Chapitre 5: La Taverne

26 7 5
                                    

Chapitre 5:
La Taverne

Il faut que je sorte... C'était la seule chose que je réussissait à penser, c'était comme un ordre, c'était vital. J'en avais marre de rester cloîtré dans cette maison, il fallait que je prenne l'air.

Je fouilla dans les affaires que Zekof m'avait laissé, espérant y trouver une arme; au cas-où, et je ne fût pas déçu en y trouvant mon épée. Pas l'Épée sacré d'un Elfe, celle là, il avait dût la mettre en lieu sûr, mais mon ancienne épée, celle en argent truffée de motifs inconnus. C'était avec cette même épée que j'avais combattu les Pierces et le Gardien des Ténèbres.

Je prit donc l'épée, la cacha dans mon sac à dos, sortit de ma chambre, descendis les escaliers et atterrit dans la salle à manger. Je fus d'abord étonné de découvrir qu'il n'y avait plus personne mais je me dit ensuite qu'ils avaient dût partir dans leur chambre eux aussi. Je sortit donc de la maison, en essayant de ne pas me faire remarquer, et m'engageais dans la rue principale. On était en pleine après midi et pourtant on se serais crus le soir. Je levais la tête, et au lieu de voir un soleil resplendissant, je vis d'énormes nuages noir. C'était sans compter qu'il y avait un épais brouillard.

Je longeai donc la rue bordée d'immenses immeubles noirs de crasses en espérant trouver un endroit où aller. Je tournais à gauche, à droite, puis à gauche et encore à droite jusqu'à trouver un endroit éclairé. C'était peut être le seul, alors j'entrais. Avec toutes les rues que j'avais traversé, je m'étais sûrement perdus, alors je n'avais plus rien à perdre. Il y avait un écriteau au dessus de la porte où il y avait marqué "Taverne". Cela expliqua pourquoi c'était le seul endroit animé.

En entrant, je fus tout de suite submergé par des discussions à hautes voix, des cris, des rires et même des disputes. L'endroit était éclairé par pleins de lanternes disposés un peu partout dans la salle. Il y avait des dizaines et des dizaines de petites tables rondes avec autour des chaises où s'asseyaient 4 à 5 personnes. Ils avaient tous une chope de bière à la main... Décidément... Tout au fond se trouvait le comptoir où il y avait le barman qui servait ses clients. Quelques personnes étaient assises en face sur des immenses tabourets.

Je traversa donc la taverne, arriva au comptoir et m'assis sur une de ses chaises géantes.

"Z'êtes nouveau, hein ?"

Les paroles du barman m'arrachèrent de mes pensées.

"Euh... Oui...oui, comment le savez-vous ?" Demandais-je, confus, car je ne voulais pas que tout le monde soient au courant de ma présence, car apparemment mon équipe et moi sommes recherchés.

"Oh, j'me doute, me répondit-il, y'a qu'les habitués qui viennent ici ! "

Je me retournais alors pour voir qui était les habitués et en les apercevant, je me serais écroulés par terre si je n'étais pas déjà assis. Car la majorité des clients dans la taverne étaient des soldats de l'armée de Meltior, tous équipés avec leur armure noir et or.

"Vous voulez pt'ête qu'equ'chose ?"

J'aperçus alors, près de moi, deux soldats qui se moquaient d'un nain...et ce dernier ne rigolait pas vraiment. Ils avaient retirés leur casque ; il y avait un humain et un scortillon. Le scortillon avait soulevé le nain du sol et s'amusait à le balancer.

"Nan j'dis ça parce-que z'êtes sans doute venus pour boire ?"

Le scortillon balançait le nain à l'humain, qui le lui rendait de la même façon, et ainsi de suite. Je les aurais volontier affronter, mais si je faisait ça, je serais terminé au cachot, puis exécuté.

"Ah ! Z'êtes venu pour une bière ? Non parc'que tout l'monde vient pour une bière !"

D'une main, je prenais machinalement la bière que me tendait le barman, de l'autre, je la mettais sur mon sac, qui étais sur mon dos, et commençais à retirer mon épée. Je ne pouvais décidément pas les laisser martyriser ce nain. Mais ce que j'avais oublié, c'est que de mon autre main, je serais tellement fort ma chope de bière à cause de la situation que celle-ci explosa.

À cause de l'impact du bruit, tout le monde me regarda. Même les deux soldats qui martyrisaient le nain s'étaient arrêter pour m'observer. Et tout le monde me voyait entrain de sortir mon épée.

Je n'avais pas d'autres choix que de fuir, ils étaient trop nombreux, alors je rangeais mon épée et sortit en courant de la taverne. Je ne savais pas où était la maison de Zekof, mais qu'importe, je courus, courus, courus jusqu'à ce que ne voyant pas qu'il y avait un trou sur le côté de la rue, je tombais. Je dûs faire une chute d'au moins deux mètres, car j'eus la sensation que mes côtes étaient cassées. En me relevant, je vis au dessus de moi un trou qui menait à la lumière. C'était donc dans une grande trappe d'égout que j'étais tombé. Bon, de toute façon ce n'étais pas très grave, il y avait une échelle à côté.

Mais au moment où je m'apprêtais à l'escalader, je m'arrêtais en entendant à ma gauche le sifflement d'un serpent...d'un très gros serpent...

OURAN Livre II [La cité fantôme]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant