Chap. 5 Petit boulot

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Heeey ! Alors ? Que peut bien penser notre très cher Taiga après cette nuit endiablée ? A-t-il sombré dans une passion pour Aomine ? Fera-t-il des choix inconsidérés ? Bonne lecture !
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Chap. 5 Petit boulot

[Kagami]
Cet homme...
J'en étais fou. La sexualité avec lui offrait une sorte de partage inconnu et délicieux. Je connaissais le plaisir maintenant, je crois.
Mais était-ce une bonne chose ? Désormais les autres m'ennuyaient encore plus. Je gardais néanmoins mon éternel professionnalisme qu'ils adoraient tous.
Cela faisait deux semaines. Je ne l'avais pas revu. Et cela m'inquiétait. Je m'étais surpris à penser à lui en me caressant dans ma prison de verre ; et le plaisir avait manqué de surpasser mon contrôle.
Allongé sur mon lit, je ressassais notre journée si particulière.
"Oi petite salope ?
-Qu'est-ce que tu fous là ?! sursautai-je, me redressant.
-Ben quoi ? Tout le monde peut entrer chez tout le monde ici, je vois pas pourquoi ta chambre ferait exception. Et puis, ça fait longtemps qu'on s'est pas vu, non ?"
Je laissai mon dos tomber lourdement sur ma couverture.
"Qu'est-ce que tu m'veux, Haizaki ?
-Te proposer un métier simple et bien payé.
-Mm ? Parle."
Le garçon s'assit sur mon lit.
"Dès que ça parle de fric, ça t'intéresse, hein ? Petite salope.
-Et alors ? J'ai besoin d'argent pour pas crever.
-Tu roules pas sur l'or ? Nan parce que tu coûtes cher pour une pute.
-Pas tes affaires."
Coûter cher et gagner beaucoup ne rimaient pas ; je pouvais juste vivre sans avoir à donner dans d'autres choses illégales.
"Donc mon petit boulot t'intéresse toujours ?
-Ouais...
-Parfait. Bon, je te l'avais dit : rien de très compliqué. Samedi prochain, vers quinze heure, tu te mettras dans la rue d'à côté et t'attendras Hanamiya.
-Mm... Et ?
-Quand il arrivera, vous ferez comme si vous étiez un petit couple. Mais bien, je veux pas de retenue. Reste un mec quand même. Bref, tu vois ce que je veux dire. Et de toute façon, la comédie, tu connais bien, non ?
-Ok. Et oui, pas de problème.
-Je te paie la moitié maintenant. Le reste après.
-Parfait. Casse-toi s'il te plaît, je veux dormir.
-Bonne nuit, salope. À samedi."
Je ne répondis pas, et l'écoutai sortir.
Je soupirai.
Dans ce genre d'affaires, il ne fallait pas poser de question. Ce que je faisais allait nuire à quelqu'un, mais je ne voyais pas qui. Et de toute manière, cela ne me concernait pas.

Adossé à un mur de brique, un pied contre celui-ci, je lançai de petits regards furtifs autour de moi. Je ressemblais à un dealeur : pas vraiment l'image que je souhaitais donner... Pourvu qu'aucun de mes clients ne me croise...
Enfin, je vis l'homme arriver, et laissai un petit sourire tendre tâcher mon visage. Je me redressai et m'avançai vers lui. Mes bras passèrent autour de sa taille et mes lèvres vinrent chercher les siennes. Ses mains se posèrent sur mes joues et approfondirent un peu l'échange.
Il n'y avait rien d'agréable ou de désagréable, c'était juste un jeu, un rôle.
Le brun s'écarta, passa un bras autour de mes hanches et m'emmena un peu plus loin.
"On passe chez toi, Taiga ?
-J'allais te le proposer, soufflai-je en lui embrassant le cou.
-Mm... Je veux te faire l'amour..."
Un baiser me permit de cacher mon fou rire : faire l'amour ? Depuis quand on fait l'amour ? Depuis quand ça existe ? Pas chez moi en tout cas !
Nous entrâmes dans ma petite chambre ; je m'assis sur le lit.
"C'est bon ?
-T'as été parfaite, petite pute.
-Tch, et j'imagine que t'es obligé de rester ?
-Et oui, si je sortais maintenant, ça casserait tout... Bon, tu veux pas savoir pourquoi on t'a demandé ? s'amusa le brun.
-Ça me concerne ?
-Oui et non. L'affaire ne te touche pas, mais elle touche une personne que tu connais..."
Je me levai brusquement et plaquai l'homme à un mur sale.
"T'as touché à Tatsuya ?
-Himuro ? Hin, tu m'as pris pour qui ? Je m'attaque qu'à de gros poissons, moi. Des riches. Et puis, tu sais que je bosse pour Haizaki. Nan, là le but était de rendre une certaine personne mortellement jalouse. Ça va nous aider à le faire couler.
-Mm..."
Je m'attendais à un truc comme ça.

Je gémis, à la demande de l'homme.
"Mirai-sama... Vous êtes si... ah...
-On ne t'as jamais pénétré comme ça, n'est-ce pas ?"
Je plaquai ma main devant ma bouche et me fis pleurer.
"Ne te couvre pas la bouche. Et gémis encore."
J'obéis, exagérant un maximum. Ils aimaient tous me voir aussi bruyant qu'une star de la pornographie. Ils croyaient vraiment me procurer des sensations plus exquises les unes que les autres, alors qu'en réalité, ils ne se préoccupaient que du leur. Et c'était bien normal.
Un papier passa sous le rideau.
"Mirai-sama, votre temps est terminé."
Un gémissement de ma part, le fit se répandre. Il s'habilla en enfonçant deux doigts en moi.
"S'il vous plaît, reprenez rendez-vous quand vous voulez, mais j'ai d'autres clients. Ils ne sont pas aussi bons que vous, mais je dois les satisfaire..."
Il m'embrassa et quitta le lieu, me laissant nettoyer rapidement.
Un homme entra, un jeune, le type de gars content d'enfin pouvoir se payer quelqu'un, d'irrespectueux et de vraiment pas doué...
"Bon, j'ai pas toute ma vie, montre-moi ton jolie petit cul de salope."
J'obéis, encore, me laissant pénétrer en geignant langoureusement.
"Hin, t'as pas l'habitude d'en avoir d'aussi grosses..."
Je riais intérieurement : s'il savait ce que j'avais vu, il fermerait sa grande bouche.
"J'te prends en photo, ma beauté."
Je fis non de la tête et lui expliquai posément ce qu'il risquait s'il faisait cela - une poursuite judiciaire qu'il ne risquait pas de gagner.
Quand ce fut fini, j'ouvris mon antre, torse nu, et saisis un bouteille : c'était assez fatiguant, j'y étais depuis quatre heures. Assis sur un tabouret, adossé à un mur, je m'endormis. Aomine ne parut vouloir quitter mon esprit.
Et si c'était lui que Haizaki avait voulu couler ?
Non... Il ne pouvait être jaloux de me voir avec un autre, après tout, il n'aimait que le sexe avec moi. Et puis... Pourquoi traînerait-il dans les bas-quartier ? Décidément, je me faisais des idées.
Cet homme m'était monté à la tête. Son comportement m'avait attiré, m'avait intrigué. Sa façon se me prendre, sa douceur, l'attention qu'il avait à mon égard, l'importance qu'il apportait à mon plaisir me rendaient fou, me faisaient découvrir de nouvelles sensations... Il fallait que je le revois ; je voulais encore sentir son corps contre le mien, sa chaleur, sa perversité...
Et depuis un mois, il avait dû m'oublier...
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L'oublier ?! Sans doute pas ! Mais vouloir s'en séparer peut-être : pour un homme d'affaires, s'éprendre d'une prostitué n'est pas la meilleure option... et où mènera ce petit travail ? Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

La putain aux yeux rougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant