Claudia, par l'enfer que fais-tu, lorsqu'accompagnée, tu ris aux éclats de cette voix cristalline qui les fait tant chavirer? La clarté non dissimulée que tu sèmes derrière tes pas, petit poucet antique, attire le peuple pressé sous ta robe qui n'a d'yeux que pour ton beau regard. Enflammé, précipité à tes pieds, ton Catulle n'attend que toi, ô douce muse.
Claudia, n'ayant cure du déchirement du poète transi, retourne auprès de son mari. Coup de peigne en ivoire dans les cheveux, puis s'éclipse du domicile. Maître des mots lyriques, rejoint à l'heure où le soleil resplendissant inonde la cité de sa lumière bienfaitrice. Elle l'aimait, cet homme, d'un amour réciproque et sincère. Baisers, plumes déposées sur ses lèvres roses. Mains prises d'un élan incontrôlable et enfoui dans le silence des jardins déserts. Mais très vite elle repart, s'échappe, fuit l'ombre de cet homme qu'elle a pourtant tant aimé.
Petite fleur du printemps, l'été arrivant l'amour s'est fané.
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Bien sûr que tu es visé.
L.
