OURAN Livre II [La cité fantôme]

Chapitre 14: À feu et à sang

Il y a 5 types de Formateurs; celui qui a un pistolet, celui qui a une hache, celui qui a une épée, celui qui a un fouet et celui qui a un sabre. Le Formateur qui était rentré était celui qui avait un sabre... Le même qui avait massacré les parents du petit la semaine dernière...

Mes amis et moi avions réussi à nous cacher de justesse dans l'autre pièce, mais je savais que j'avais le besoin irrésistible d'en sortir.

"Vous avez quelque chose qui nous appartiens..." Déclara calmement le Formateur sur son cheval.

La fille de notre hôte Tobias descendit timidement les escaliers et s'approcha de son père en disant:

"Papa ?"

Aussitôt, les yeux de Tobias se remplirent de larmes, mais il se retint pour se tourner vers le Formateur en soutenant son regard et dit:

"Vous avez eu mon fils, vous n'aurez pas ma fille..."

Le Formateur, l'air déçu, pencha la tête comme pour dire "dans ce cas..." et souleva son manteau pour sortir son sabre quand Tobias l'arrêta;

"Pas cette fois-ci ! Dit-il. Il sortit son pistolet et tira sur le Formateur.

Celui-ci, surprit, regarda son manteau taché de sang et tomba de son cheval.

Le Formateur qui attendait à l'extérieur était celui qui avait le pistolet. Il le sortit et tira à son tour sur Tobias.

L'impact fût brutal et le torse de notre hôte éclata pour en sortir du sang et de la chair. Il se trouvait maintenant à l'autre bout de la pièce, affalé contre un mur, le pistolet toujours dans la main et de la fumée sortant de son torse.

Sa fille cria. Et ce cris, jamais je ne l'oublierai. Hors de moi, je sortis de ma cachette, prit le pistolet du corps de Tobias et tira sur le Formateur qui s'écroula à son tour sur son cheval.

Toute mes amis sortirent de leur cachette et fonçairent à l'extérieur pour les combattre. Je fîs de même après avoir pris mon épée. Les 3 Formateurs restants chargèrent sur nous pour en finir.

C'était à peine si on les voyait, car la neige redoublait de plus belle. Nous fûmes stoppés dans notre élan chacun de notre côté par un bâtiment explosant et s'écrasant entre nous, nous barrant le passage.

Des flammes en sortirent en même temps que des habitants qui se mettaient à mitrailler les soldats du Roi. Ça y'est...la guerre avait commencé !