Chapitre 49

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La mort de Valéry m'a surpris plus que tout le monde. J'avais même pas fini de lui régler mon compte qu'il est mort! J'étais arrivé à un point où je le détestais tellement que sa mort ne fit pas grand chose sur moi,seulement étonné que ça soit quelques minutes après que je l'ai laissé. J'étais chez ma mère et on recevait du monde,les funérailles étaient pour demain,et je ne faisais que regarder la belle vue qui s'offrait à moi dans cette chambre où je m'étais enfermé. J'étais uniquement là pour ma mère et je m'en fichais royalement de la sympathie des autres. J'étais à ma troisième bouteille de Bailey,le goût de l'alcool que je buvais à grande gorgée m'était insuffisant,malheureusement qu'il n'y avait que cette boisson irlandaise dans cette maison. Et je ne pouvais que m'en contenter. Ces deux dernières semaines,j'ai bu trop de boissons à fort taux d'alcool et celui là me paraissait insuffisant,tant pis j'en boirai jusqu'à sentir cet effet que je recherche.

L'effet réellement imaginaire qui faisait que je pouvais réparer mes erreurs,que je pouvais récrire cette histoire,que je pouvais la regarder sourire,la tenir dans mes bras,lui faire l'amour,sentir son odeur de noix de coco qui me manque. Je vivais tout cela simplement grâce à l'alcool,je n'avais qu'à boire et fermer les yeux. Et pour durer tout ces moments,je devais rester constamment sous l'emprise de l'alcool.

Quand j'ai lu son message d'hier,je n'ai eu aucune once de regret quand quelques minutes plus tard j'ai appris la mort de Valéry. Je l'ai perdue à cause de lui et maintenant il a perdu sa vie,ça aurait dû être aussi avec Larissa. J'entendis deux coups sur la porte. J'espérais tout simplement que ça ne soit pas Sarafina,elle était tout ce qu'était Valéry et je ne la supportais pas.

- C'est ouvert. Lançai-je sans me retourner. La porte s'ouvrit puis se referma.

- Voltaire?

Cette voix me fit savoir qui se tenait derrière moi. Bizarrement,je n'étais pas en colère,je n'avais aucune émotion qui me traversait. J'avalai le dernier contenu de ma troisième bouteille et attrapai une autre qui se trouvait tout juste à côté de moi. Je la dévisageai un moment et tout ce que je pouvais voir n'était qu'un monstre. Ses yeux étaient rougis signe qu'elle avait pleuré la mort de son compagnon malfaiteur. Elle s'avança deux pas.

- Si tu fais un pas de plus... Je m'assurerai de t'enterrer avec lui demain.

- Je voulais qu'on parle tout les deux... Ou tu n'as qu'à m'entendre dire ce que j'ai à dire.

J'avalai une grande gorgée de cette liqueur douce.

- Je suis désolée pour la mort de ton père,même si je sais que tu ne l'aimais pas vraiment et que peut être tu t'en fiches pas mal de ce qui lui est arrivé. Je voulais aussi te dire que je suis désolée pour tout ce que je t'ai fait de mal,je suis consciente d'avoir été le pire être humain à avoir existé sur cette terre à tes yeux. Mais y a des choses que tu dois savoir que tu ne sais pas vraiment.

Je ne sais pas vraiment si j'écoutais quoique ce soit de ce qu'elle me racontait. À quoi tout ce qu'elle va me dire va changer une quelconque chose dans ma vie?

- Je veux que tu me prêtes ton attention... et après de plein gré,j'irai signer le papier de divorce et tu seras complètement libéré de moi,ensuite je vais refaire mes papiers,mon passeport et je partirai jusqu'à l'autre bout du monde. Je sais que peut être cela ne te ramènera pas Floriane.

- Floriane? De quel droit tu parles d'elle?

- J'étais au courant de tout ce que tu faisais dans ta vie Voltaire.

Cela devenait intéressant. Je savais qu'elle pouvait être complice avec cette histoire de photo. Mais delà à vraiment s'impliquer! Wow!
Je la regardai et lui fit signe de continuer.

Ma Négresse des Antilles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant