Chapitre 40

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- Je t'aime Voltaire... Je t'aime putain

Je courus la prendre dans mes bras et la presser fort contre moi. Je ne voulais pas qu'elle s'échappe,je voulais la sentir près de moi. Unir notre corps et notre coeur.

- Je t'aime aussi Flor,je suis désolé mon amour,je suis désolé.

Elle pleurait sur mes épaules,elle sniffait. Elle me serrait à son tour,et c'est mon coeur qui se serrait cette fois.. J'avais peur,peur de tout cet amour qu'elle ressentait pour moi,peur de ne pas pouvoir être à la hauteur,peur qu'elle parte un jour à force de la blesser. Personne ne pourrait comprendre,peut être que moi non plus je ne devrais pas,mais non,je ne peux me permettre de ne pas comprendre son amour,et de ne pas le sentir. Je la blesse et elle vient à moi pour la consoler,après avoir été dans une colère noire,elle te lance des "Je t'aime" à en couper le souffle,même le diable s'agenouillerait.

Elle se décala de moi et s'allongea en croisant ses bras sur son visage. Ses habits mouillés et collés à sa peau qui laissaient voir son soutien gorge et ses tétons pointus qui voulaient s'échapper de ses prisons,dans d'autre circonstances,m'auraient bien tentés à lui faire l'amour durant toute la nuit,mais...

Je ne savais plus quoi faire. Je la sentais devenue très vulnérable et ça me faisait trop peur,pire quelques heures avant elle m'avait crié,qu'elle voulait qu'on se tape une pause et elle était claire dessus. Et pour casser ce silence qui pesait depuis bientôt dix minutes dans cette pièce,je lui proposai le chocolat et les bonbons qu'elle refusa.

- J'ai peur!

- Je sais Flor... Elle va aller bien

- Comment peux tu dire ça? Elle a bu de l'insecticide alors qu'elle porte un bébé.

- J'ai...la foi.

Je m'allongeai près d'elle et l'entourai de mes bras.

- Je me rappelle quand j'étais petit,pas une fois je dormais sans que ça soit ma mère qui me mette au lit,et puis un jour elle est tombée malade. Elle avait un cancer du col de l'utérus et devait subir une opération. Heureusement pour elle et pour nous,elle avait une chance de s'en sortir. Le jour de son opération,j'arrivais pas à dormir,sachant qu'elle va subir une opération et que si ça se passe mal,je ne la reverrais plus. Je tremblais,j'avais froid,je pleurais et j'avais peur. Même quand j'étais entouré de mes soeurs à la maison,seuls ce soir là,on avait tous peur,et personne ne pouvait rassurer personne d'une façon ou d'une autre,la seule chose qu'on devait garder en nous c'était la foi,la foi que tout irait bien et que le lendemain on aurait de bonnes nouvelles.
Juste pour te dire,que je sais que rien de ce que je vais te dire,ne va te rassurer,mais espère qu'elle va bien.

Elle se retourna et me regarda. Une minute ou deux,plongé dans ses beaux yeux noirs envoûtants,et elle m'embrassa. Je l'embrassai à son tour et je fis ce que j'ai toujours voulu depuis des années,je mis du slow et je lui fis l'amour pendant quelques heures,pour la libérer. Et je sentis ce truc là,ce sentiment inexplicable quand on aime une personne du plus profond de son coeur,ce sentiment de bien être,cette force.

Elle s'endormit contre moi,et c'était la première nuit qu'on allait passer ensemble.

Je me réveillai à l'heure habituelle et je la regardais dormir un moment,elle était tellement belle,mon Dieu!! J'allais finalement perdre la tête un de ces jours,ce ne serait pas merveilleux?!! Pour la seule personne qu'on n'a jamais autant aimé sur cette terre,la seule personne qui te donne l'impression d'être unique parmi les 7.5 milliards qui existent. Je l'embrassai et partis préparer Chris pour l'école.

- Bonjour bonhomme

-...

- T'as bien dormi?

Il avait quoi à me bouder comme ça? Il se passait quoi encore?!

Ma Négresse des Antilles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant