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- Qu'est ce que tu fous là bordel ?, me balance Jordan, furieux.

- Et toi, c'est seulement maintenant que tu rentres, au moins, elle, elle pensait à toi pendant que toi, tu ne pensais à personne, me défend la mère de Jordan.

Il semblait choqué d'entendre sa mère parlait ainsi. Il resta à la contempler quelques secondes.

- Maman, depuis quand tu bois du thé ?, remarque Jordan, mais pourquoi étaient-ils si obsédé par ce thé ?

- En fait, je ne sais pas, ta copine m'en a proposé, répond-t-elle.

- Toi, dit Jordan me fixant du doigt, viens.

Je n'ai pas eu le temps d'hésiter qu'il me prit par le poignet pour nous amener dehors. Je crois que je suis foutue.

- Je répète, qu'est ce que tu fous là ?, crie-t-il, à ce moment là, il représentait la colère à lui tout seul.

- Je... Je m'inquiétais tout simplement, après la soirée, tu n'as plus donné signe de vie, je suppose que tu as des tonnes de messages de Marcus aussi et de toute la bande, mais tu ne répondais pas. Je suis venue toquer chez toi il y a une semaine, ta soeur m'a vu à travers la fenêtre, je pensais que c'était un de tes fameuses conquêtes. Je suis repartie et comme elle s'inquiétait pour toi, elle est venue au lycée, elle me semblait vraiment mal alors j'ai décidé de la raccompagner et voilà, j'ai sympathisé avec eux on va dire, contrairement à toi, ils sont plus sociables.

 - Une conquête ? C'est complètement débile, tu te rends compte ? Et arrête de vouloir raccompagner tout le monde merde, mêle toi de ton cul !

- Je ne voulais pas t'énerver c'est bon, je pensais... Enfin... Je m'inquiétais et ce n'est pas interdit à ce que je sache, commencé-je à m'énerver. Tu n'avais qu'à répondre aux messages de Marcus, je ne serais sûrement pas là aujourd'hui à essayer de me défendre alors que je n'ai rien fait de mal !

Quand j'y pense, je trouvais la situation vraiment ironique. C'était moi qui se trouvait chez lui,la personne qu'il déteste par dessus tout apparemment, plutôt qu'un de ses amis.

- En plus, tu n'as pas qu'à être si mystérieux là, on ne savait même pas que tu avais une soeur, du moins, j'en ai jamais entendu parlé, continué-je dans la foulé.

Il me fixa du regard pendant un long moment, j'avais fini de balancer tout ce que j'avais dire je crois,et lui ne répliquait pas, comme si j'avais eu le dernier mot. D'un seul coup, son regard devenait plus doux. Il se mit même à sourire.

- C'est assez mignon finalement quand tu te mets en colère, finit-il par dire, tu t'inquiétais vraiment pour moi ?

Je ne comprenais pas où il voulait en venir, je n'étais pas du genre à m'énerver devant lui, en général je me retenais, le laissait dire ce qu'il avait à dire et l'ignorer.Ces derniers temps, je le passais à lui répondre et parfois, de façon agitée.

- Oui, enfin, tu n'as jamais été aussi absent, surtout lors des soirées, répondé-je, timidement.

- Tu peux repartir chez toi maintenant, je suis revenu, satisfaite ?

- Pourquoi... Pourquoi tu nous a jamais parlé de ta famille ?

A la suite de cette question, Jordan contractait de nouveau sa mâchoire, je crois que je ferais mieux de me taire.

- Arrête ça tout de suite, de vouloir être une amie là, on n'est pas ami toi et moi, bien au contraire, alors repars dans ta petite vie tranquille et oublie ça, n'en parle à personne de cette journée, sinon je te le ferais payer !

- C'est bon calme toi !

- Ne me dit pas de me calmer, hurle-t-il tout en s'approchant de moi, à tel point où seulement cinq centimètres nous séparaient.

Mon corps fut comme paralysé, on resta ainsi pendant quelques minutes et je finis par baisser les yeux. Il était temps que j'arrête de le contester. Il recula de quelques pas et finit par se calmer.

- Rentre chez toi, allez.

Je le regardais une dernière fois puis fit demi tour pour prendre le chemin de la maison. Je me rendis compte de l'heure qu'il était et de tous les messages de Tiffaine et Zoé. J'avais loupé toute l'après midi de cours. Je répondais vite fait à l'heure message, précisant que je leur raconterai tout demain. Il fallait que je trouve, une fois de plus, un mensonge, je ne voulais pas cette fois me prendre les foudres de Jordan.



Jour de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant