Plus d'une semaine est passée depuis.Jordan et moi s'étions ignorés totalement. Je pense que c'était la meilleure solution pour qu'on réfléchisse chacun de notre côté.J'ai évité tous les sorties qu'ils avaient organisé. Tiffaine était la seule à y être aller. Zoé en avait un peu marre, je crois qu'elle déprimait un peu de ne pas voir son copain autant qu'elle le voudrait. Marcus est venu me parler par rapport à Jordan mais j'ai tout nié. Je pense que c'était une bonne chose des'ignorer pour le moment, mais il me manquait terriblement. Je dois avoir des tendances masochistes.
Sortant du lycée parce que les cours étaient terminés, j'eus à peine le temps de lever la tête que Jordan était en train de rouler une pelle à une fille, une autre encore. Mais c'était quoi son problème à la fin ?
C'était une fois de trop, je ne dis aucun mot aux filles et les quittai en courant. Je pris la première direction à ma portée, je ne voulais plus voir Jordan et toutes ces filles qu'il se tapait. Je m'arrêtai quand je vis William au loin,mais bien entendu, il m'avait vu. Il s'approcha.
- Ana !, crie une voix derrière moi. Toi, ne t'approche pas d'elle, fils de pute !
William se mit à courir avec, je suppose, ceux qui lui servaient d'amis. Jordan allait le poursuivre mais se retourna vers moi.
- Il faut que tu viennes voir les flics avec moi, ça ne peut pas durer.
- Oui et tu sais ce qui ne peut pas durer aussi ? Toi ! Lâche moi, oublie moi, et va rouler des pelles à qui bon te semble espèce de con ! J'en ai marre de toi, tu ne peux pas m'utiliser comme bon te semble, c'est pire qu'avant, car là, c'est carrément avec mes sentiments que tu joues !, lui crié-je avant de reprendre mon chemin, cette fois, il ne me suivait pas.
Mes yeux me piquaient à force de trop pleurer. Mes parents n'étaient pas encore rentrer du travail alors une fois montait dans ma chambre, je me laissai tomber sur le lit complètement lessivée de tout ce qui se passait, dans ma tête comme dans mon cœur, de William et de Jordan. Je devais reprendre ma vie en main, mais la seule pensée qui me hantait à ce moment même,c'était d'ouvrir ce tiroir. Ce tiroir qui comportait le seul objet pouvait apaiser l'intégralité de mes maux.
~
Aujourd'hui, j'avais décidé de sortir avec Sarah, on s'est rejoint en ville, sachant que Jordan avait proposé à sa sœur de rester à la maison pour surveiller leur mère. Elle avait peur de croiser quelqu'un, comme si, elle était le plus gros secret de l'Etat. J'ai réussi à la convaincre d'aller à la patinoire de la ville qui fermait bientôt pour travaux, alors je voulais profiter.
On finissait par acheter un paquet de biscuit, deux canettes de sodas et allait se poser sur un banc.Elle me parla de sa mère, d'après ce qu'elle me disait, elle allait de mieux en mieux. Elle buvait toujours mais moins qu'avant. Elles arrivaient à partager plusieurs moments ensemble, ce qui se faisait rare.
On passa une bonne demie heure sur ce banc, se parlant de nos petits souvenirs, de notre enfance et elle me parla également de son père, pour la première fois. Je ressentais aussitôt ce mal être qui pesait sur cette famille, elle définissait son père comme un héro, comme celui qui tenait la famille sur ses deux épaules. La chute fut terrible, notamment pour leur mère.
Quelque chose m'interpella alors qu'elle continuait à me parler de la relation entre sa mère et son père,des marques sur ses poignets légèrement visibles à cause de sa veste, attiraient mon attention. Elle le remarqua. Elle se leva puis partit me laissant seule sur le banc. Je crois qu'elle voulait surtout que personne ne le voit et je la comprenais. Je la rattrapais en posant ma main sur son épaule, elle s'arrêta. Quand elle se retourna, des larmes coulaient sur ses joues.
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Jour de pluie
Teen FictionAnaïs redoute la rentrée comme chaque année, mais la terminale encore plus. Être la risée du beau et populaire Jordan n'est pas une mince affaire, de plus, les cours s'avèrent éprouvants en ce qui la concerne. Elle, qui pensait, prendre cette derniè...