17.

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William !

Il s'approcha vers moi de quelques pas et je vis à présent parfaitement ce visage. Mon cœur se mit à tambouriner aussi fort qu'il le pouvait tandis que mon corps se paralysa un instant. Il se mit à trembler par la suite et je me concentrais sur ma respiration pour éviter toute crise devant lui.

- Ma douce, enfin, je te retrouve... seule, commence-t-il.

Je ne pouvais dire quoique ce soit, je le fixais tout en reculant doucement, mais il avançait de même.Intérieurement, je m'insultais de tous les noms, pourquoi n'étais-je pas reparti à la fête ? Pourquoi ai-je fuis Jordan ? Je me retrouve maintenant devant mon pire cauchemar, cauchemar bel et bien réel.

Les images ne cessaient de resurgir. Mon corps commençait à me lâcher je le sentais.

"S'il vous plait, faites que je me réveille, s'il vous plait."

Un bruit s'entendit derrière lui et j'ai profité de ce moment pour courir le plus vite possible afin de le semer.

- Eh, viens ici espèce de salope !, crie-t-il derrière moi.

Il courait beaucoup trop vite, mes larmes se misent à couler, impuissante face à lui. Je me sentis projeter contre un mur, il se tenait devant moi d'un air...bestial.

- Tu n'aurais pas dû faire ça ma belle, dit-il tout en me caressant la joue de ces mains dégueulasses.

- Lâche moi, je t'en prie.

- Tu as raison, supplie moi chérie, toi et moi, on doit terminer quelque chose.

Mes larmes ne cessaient plus, je le suppliais encore et encore, il me bloqua de tout son poids sur moi,pendant que je me débattais autant que je le pouvais. Mes forces m'abandonnaient comme la première fois.

- Lâche moi, s'il te plait, tu me fais mal !, insisté-je alors que ses doigts étaient en train de débouter ma chemise, sa main froide à présent sur ma peau.

Mon corps entier me faisait mal, je suppliais le ciel pour me sortir de là. Je n'arrivais plus à me débattre, c'était fini, plus aucun mot ne sortait de ma bouche,tous mes membres se mettaient à me quitter. L'enfer aimait me torturer.

- Lâche là, fils de pute !

D'un coup, je sentis mon corps libre.Je tombai par terre et pleurait de plus en plus fort. Il m'a fallu un temps de réaction pour regarder ce qui était en train de se passer quelques mètres plus loin. Jordan était sur William et lui portait des coups par dizaines. J'essayais de me lever mais mes jambes nem'obéissaient plus, je ne le sentais plus, mon souffle à présent saccadé. Je me perdais une fois de plus dans une crise de tétanie.

J'eus, un court instant, une dose d'adrénaline qui m'a permis de crier après Jordan. Il se mit à tourner la tête vers moi et laissa William par terre.

- Ana, Ana ! C'est tout, c'est fini, me rassure-t-il en me prenant dans ses bras.

Je m'accrochai afin à lui comme s'il était un échappatoire à toute cette histoire. Je compris que j'avais repris des forces quand je me suis mise à le serrer davantage. A cet instant, je me suis mise à me lâcher entièrement,mes sanglots semblaient être une libération de tout ce que j'avais accumulé jusqu'ici.

Il se retirait petit à petit de moi,tout en me caressant la joue pour sécher mes larmes et remettant mes cheveux en place. Je ne l'avais jamais vu aussi attentionné et sa présence me faisait le plus grand bien actuellement. Je le remercierais jusqu'à là fin de ma vie, cela faisait deux fois qu'il me sauvait de ce prédateur.

Il me prit de nouveau dans ses bras pour me relever. Je tanguais la première fois, mes jambes étaient encore faible et quand on regardait tous les deux dans la direction où se trouvait William, il n'y était plus. 

- Ce salopard s'est barré !, fit Jordan, dont la mâchoire se mit à se contracter, à chaque fois que la colère le submergeait. 

- Allez viens, on rentre, me dit-il.

- A la fête ?

- Oui, pourquoi ?

Il m'avait lâché doucement et je me retrouvais devant lui, je le regardais encore et encore, puis il se mit à me tendre sa veste qu'il venait de retirer.

- Mets ça !

- Merci.

Je me rendis compte qu'en mettant sa veste, mon chemisier était toujours déboutonné, je remarquais sa gêne. Je me rhabillais et fermait également sa veste. Il mit une main derrière mon dos.

- Allez, on y va.

Et de sa main, il m'entraîna jusqu'à la maison de Thomas.



Jour de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant