Chap 7.

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Elle lâcha le verre et ferma les yeux. Elle ne devait pas céder à la colère, elle aurait préféré être seule ici mais cela était bien évidement impossible. Elle se retourna doucement, rouvrant ses yeux.

- Vous êtes là pour m'accompagner, pas pour poser des questions.

Clémence ferma le placard et fouilla entre les bocaux d'épices. Elle s'en détourna finalement pour s'intéresser d'avantage au bureau sur lequel était rangé quelques documents. Grâce à eux, elle découvrit un étrange mariage entre l'une des boulangères, Erin Enney, et le Duc Philippe, une suite de correspondance pleine d'amertume entre Jeanne et un homme au sujet de la mort de sa femme et des commandes pour un repas de la famille Martin. Ces informations n'était pas destinée à Clémence mais elle ne pouvait s'empêcher de voir tout les détails qui l'entourait... Mais extérieurement à cela quelques choses avait été caché elle devait trouver quoi. Quelqu'un vivait ici régulièrement, cette personne...

- Je dois notifier tout se que vous faites alors dites moi à la fin !

Le commissaire Jørgensen ne pouvait s'empêcher de parler, elle s'activait autour de lui à la recherche d'un indice qu'il ne comprenait pas. Elle, devait se concentré car son esprit faisait impasse sur quelque chose et se perdait sur d'autres informations sans liens. Elle songea, non sans une pointe de jalousie, que le calme et l'intelligence du feu docteur Watson aurait été bien plus apprécié que le peu de qualité du commissaire Norvégien.

- Madame Oswald je vais être obliger de...

Elle le coupa en fermant d'un coup sec un tiroir.

- Allez vous vous taire ?!

- Mais je ne vous demande pas grand chose !

Elle relâcha les muscles de ses épaules et elle soupira. Il tapota la gomme de son crayon sur son bloc de papier en attendant les explications.

- Il y a les traces d'un autres habitant, une femme, très jeune...et blonde semble t-il. Elle vit dans cet appartement. Elle sait surement quelques choses sur la mort de Jeanne.

Il y eu un silence seulement briser pas le cris d'un oiseau. William fronça les sourcils.

- Pourquoi ne pas regarder dans la deuxième chambre ?

Clémence manqua de vaciller devant cette évidence que son cerveau surchargé n'avait pas prit en compte pour s'intéresser au moindre détail de l'appartement ou du trafic de Paris. Elle respira profondément.

- Bravo, Watson. Murmura t-elle.

Il haussa les sourcils et eut un sourire narquois. 

- Vous n'êtes pas lui, Madame.

Ils se regardèrent quelques secondes dans les yeux puis détournèrent le regard. Elle retira ses gants et les posa sur la table, elle supportait de moins en moins leurs contacts. Elle avait besoin de sentir se qu'elle manipulait, bien que cela pourrait contraindre les recherches de la police. elle se dirigea alors vers la seconde porte. Clémence fit glisser sa main aux ongles polis sur la poignée de fer et l'abaissa dans un grincement. La porte s'ouvrit difficilement et se bloqua en une ouverture ridicule. 

- William, vous allez enfin pouvoir me servir à quelque chose.

Elle se tourna pour la énième fois de la journée, ne l'entendant pas venir, les mains sur les hanches. Le commissaire la fusillait du regard, lui, avait les mains dans le dos.

- Je suis, Madame Oswald, seulement la pour vous "contrôler".

Il lui sourit d'un air faussement innocent. "Décidément je déteste cet homme". Elle attrapa le haut de la jupe brune de sa robe.

- Retournez vous alors. 

Il soupira et d'un coup de pied agile fit tourner son corps mince. Clémence releva ses jupons indignement à ses genoux et frappa de son talon la porte qui s'ouvrit dans un fracas brutal. William approcha d'un pas rapide, passa son regard de Clémence à la porte, il poussa cette dernière contre le mur.





Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant