Chapitre 8.2

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« Emma, on est arrivé »

On s'arrête devant une porte blanche classique.

Que va-il m'arrive encore ? Que vont-ils me faire ?

*

La pièce est spacieuse, et s'étant sur une vingtaine de mètres de long, pour une petite dizaine de large. Une grande pièce rectangulaire, où de petits espaces sont délimités par des rideaux bleus et blancs qui me rappellent ceux des hôpitaux. Quelques infirmières marchent tranquillement, apportant des chariots gorgés d'instruments chirurgicaux, tel que des seringues, des scalpels, des compresses et des pinces chirurgicales.

Il y a en tout quatre box, délimités par les rideaux. Un est utilisé pour stocker tout le matériel, que les infirmières distribuent gentiment aux trois autres espaces.

« Ici, on fait les tests basiques et communs à nous trois, comme les prises de sang, la prise de pression, etc... Les trucks de routine, quoi !

- Et il y a d'autres tests ? Plus spécifique à notre particularité respective ?

- Oui, dans une deuxième partie. On l'a fait avec notre médecin attitré. Le tien, c'est sûrement Edouard.

- Doc' ?

- Ouais ouais, Doc' c'est ça.

- Et le tien, c'est qui ?

- Un vieux pruneau acariâtre et affreusement ennuyant... (Son air désespéré me fit lâcher un petit éclat de rire)

- T'es bien plus belle quand tu es joyeuse ! (Cette réplique me fait rire d'autant plus, je n'ai plus l'habitude des compliments) »

Lucas m'explique que chaque box, correspond à une personne à ausculter. Il gratifie son petit exposé par des blagues sur son médecin attitré qu'il trop trouve plan-plan pour lui être attitré à lui. Au bout de quatre ou cinq remarques, une infirmière intervient virulesement.

« Lucas ! Tu n'as pas honte ! Le docteur Curo te suit depuis presque 3 ans, tu devrais lui montrer un minimum de respect.

- Pas ma faute, s'il a balais dans le postérieur !

- Comment oses-tu ?!

- Comme ça ?! »

Il a utilisé le même ton que l'infirmière. La situation est à mourir de rire. J'essaye tant bien que mal, de contenir mes éclats de rire qui menacent d'exploser. Il n'y a que trois autres femmes habillées de blanc, et elles sont toutes les trois tournées vers Lucas. Elles le foudroient toutes du regard, sauf une qui paraît aussi jeune que nous. Placée dans le fond de la pièce, je vois bien qu'elle essaye tout autant que moi de s'empêcher d'éclater de rire. Les vielles peaux qui ne supportent pas l'humour, retournent à leur silencieux travail de mise en place.

Je repère qu'une des infirmières est la même femme qui était là à mon réveil, celle qui m'a planté une seringue dans l'épaule pour m'empêcher de bouger.

« Hé vous !

- Oui Mademoiselle Emma, vous avez besoin d'aide ? »

Son ton doucereux m'horripile, elle qui deux minutes plus tôt maudissait Lucas sur plusieurs générations.

« C'est Martine, c'est ça ?

- Martha, Mademoiselle. Vous pouvez m'appelé Infirmière Martha, ou Martha tout simplement.

Quand la vie dit non, la mort prend le relaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant