Chapitre 12: Les Formateurs

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Chapitre 12:
Les Formateurs

J'étais couvert de sangs, le visage blême. À côté de moi le corps défiguré du soldat retomba sur le sol. Toute cette violence... j'espèrais vraiment qu'elle aurait un but ! J'étais en train de rêver de la scène d'hier soir quand je fus réveillé brutalement pas Zekof; celui-ci me tirant du lit.

"Zekof ? Dis-je en m'habillant. Pourquoi, qu'est-ce qui se passe, il est quelle heure ?

-10H30... Mais là n'est pas le problème, me dit-il, l'air préssé. Tu te rappelles quand je t'ai parlé des Formateurs ? Ceux qui passent de temps en temps en ville et qui arrachent des familles les enfants qui sont aptes à être soldat de Meltior ? Et bien dépêche-toi, car ils sont arrivés !"

M'exécutant, je fîs du mieux que je peux et c'est ainsi que deux minutes plus tard, je me retrouvais avec les autres dans la chambre d'hôpital où je m'étais réveillé auparavant à regarder discrètement par les fenêtres l'arrivée des "Formateurs"...

Les rues étaient désertes, et 5 cavaliers les arpentaient sur leur cheval en silence. Ils étaient vêtus d'un long manteau noir avec une capuche qui assombrissait leur visage. On ne pouvait voir d'eux que leur barbe; 3 l'avaient noir, 2 blanche.

Puis, au fur et à mesure qu'ils avançaient, des enfants sortaient timidement de leur maison. Ils devaisent avoir tous 6 ans, exactement comme m'avait dit Zekof. On pouvait voir leur famille le regard plein de gravité et triste, qui restait sur le seuil de la porte, à voir leurs enfants s'en aller pour toujours.

Certains enfants ne semblaient pas comprendre ce qu'il se passait tandis que d'autres pleuraient et couraient pour rejoindre leurs parents. Mais ceux-ci, avec la plus grande peine du monde, les repoussaient.

Un couple fît l'exception quand leur enfant voulu les rejoindre, car au lieu de le repousser, la mère, ne pouvant le supporter, s'adressa directement aux Formateurs:

"Ayez hontes, sales fumiers ! Prendre ainsi des enfants...

-Chérie, tais-toi...,voulu calmer le mari, mais sa femme répliqua :

-Non, je ne me tairais pas ! Il faut que tout le monde sache qu'on peut les vaincres..."

Un des formateurs descendit tranquillement de son cheval et dégaina son sabre.

"Unis, on peut vaincre ces pourritures ! Continua la femme, bande de sales..."

Le Formateur la coupa net en 2 au niveau du ventre et s'approcha de son mari.

"Non, pitié, non...!"

Il trancha sa tête de haut en bas et rangea son sabre, gorgé de sang... Sa barbe; blanche, était maintenant tachée de rouge. Puis il prit l'enfant, le plus naturellement du monde et attâcha ses mains à une corde qui était reliée à son cheval.

Puis ils repartirent ainsi, avec derrière eux des dizaines et des dizaines d'enfants attachés de la même façon, comme des esclaves, qui les suivaient...

OURAN Livre II [La cité fantôme]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant