Chap 17

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Une balle vint se loger dans le cadre qui séparait le visage des deux femmes. Les morceaux de verres tombèrent sur les doigts crispés de Clémence. "Calibre 7,65 mm, pistolet Savage, oh mon dieu, je n'ai jamais été aussi heureuse de vous voir." Elle pivota doucement et découvrit l'officier Jørgensen le bras tendu et le regard fermé, droit sur Erin.

- Veuillez poser ce restant de verre ainsi que votre tisonnier et vous éloigner de Madame Oswald, mademoiselle. 

Erin tremblait de tout son être. Elle jeta un dernier regard à Clémence et lâcha ses deux armes qui vinrent s'écraser au sol. William fit un signe de tête et deux autres hommes entrèrent dans l'appartement pour se saisir d'Erin. William arriva prestement vers Clémence qui c'était vaguement redressée.

- Est se que ça va ?

Il lui tendit son bras. Elle le scruta tout d'abord puis accepta ne supportant plus sa douleur lancinante. Il la ramena sur l'un des fauteuils et l'y assit. Elle fronça les sourcils.

- Comment saviez vous ?

William sourit, triomphant. Bien que ce rictus était insupportable, Clémence remarqua que c'était bien la première fois. Rangeant son arme et faisant signe aux hommes d'emmenés Erin, il passa une de ses mains dans ses cheveux. 

- Je venais pour vous rendre visite sur ordre du chef commissaire quand je l'ai vue observer l'entrée de l'appartement. Elle paraissait pressée et inquiète, cherchant votre étage sur les boites aux lettres. J'ai voulue la suivre une fois engagée dans les escaliers mais j'ai d'abord appeler deux de mes agents, le temps qu'ils arrivent vous aviez pénétré en trombe dans l'appartement. Je crois bien que je viens de vous sauvez la vie...

Elle sourit à son tour en soupirant, jetant un regard sur la rue en bas, pour voir Erin se débattre entre les mains des agents.

- Et sans indiscrétion qu'étiez vous venue me dire ?

William se retourna et, déplaçant le chapeau et la pipe, s'assit sur le fauteuil de Peter.

- Que la garde à vue de votre mari est terminé, il ne va pas tarder et que... Hélène à succombé.

Clémence massa son épaule douloureuse et ferma les yeux quelques secondes.

- Mais maintenant ces meurtres n'auront plus lieu vue que l'empoisonneuse est arrêtée. Conclu William.

- Pardon ?

Elle ne paraissait pas comprendre. Il leva un sourcil, croisa ses doigts fin et posa son menton dessus. Il pensait enfin la dominer.

- Et bien, cette femme n'est elle pas l'auteure de ces meurtres ? N'est elle pas venue pour empoisonné votre mari à son retour de garde à vue ? 

Clémence se mordit l'intérieur des lèvres, William ne comprenait pas ses pensées mais elle ne paraissait pas satisfaite. "Elle n'en a aucune raison..." Elle entendit un craquement venant des escaliers qui attira son attention et se releva doucement, faisant glisser son manteau au sol dans un mouvement lent et méticuleux pour ne pas frotter sa blessure vive.

- Merci. Agent Jørgensen. 

Il la remercia à son tour, plus pour avoir utilisé son nom que pour toute autres choses. Il se releva et frotta les manches bleu de son uniforme.

- Une dernière chose, madame Oswald, pourquoi être vêtue ainsi ?

- Je rendais visite à un ami.

Elle entendit ses pas qu'elle aurait reconnue entre mille et pendant un instant oublia son épaule pour le voir entrer doucement dans l'encadrement de la porte. Peter observa William, la cheminée puis Clémence et plus il voyait, plus son visage se décomposait.

- Vous vous êtes battue avec Erin ?!

Clémence eut un rire doux et William prit congé discrètement. Peter posa le peu d'affaire qu'il avait sur le bras et s'approcha de sa femme pour passer ses mains sur ses hanches.

- Je ne vous laisserais plus jamais seule, madame Oswald. Regardez comme vous vous êtes bléssée...

Il la sera dans ses bras et elle souffla enfin de le sentir près d'elle. Et elle le sera plus fort.

- Il va falloir tout me raconter en détail maintenant. Chuchota t-il.




Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant