Chap. 16 Je vais le tuer

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Heyyy ! Chapitre assez particulier sur lequel je préfère ne pas trop vous en dire... Bref bref bref, bonne lecture...
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Chap. 16 Je vais le tuer

[Aomine]
Redressé sur un coude, je l'observais depuis maintenant une dizaine de minutes. Sensuelle, sa petite expression endormie excitait mon sourire ; tout comme son incompréhensible pudeur. Mes yeux couraient sur son torse, dévoraient ses muscles si bien tracés. Quelle beauté... Quelle innocence... et pourtant il n'en avait plus...
Ma main caressa ses hanches, très doucement, et coula sur ses abdominaux, remonta, rencontra des tétons éveillés et arracha au carmin un léger soupir de bienêtre. Il émergeait.
Des frissons le parcouraient.
"Mm... Ao..."
J'apportai un doigt à ses lèvres. Immédiatement, il le prit dans l'enlaça d'une langue taquine.
"T'as vraiment les habitudes dures... Mais je dois avouer que c'est pas désagréable...
-Aomine, continue de me caresser..."
Je souris légèrement.
"Au moins le message commence à passer... en douceur... J'aime quand tu me donnes des ordres..."
Mes mains retournèrent à la découverte de son corps ; il ouvrit les yeux et me fixa intensément.
"Aomine... Il est quel heure ?
-Neuf.
-Je dois être en-bas à et demi... J'ai un client à dix heure... Mais j'ai pas envie d'y aller ; je veux rester avec toi...
-On se reverra."
Je me penchai sur lui pour partager un baiser passionné.
"Kagami... Hésite pas à me demander à te sortir de là... J'ai le bras long."
Il se leva et s'habilla en silence.
"Kagami, tu comptes beaucoup pour moi... je dis pas ça comme ça... Je le pense. Et faut pas que t'aies honte de me le demander. J'ai été aidé. Je veux aider à mon tour. On m'a aidé parce que c'était moi. Je veux t'aider parce que c'est toi."
Il secoua la tête.
"Kagami, je suis fou de savoir que tu vas voir d'autres hommes...
-Je n'éprouve pas de plaisir avec eux."
Je me levai et me collai à son dos, toujours nu.
"Et tu en as avec moi ?
-Avec toi, j'oublie comment travailler..."
Mes dents mordillèrent son oreille, doucement.
"Et c'est bien ça ?
-Aomine... Je dois y aller.
-Kagami, arrête de me repousser comme ça... Je sais que tu m'es pas aussi indifférent que ça... Je te dégoûte pas, hein ?"
Il s'éloigna.
Je le suivis jusque dans l'entrée où je l'observai enfiler ses chaussures et poser une main sur la poignée.
"Tu me dégoûtes pas. Mais je dois rester ce que je suis, je sais rien faire d'autre. Au revoir Aomine."
Il partit, me laissant pantelant.

Un rendez-vous tacite, décidé d'un regard. À la déchèterie, pas le meilleur endroit, mais c'était plutôt calme. Il était plutôt simple de trouver un coin désert là-bas. Sous un toit de vieux meubles entassés, nous nous retrouvâmes.
"Tu voulais quoi, Aomine ?
-Oh, on dirait que je t'ai forcé à venir !"
Il baissa la tête et enfouit ses mains dans ses poches de devant.
"Nan... Mais je sais ce que tu vas me dire... Je veux pas d'aide."
Je ris légèrement.
"Nan, je voulais juste te voir."
Il releva le visage et s'avança pour se coller contre moi.
"Vraiment ?
-Je te l'ai dit, je veux passer des moments avec toi. Tu me rends fou... J'ai envie de tout avec toi."
Je cachai ma bouche dans son cou que je mordillai.
"J'ai envie de toi...
-Aomine... T'es inépuisable.
-Toi aussi... C'est pour ça que je suis fou de toi...
-Dis pas de conneries, soupira le carmin.
-Bakagami... Je t'aime."
Je le sentis se tendre et presque se fondre en moi.
Je regardai le loin, incapable de le lâcher - il ne semblait pas non plus enclin à s'écarter.
"Je pense que t'avais deviné... je le cachais pas vraiment. Je me fiche de tout, je ne veux que toi.
-Aho...
-Et si c'est impossible... J'm'en tape.
-Aomine... C'est compliqué...
-Je sais, mais c'est pas impossible..."
Je l'embrassai fougueusement.
"Tu veux bien m'appartenir ?
-Aomine..."
Mon regard, au-dessus du sien, s'adoucit subitement, incontrôlable. Il était adorable. Et il me fixait.
"C'est bizarre, non ?
-Kagami..."
Il cacha son visage contre mon torse.
"Je suis une pute...
-Je m'en fous, j'ai failli en être une. Ça change rien."
Il embrassa ma peau.
"Pourquoi tu restes dans le neuvième ?
-Pour toi, Bakagami. Et puis, ce monde est tellement différent de celui dans lequel je vis... Ça me fait du bien. Te voir toi-même aussi... J'ai découvert qui t'étais... Je t'ai observé, je t'ai cherché... Je sais pas si tu le voyais..."
Il sourit.
"Aomine... Je dois bosser cet après-midi... Je suis désolé...
-Dimanche ?
-Ouais, j'ai un client particulier. J'espère juste qu'il m'affichera pas trop...
-Je connais ?" grinçai-je.
Il s'écarta un peu.
"Ouais... mais je te dirai pas qui c'est."
Le bel homme s'éloigna. Loin de moi, sans rien me dire... Je l'aimais trop... C'en était ridicule... Et j'avais peur de cet homme dont il venait de me parler. Un homme d'influence... qui l'avait pour lui...

"Akashi ?
-Allume ton poste, Daiki.
-Hein ? m'étonnai-je. Et pourquoi t'es chez moi ?
-Allume ton poste.
-Quoi ?
-Allume."
Je haussai un sourcil et obéis.
Un grand blond nous apparut, un tatouage tentaculaire dépassant du col de sa chemise noire. Il me faisait une très mauvaise impression ; et le petit air de déjà vu n'arrangeait rien.
"C'est le patron d'un grand magasin du neuvième, expliqua la petite framboise.
-Un boss de la prostitution ?"
Il opina, s'asseyant sur mon canapé, à mes côtés.
"Nash ? lâchai-je.
-Tu connais ?
-Ouais, vaguement. Pourquoi tu veux que je vois ça ?
-Je te connais, Daiki. Je sais que tu fréquentes ses magasins.
-Mm, je m'en cache pas, souris-je.
-Écoute-le."
J'étais mal à l'aise, sans comprendre pourquoi.
"Ce sont des employés. Pas d'exploitation avec moi. Ils sont volontaires et travailleurs. Et je les récompense s'ils réussissent. Bien sûr, je teste les mets de qualités, souvent."
Une femme presque nue passa ses mains sur les épaules du patron et les laissa descendre.
"Le travail est très réglementaire chez moi. Et mes petites choses son bien traitées et protégées. Bien sûr, certains réussissent mieux que d'autres. On a même une petite mascotte. Un petit génie de la pornographie. C'est dommage qu'il refuse de faire des films, mais on ne le force à rien, vous voyez ? Non, nos employés ont tous choisis de travailler chez nous. N'est-ce pas exceptionnel ? Ha ha ! Oui, mon entreprise est un paradis terrestre !"
Ridicule...
"Pourquoi tu me fais regarder ça ?
-Cet homme... Il est l'un de nos principaux concurrents. De toute la génération des miracles, pas juste de l'un d'entre nous."
Je grinçai en reportant mon attention sur l'homme machiavélique.
"Viens, toi, fais-moi plaisir. Je veux vous montrer le petit favori en action."
Un homme, rouge, magnifique, qui m'était bien trop familier se présenta de dos à l'écran et s'agenouilla devant le boss. Celui-ci avait sorti son sexe de ses vêtements, l'avait très légèrement excité.
Docile, le carmin lécha la hampe de chair en relevant les yeux vers ceux du blond.
"N'est-il pas séduisant ?"
Je serrai les poings ; il le prit en bouche.
"C'est un gourmand... Il sait ce qu'il fait.
-Tu te l'es déjà fait ?" demanda innocemment - peut-être pas en fait - celui aux yeux vairons.
J'avais les larmes aux yeux. Je me levai en jurant, fis dos à l'écran, sans pouvoir effacer ces bruits de mes oreilles.
"Il aime ça..."
Je donnai un violent coup dans le canapé.
"Kagami...
-Daiki, que ce passe-t-il ?
-Bien sûr que je me le suis déjà tapé ! Mais éteins cette télé ! Éteins-la !"
Il obéit et se redressa.
"Tu me dois des explications.
-Ce mec, Kagami... On se voit en dehors des rendez-vous que je prends... Et on a une relation particulière... Je l'aime...
-Daiki, je ne pensais pas...
-Faut que je bute ce mec. À tout prix.
-Donc je peux compter sur toi ? s'amusa le bipolaire.
-Je vais l'anéantir... Kagami n'est pas censé travailler le dimanche... et je sais très bien qu'il n'est pas payé. Rien n'est vraiment légal dans les affaires de cet homme. Je vais le tuer.
-Je te retrouve bien là, Daiki... Mais je ne sais pas si le tuer suffira..."
Il rit.
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Alors ? Ça vous a plu ? Rendez-vous demain pour connaître plus en profondeur - à vous de l'interpréter ou non - la réaction d'Aomine... Bye, Kagamine

La putain aux yeux rougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant