Chap. 13

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Il fouilla dans les feuilles étalés sur son bureau mais Clémence savait qu'il n'en avait pas besoin mais qu'il devait reprendre ses esprits. Il croisa ses doigts et se rejeta en arrière sur son fauteuil.

- Madame Bénard et Monsieur Garelle Moffat sont bel et bien mort empoisonnés par la même substance. Je ne sait si elle est répertoriée, désolé. Il suffit d'une dose pour causer la mort de la victime mais avant elle va souffrir de bouffés de chaleur et de migraine pour finir par s'étouffer. Je vous épargne les détails, Madame Oswald. Après avoir ingéré le poison la mort intervint en moins de vingt-quatre heure. Ce poison est très sophistiqué bien le contraire des poisons qui circule actuellement, bien moins efficace, je le consens, pour eux plusieurs doses sont nécessaire pour tuer la personne. Dans le cas de ces deux là, une seule suffit.

Elle hocha la tête reconnaissante. Deux hommes traversèrent la verrière en discutant à voix basse sans jeter le moindre coup d'œil au docteur et ses deux invités.

- Avez vous connaissance d'un quelconque remède ? Demanda Clémence. Le visage suppliant d'Hélène s'imposa dans son esprit.

- Il est trop tôt pour que je puisse vous le confirmer. Pourquoi ? Quelqu'un serait encore touché ?

William acquiesça et le vieil homme pesta, détournant le regard pour fixer un point dans les airs. Il revint brutalement sur eux.

- Le seul liens que j'ai trouver entre ces deux cadavres est leur métier. Comme je viens de le dire ils travaillaient tout deux à la boulangerie, rue Saint Simon. Je ne sais si vous la connaissez.

- J'habite l'immeuble en face et ma belle-sœur y... ma belle-sœur y travaille... 

- Cela ne nous intéresse pas, Oswald. Soupira William.

- Je ne m'adresse pas à vous, officier.

Ils se fixèrent de nouveau avec un sincère mépris pour l'arrogance de l'autres. Le docteur poursuivit pour dissiper l'étouffement de l'atmosphère.

- Cela ne peut-être qu'une coïncidence, tant de personne travaille dans cette boulangerie.

Il tentait de la rassurer mais Clémence n'était visiblement pas convaincu.

- En tout cas je vous remercie pour ces informations, Monsieur Andrew.

Ils se levèrent et il vint lui embrasser la main. Alors que William et Clémence se dirigeaient vers la sortie il murmura encore qu'il ne s'y attendait pas.

- Merci, ce fut un plaisir Madame Oswald, revenez quand vous voulez.

Et il eut un rire grave mais chaud et elle se détourna tentant de créer des liens entre les informations qui étaient à sa disposition. William la quitta, se qu'elle remarqua à peine. Elle rentra tranquillement, trop absorbée par ses pensées pour se laisser distraire par se qui l'entourait et s'arrêta devant la boulangerie. Elle observa la devanture et le tintement de la porte retentit. Une gouvernante sortit avec deux baguettes et un lourd sac. Clémence entra. À l'intérieur régnait une douce odeur de pain. Dans la vitrine rayonnait des gâteaux aux glaçages exubérants. Huit personnes attendaient en file et deux jeunes garçons observait l'étalage de confiserie avec envie. 

- Clémence !

Elle releva le regard et tomba sur Marie-Caroline, jeune fille de vingt et un ans qui passait de l'autres coter du "comptoir". Elle portait une simple robe avec un corsage à manche courte amande. Elle avait exactement les mêmes pigmentations rares que Peter. La jeune fille avait un sourire serré et tremblant. Clémence lui demanda si cela allait, frottant affectueusement son épaule. Marie-Caroline inspira.

- A peine, Monsieur Moffat est mort, la boulangerie à déjà trois acheteurs. J'ai apprit pour Peter. Sache qu'il n'ai pas coupable, Clémence, n'en doute jamais.

- Je le sais bien, Marie. Je venais simplement voir comment cela se passait ici.

- Et bien tu constatera que tout va bien. La p'tite Hélènne reste un peu chez elle mais on va commencé à sérieusement manquer d'effectifs mais pour l'instant on tient le coup.

Clémence remarqua le regard insistant d'un des boulangers pour que Marie-Caroline revienne travailler. Elle s'attarda -enfin, "attarder" est un grand mot- Elle le jaugea quelques secondes et une vague d'informations sur sa personne lui parvint. " Louis Gatiss. Une quarantaine d'année. Veuf. Père de deux filles. Depuis plus de huit ans ici. Dépressif mais en reconstruction. Asthmatique." Clémence revint sur les paroles de sa belle-sœur.

- Il ne vous manque que trois personnes pourtant ?

Marie-Caroline passa ses mains sur ses hanches et mordit sa lèvre. Elle fit la moue et lui répondit par la négative. 

- Il nous manque évidement : Jeanne, Thomas et Hélènne mais il y a, quoi, cinq jour, deux autres employés sont morts. A croire que Dieu a une dent contre nous.

-Je ne pense pas que se soit Dieu...

Clémence la remercia et retourna chez elle avec un gâteau Normand au beurre. Elle tapa se qu'elle avait put apprendre avec le docteur Andrew et décida de rester chez elle pour la journée. Elle était maintenant certaine que la boulangerie avait un lien avec tout ceci.


Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant