mm... J'ai faim...
-Muk-kun ?!
-D'accord avec Mine-chin.
-J'ai besoin de vous tous pour y arriver... Nous allons faire fonctionner nos contacts : Kise, Akashi, je pense à vous particulièrement. Et à toi, Satsuki..."
La vengeance est-elle toujours néfaste ?

Impossible de prendre rendez-vous, évidemment... J'avais perdu mon Kagami... Il ne rentrait même plus dans le neuvième. Séquestré. Et drogué. La douleur avait laissé place à la haine. Je détruirai cet homme... Je lui retirerai tout ce qu'il a osé me prendre ! et même plus.
"Aomine ? Pourquoi m'appelles-tu ?
-Sanada-san, vous avez été très important pour moi, vous m'avez beaucoup aidé à m'en sortir. Maintenant, c'est à moi de faire un geste.
-De quoi parles-tu ? s'étonna le vieil homme.
-Je sais que vous fréquentez une certaine chaîne de magasins des bas-quartiers... Je ne vous en blâme pas, vous savez vous-même que je m'y trouve assez régulièrement. Mais j'ai appris que Nash, le propriétaire, a une certaine envie de dévoiler les noms de ses plus précieux clients aux médias. Mais seulement de certains, bien sûr, histoire de conserver une certaine clientèle. Je pense cependant que mon devoir était de vous prévenir : je ne voudrais pas voir votre réputation salie pour des conneries de ce genre.
-Bien. Merci de me prévenir, je n'irais plus chez cet homme.
-Parlez-en à vos connaissances le fréquentant ; mais sans ébruiter l'affaire, je ne souhaite pas qu'il me retombe dessus," expliquai-je.
Il m'approuva et me promis de divulguer l'information tout en taisant sa source. Je ne risquais rien.
Et ce n'était qu'un appel sur des dizaines et des dizaines s'étalant sur plusieurs jours pour ne pas paraître trop suspect : un retrait soudain aurait engendré quelques problèmes.
"J'ai l'impression d'être une secrétaire...
-Dai-chan ! T'as bientôt fini !
-Mm... Je sais. J'espère que ça va marcher... Ça doit marcher... Je dois récupérer Kagami... à tout prix...
-Tu vas y arriver... T'inquiète pas...
-Tout est de ma faute, soupirai-je. C'est de ma faute s'il a demandé à quitter l'entreprise... C'était peut-être mieux avant finalement...
-Dis pas de bêtises... T'es en train de l'aider à vivre... C'est qu'un mauvais moment à passer... Tout ira bien."
La rose passa ses bras autour de mon cou et me serra contre elle. Mais l'image de ce corps meurtri ne s'extirpait pas de mon esprit...

Je passai à côté du bâtiment principal, en trois pièce, les cheveux gominés, la tête haute. L'ambiance intérieure semblait très tendue ; je cachai un rire. Nous avions dispersé notre mal. Nash coulait. Il sombrait.
Mais j'avais peur. J'avais peur qu'il s'en prenne à Kagami. Et j'avais mal. J'étais tendu. Très tendu. Mais je savais qu'il était là.
Mes yeux se frayèrent un chemin à travers les vitres et les gens ; l'endroit ne fourmillait pas comme habituellement. Il était bien là. Il prenait soin de lui, calmait l'excitation de son corps suant. Il était si parfait... Je le voulais pour moi... à moi...
Il me manquait. Terriblement. Mais je ne pouvais rien faire, à part attendre. La chose la plus dur du monde. Il était magnifique...
Je passai une main dans mes cheveux pour cacher mon stress. Je sortis mon portable.
"Satsuki, ça marche très bien. Il y a encore du monde, mais beaucoup moins qu'avant... Je repère quelques gars qu'on a pas appelé... C'est assez lourd comme ambiance. Je sens qu'on est pas loin d'y arriver."
Je souris. Adieu Nash. Tu as perdu.

"Mine-chin, tu ne penses pas que Nash pourrait divulguer les noms pour se venger ?
-Tu ne réfléchis pas, nanodayo, s'il donne des noms, il perdra encore plus de clients. Peut-être que les médias s'y accrocheront, mais ça ne durera qu'un temps. Ensuite il sombrera encore plus.
-L'idée d'Aomine-kun a presque entièrement aboutie.
-Mais il reste encore à récupérer le plus important...
-Et on fait comment ? Satsuki ?
-J'ai demandé à Imayoshi de le récupérer quand il ne travaille pas. Ça devrait pas être trop dur. Mais Kagami travaille environ vingt heures par jour en ce moment... C'est terrible... On devrait le récupérer dans la semaine si tout va bien..."
Je soupirai passant une main sur mon visage.
Il me manquait trop. Ne pas le voir. Ne pas le sentir contre moi. Ne pas le savoir en sécurité... Je devenais fou. Encore plus.
Impossible de me consoler, seul le présent comptait. Et nous ne partagions pas le même. Loins l'un de l'autre.
Il fallait que je le voie, il fallait que je le serre contre moi et que je lui dise que je l'aimais, que j'avais besoin de lui. Il n'avait pas le droit de m'oublier comme ça. M'oublier ?
Penses-tu à moi ? Rêves-tu de moi ? Vois-tu mon corps quand tu te procures tout le plaisir du monde que je sais si sale ? M'aimes-tu ? Est-ce que je te manque ?
Il me fallait une réponse... des réponses...
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Mais Kagami pourra-t-il rentrer ? sauf ? Nash triomphera-t-il ? au moins en partie ? Rendez-vous demain pour connaître l'avis et l'état d'esprit quelque - beaucoup - peu altéré de notre cher Kagami ! Bye, Kagamine