Chap. 10

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A la vue de son uniforme les muscles de William se relâchèrent et il remit en place son arme. Le petit homme, qui devait avoir une vingtaine d'années, était essoufflé et montrait les signes d'une certaine panique. "Pierre, un des agents de l'arrestation de Peter, vingt-sept ans, célibataire, vit dans les quartiers riche... rue Arthur, problème musculaire étrange. " Il balaya la pièce du regard et tomba sur Hélène. Il du battre plusieurs fois des paupières pour reprendre ses esprits.

- Et bien ? S'impatienta le commissaire.

- Je vous informe que l'on vient de découvrir un nouveau corps, les conditions du décès son similaire à celui de Jeanne Bénard.

Clémence se releva vivement.

- Je vous en prédit encore des morts si vous ne me laissez pas aller voir les cadavres !

Jørgensen eut un rire moqueur et s'approcha de Clémence. En balayant la table de sa main il attrapa ses gants blanc et lui les rendit avec brusquerie.

- Vous n'aviez même pas l'autorisation de votre mari pour venir ici alors comment pouvez vous espérer entrer dans la morgue ?

"Nous n'êtes qu'un idiot, William, cet homme vient m'apporter mon autorisation". Comme si il entendait ses pensées, Pierre porta la main aux poches de son pantalon et en sortit le fameux document.

- Madame Oswald...

William perdit son sourire avant que Pierre n'est dit quoi que se soit. Il avait déjà comprit.

- Le lieutnant avait prévenue que vous diriez ça, alors voilà un papier qui vous autorise...enfin vous comprenez.

Elle hocha la tête, reconnaissante. "Point pour moi, commissaire Jørgensen"

- Voyons, on ne peut pas laisser un proche d'un suspect mener l'enquête... une femme qui plus est !

Clémence enfilait ses gants souriante, insouciante. Près d'elle, Hélène finissait sa pomme dans le plus grand des calmes. Pierre paraissait mal à l'aise, surement par la remarque de William qui, lui, semblait avoir envie de gifler chaque personne présente dans cette pièce. Il grogna pour lui même et se dirigea vers la porte, bousculant Pierre en passant. Celui ci le rattrapa dans le couloir et Clémence entendit William hausser le ton.

- Bon, Hélène, vous m'avez beaucoup aidée, je vais vous aider à mon tour.

- Vous savez que cela est faux. Je l'ai bien compris à votre regard, je suis condamnée et je ne sais même pas pourquoi...

- Je vais vous aider. Je vous le promet.

William descendit brutalement les escaliers en jurant. Pierre, hésitant, s'approcha des deux femmes.

- Vous pourrez vous rendre à la morgue dès demain. Le...le commissaire Jørgensen vous retrouvera là bas pour la suite de l'enquête. Ordre du chef comissaire.


Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant