Chap 1.

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Lundi 31 Octobre.

Les cliquetis s'enchaînaient, ses mains se balançaient d'un coter à un autres du clavier de la machine et, régulièrement, elle devait s'arrêter pour écarter la mèche qui lui tombait sur les yeux. Elle s'arrêta brusquement remarquant que l'on frappait à la porte. Elle regarda l'horloge, cela ne pouvait être, Hanna, la femme du chef de la police, il était trop tard. Elle hésita un instant.

- Entrez !

On arrêta de tambouriner, la porte s'ouvrit et par dessus sa machine à écrire, elle vit la silhouette d'un homme, maigre, se dessiner et elle leva les yeux au ciel dans un soupir. Son chapeau melon dans les mains, l'homme l'a chercha en face de lui dans le salon, puis, après avoir pivoté, il l'a vit et s'approcha prestement.

- Clémence Oswald ?

Il l'a salua, elle fit un bref signe de tête dédaigneux et reporta son attention à son écriture. Elle n'était que trop habituée à ses visites.

- Vais je devoir, prévenir la police Math Nelson ?

Sa voix était calme et claire, lui comme à son habitude, se dandinait d'une jambe à l'autres, faisant grincer le parquet.

- Vous devez vraiment m'aider ! Je vous en supplie, mademoiselle Oswald...

Elle leva enfin ses yeux bleu sur lui, tenta de pousser la machine mais échoua face à son poids. 

- Écoutez, je n'ai rien à faire de votre offre d'emploie, Math. Veuillez partir et ne plus revenir je vous en serais reconnaissante.

- Mais vous seriez payer, mademoiselle. Je vous propose simplement de devenir secrétaire dans mon entreprise ainsi vous pourrez me rapporter tout se que vous voyiez sur mes clients. Les rumeurs sont grandes autour de vous, mademoiselle. Les gens disent beaucoup.

Elle posa ses coudes sur le bureau, croisa ses doigts et posa son menton dessus. Math triturait sa rouflaquette droite, elle vit dans son regard toute l'ambition qu'il avait. Elle entendit les escaliers de l'immeuble craquer.

- Et bien les rumeurs sont fausses, maintenant partez. 

"On monte le dernier étage, celui du dessus avant les mansardes."  Cela faisait quelques jours que cet homme ne cessait de lui rabâcher cette proposition qui se révélait plus être une offre d'emploie d'espion que de secrétaire. En même temps qu'elle pensait on redescendait à son étage.

- Mademoiselle...

- Madame. Rectifia t-elle sèchement en se levant. Ma réponse est "non" et elle n'est pas altérable, partez je vous prie.

L'homme remit son chapeau, soupirant.

La personne qui avait monté puis redescendu les escaliers du dernier étage entra enfin dans l'appartement avec un coup énergique sur la poignée.

- Ah ! Je ne supporte plus Bénard !

Math se retourna vers la porte par laquelle il était rentré et, rangeant son manteau et maugréant, vit celui qu'on appelait Monsieur Oswald.

- Peter, nous avons de la visite.






Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant