Chap. 20 Plaisir

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Bien sûr qu'Aomine va revenir ! Mais que va-t-il trouver ? Kagami sera-t-il encore là ? Vivant ? Pourra-t-il lui donner ce qu'il souhaitait ? Bonne lecture...
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Chap. 20 Plaisir

[Aomine]
"Je ne pensais pas te voir pleurer, Daiki.
-Ça ne m'étonne pas tellement, depuis le début, Aomine-kun semble vraiment très sensible à son sujet.
-Mm, acquiesçai-je. J'ai eu peur qu'il lui arrive quelque chose... D'ailleurs il va falloir que j'y retourne, il risque de paniquer s'il me voit pas... C'est assez compliqué pour lui de passer du statut d'objet à celui d'homme...
-Tu nous le présenteras vraiment Mine-chin ? parce qu'on l'a juste entrevu...
-Oh oui ! Kagamicchi !"
Je souris.
"Ouais. Je fais ça d'ici une petite heure. À tout de suite.
-Nous fait pas trop attendre."
Je leur fis un petit clin d'œil en sortant.
"J'vous garantis rien."
Il ne me fallut que quelques minutes pour rejoindre l'hôtel. Et quelques secondes pour arriver devant la chambre. J'ouvris la porte et pénétrai dans la salle, sans bruit.
Enfin, je vis l'homme nu, allongé, le regard greffé au plafond, larmoyant.
"Tu me ramènes déjà au magasin ?"
Un instant, je perdis toute expression, puis mes yeux commencèrent à me piquer.
"Baka..."
Le dos de ma main m'essuya le visage et je repris mon habituel air sûr et hautain.
"Allez, debout. Tu t'es lavé ?
-Ouais...
-Habille-toi."
Il obéit, sans un regard pour moi, pleurant presque.
"Aomine... Je t'aime..."
Je souris et le contemplai enfiler ses vêtement, de la fascination dans les yeux.
"Je t'ai fait fuir du magasin et du crois vraiment que je vais t'y faire retourner ? Baka... J'ai pas pris rendez-vous pour hier. Et je compte plus jamais avoir à le faire. Pas plus que je ne compte te partager avec d'autres hommes..."
Il se laissa tomber sur le lit, les bras ballant.
"Tu m'aimes ?"
Je m'avançai doucement et le poussai à s'allonger, me plaçant sur lui. J'enlaçai les doigts d'une de mes mains à l'une des siennes située à côté de sa tête.
"Je vais te faire l'amour..."
Il haussa un sourcil.
"Tu verras..."
J'embrassai ses lèvres et son cou en souriant.
"Si je te dis que je t'aime, ça ne veut rien dire... je vais te le montrer...
-Aomine... Dis-le moi."
Il en avait besoin, vraiment.
Je caressai doucement son front en repoussant certaines mèches de cheveux. Il était tellement beau... Inquiet, larmoyant, perdu, mais si imposant sous mon corps, si puissant. Un corps musculeux et large, de grandes épaules dorées que je me hâtais de dévêtir.
"Je voulais aller voir les autres, mais ils attendront qu'on prenne un peu de bon temps...
-Aomine, dis-le."
Je niai.
"T'es magnifique, carrément bandant même.
-Aomine..."
Je déposai mes lèvres sur un de ses tétons autour duquel ma langue s'échoua. Une main passa dans mes cheveux, les caressa.
"C'est bon ?
-Aomine..."
Je ris.
"Tu vas découvrir le sens du mot plaisir... le mien..."
Cette notion qui pouvait paraître si anodine, lui ne la connaissait pas réellement. Cela ne pouvait  durer...
Nous nous retrouvâmes nus, enlacés, à nous caresser le corps, en évitant nos sexe. Je fus le premier à déposer une main sur sa hampe de chair, l'entourant tout doucement. Mes gestes lents amenèrent le noir à ses yeux, alors qu'il parcourait mon dos.
Nous nous embrassâmes, encore et encore, amoureusement.
Mes doigts se frayèrent un chemin entre les cuisses du carmin. Un le pénétra sans problème, sans douleur.
"T'as pas besoin de me préparer, j'ai l'habitude qu'on me prenne tout de suite.
-Tais-toi, je sais très bien... C'est pas une question de te préparer, c'est une question de plaisir."
Son visage ahuri m'arracha un léger rire. Un nouvel intrus s'incurva en lui et débuta des mouvements de ciseaux. Le garçon se tordit en arrière.
"Touché... T'aimes cet endroit, pas vrai ? Juste là, au bout de mes doigts...
-Arrête, c'est... Aomine..."
Je frôlai la prostate, machiavélique.
"C'est bon ?
-Continue... Arrête... Argh putain ! Prends-moi !
-Je veux bien te défoncer le cul, mais pas aujourd'hui. Ce sera encore mieux.
-Vraiment ? vas-y... Brûle-moi... gémit le jeune homme.
-J'y compte bien."
Les deux individus s'extirpèrent de lui et je me plaçai à son entrée, sans le pénétrer, juste en le frôlant. Deux iris me sommèrent d'y aller, d'abréger ses douleurs, mais je voulais le faire languir encore et profiter de sa faiblesse. Son corps m'appartenait.
"Aomine... J'en peux plus..."
Déjà ? déjà ces volcans ombragés débordaient d'une douce luxure, déjà son membre tendu perlait de plaisir, déjà... Étais-je assez pervers pour m'exciter de son manque ?
Je le pris enfin, à peine, juste assez pour le frustrer un peu plus. Parfait...
Ses doigts se crispèrent, froissèrent les draps comme s'ils voulaient les déchiqueter. Le bel homme se retenait de toute sa force, et même de plus, il puisait dans ses ressources, refusait un sentiment particulier. Un tremblement, une secousse lui parcourut l'échine, suivi d'un soupir dru empli de frustration.
"Profite au lieu de rêver de la suite.
-Aomine ! S'il te plaît ! C'est trop dur..."
Enfin, j'exauçai son souhait, mais refusai d'opérer le moindre mouvement, j'y préférai un contact buccal. Sa hampe de chair subissait une légère pression, et le jeune homme un harcèlement.
"Mmao... Embrasse-moi...
-Où ? le taquinai-je.
-Aho... La bouche..."
J'obtempérai, laissai ma langue couler le long de son antre buccal. Elle y retrouva sa jumelle et s'y mélangea avec ardeur.
"C'est bmm..."
Il aimait mes lèvres ; et j'aimais les siennes.
Ce fut lui le premier à bouger, me poussant au mouvement.
"J'en pouvais plus..."
Je répondis lascivement à ses attentes, et restai très doux, très amoureux, le désir au bord des yeux. C'était trop bon...
Les mouvements s'accélérèrent, de chacun de nos côtés, s'unirent, comme nos lèvres excitées.
"Aomine..."
Il balança la tête en arrière, et de la salive s'écoula le long de sa bouche ouverte, sensuelle.
"Aho..."
Le corps entier du rouge tremblait sous moi, passionné, fou.
"Je... vais exploser...
-Pourquoi te retiens-tu ? Explose pas, implose en moi. Je veux tout sentir... je veux tout ressentir."
Il rougit et me plaqua à lui ; un dernier coup de reins le força à nous libérer. Il lâcha un cri, profond, adorable : mon nom... Essoufflé, amoureux, heureux, je me laissai tomber sur lui, me retirant juste.
"Aomine... c'était trop bon..."
Il sourit et passa une main dans mes cheveux.
Je jetai un regard à l'heure : nous étions déjà en retard, mais tant pis, je voulais juste sentir cette chaleur contre moi. Et brûler avec elle.
Mes lèvres s'approchèrent des siennes. Le bout de ma langue vint quérir l'extrémité de la sienne un très bref instant, avant que je ne laisse un sourire dévorer mes lèvres, accompagné d'un souffle contre lui.
"J't'aime, Taiga."
Mes iris ne purent se détacher de cette bouche si tendre et souriante n'aspirant qu'à la mienne. Nos membres buccaux se caressèrent, de plus en plus vivement. Je calmai cette ardeur pour la rendre amoureuse, très douce et épurée.
Mordorés, pétillants, vivants ; ses yeux. Des larmes se pressèrent dans mes yeux : fallait-il que ce soit lui qui me sauve ? J'étais seul depuis la séparation de Teiko que j'avais moi-même provoqué. Et ma meilleure amie ne comblait pas ce manque. Lui si. Sans que je n'en comprenne rien.
"Aomine ?"
Le masque brisé ne pouvait plus revenir ; la fierté resta, elle, et tarit l'eau de mes océans.
Je m'installai sur lui, la tête sur son torse et une main enlacée à la sienne. J'étais bien. Et je voyais son visage sourire. Sourire vraiment. Et c'était magnifique. Sur ces lèvres c'était exceptionnel, nouveau, pur.
Il semblait heureux.

"Bon, je vous re-présente Kagami.
-T'es en retard, Daiki.
-Une heure," s'amusa le vert.
Le rouge passa une main gênée sur sa nuque, comme pour s'excuser ; je ris.
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Et voilà ! Cette fic est terminée ! J'avais hésité à la continuer, à former une alliance entre Nash - qui serait retourné dans les bas-quartiers -, Haizaki et Hanamiya, à prendre Himuro pour cible, et Kagami pour victime. Mais j'ai préféré en rester là. À vous d'imaginer tout ce qu'il pourrait se passer... Kagami qui se sent entretenu, qui souhaite travailler mais qui ne sais rien faire d'autre que ce qu'il a toujours eu à faire... Aomine, protecteur, qui craint pour lui, qui se tend quand il sait qu'il va dans le neuvième... Beaucoup de choses auraient pu être ajoutées... La probabilité que j'écrive la suite est presque nulle, mais j'avais bien assuré ne pas en faire pour "Me taire à jamais" donc très franchement, je ne sais pas, j'avais juste une autre idée en tête - je suis inépuisable - du coup j'ai préféré arrêter pour pas que ça devienne sans contenu... À vos imaginations débordantes de faire le reste ! À très bientôt à tous pour un prochain Aokaga ! Merci d'avoir lu jusque là - surtout à ceux qui ont eu le courage de lire toute cette note... J'espère que ça vous a plu ! Bye, Kagamine ❣️

La putain aux yeux rougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant