Chap 20.

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Clémence posa ses mains sur la rambarde d'un vert impérial et laissa le vent glisser sur son visage. Les sapins du domaine bruissaient doucement. Elle observa les jardins parfaitement taillés, les haies à la régularité étonnante. Le Duc ne paraissait pas soucieux et le déchiffrer donnait du fil à retordre à la jeune femme.

- Enfin je me souviens où vous avoir vue, madame. Vous êtes la fameuse "détective".

Il éclata de rire. Quand il cessa l'atmosphère semblait avoir changé, comme si on avait remplacer le chant des oiseaux par des violons stridents et des tambours graves. Les deux instruments se mêlaient dans une danse dramatique. Clémence se retourna, elle fut donc en face du Duc, comme il y avait deux jours avec, Erin. Le scénario se répétait, Clémence devait y mettre fin sans trop de dommage...pour elle en tout cas. Il gardait un sourire clair et arrogant, déformant sa peau mutilée. 

- Je vous ai toujours prise pour une sorte d'héroïne pour les petite gens, ils en ont tant besoin. Mais pour être arriver jusqu'a moi vous n'êtes peut-être pas si "imaginaire" et simple que se que j'imaginais. Car, effectivement, il se peut que j'ai préparé et commandé ces meurtres, mais ne parlons pas de moi. De quelle famille venez vous, Clémence ?

Elle passa ses mains dans son dos et se rassura avec le contact du manche gravé du couteau. "Il tente de gagner du temps sur quelques choses. Ne pas s'attarder. Les flacons de poison sont dans le buffet de Léda. Il faut partir." Le Duc se leva de son siège et se posta à la gauche de Clémence.

- La famille Armrose. Clémence Delphine Armrose avant Clémence Oswald. Dit-elle doucement.

Leurs épaules se frôlèrent presque tendit que l'esprit de Clémence était en alerte. Le Duc détourna le regard de l'autres coter, glissa sa main dans sa veste et découvrit un revolver lebel qu'il pointa sur Clémence. Elle tendit brusquement la main vers l'arme et la dévia. "Pitié, je commence à être lassé que l'on me menace."

- Beau réflexe, madame.

Il se rapprocha d'elle, son bras en l'air et son poignet fermement serré par la main de la jeune femme. Ils étaient d'une proximité scandaleuse au point que leurs poitrines se touchaient presque. Elle esquissa un mouvement qui aurait dû l'éloigner de lui mais de sa main valide le Duc exerça une pression sur l'épaule douloureuse de Clémence qui luta pour ne pas le lâcher.

- Il est facile, pour moi, de trouver le point faible des gens. Sourit le Duc.

- A la...moindre détonation, l'officier Jørgensen accourra.

Il ne cessait d'appuyer et elle de resserrer son étreinte, enfonçant ses ongles dans sa chair. "Cela ne devait pas se passer ainsi !" Il se pencha sur son visage.

- Alors laisser moi m'essayer au tire sur vous.

Elle porta son autre main dans son dos et se saisit du couteau glisser dans sa ceinture. Elle recula d'un pas. "Victime proche. Taux de réussite optimiste. Cible : tronc. Transmettre les forces dans le bras droit." Sa main trembla légèrement. De la force de son esprit seul, elle la stabilisa. Le couteau fendit brutalement l'air. Le visage du Duc se crispa, dégageant brutalement son bras, il repoussa Clémence qui chuta au sol, dans le salon. La tablette d'ivoire tomba avec elle. Le Duc se retint à la rambarde, la poitrine mangée par une tache rouge. Il réussit pourtant à faire feu. L'impact cloua Clémence au sol dans un gémissement qui se perdit en une inspiration impossible."La balle a traversée le plexus. Survie : possible avec soin rapide. Soin rapide disponible : Négatif. Survie : Courte. Organes endommagés : aucun résultat disponible." L'esprit de Clémence lui envoyait trop d'information dans la panique. Elle eu un aperçu de l'isolation complète du salon, l'histoire détaillé de Paris, la fabrication des souliers de cuir du Duc, un souvenir de son reflet à ses dix ans ainsi que les étapes d'un tableau de Rembrandt. La tête de Clémence glissa sur le coter tandis que l'homme attrapait à tâtons le bord de sa chaise.

- Vous avez taché...ma chemise...cela n'est pas respectueux...Grimaça t-il.

"Taux de sang perdu : dangereux." Clémence se crispa, la fraîcheur du sol la mordant.

- Je veux des chiffres ! Elle ouvrit la bouche dans un cris qui resta silencieux. Quelques choses...de concret...



Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant