Chap. 16

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Une fois à l'extérieur elle s'assura de partir le plus discrètement possible, mais aussi le plus rapidement. Cela fut particulièrement simple. C'est une fois dans la rue que les choses se compliquèrent. Clémence analysait mentalement les allés et venue dans la boulangeries grâce aux commentaires que faisait Peter quand il était à sa fenêtre mais cela n'était pas assez absorbant. Les pas contre les dalles se répercutaient violemment dans son esprit. Elle respira un grand coup, mâchouilla sa pipe et évalua le temps qu'il lui restait avant d'arriver à son appartement. "Encore cinq minutes. Presque impossible à tenir...A droite vol de porte-feuille, usurpation d'identité juste devant, en retrait un homme attends son fils illégitime. Claquement de doigt. Rire d'un marchand. Bride de conversation." Clémence s'arrêta net sur le trottoir. Elle ne devait pas perdre de temps. Elle voulu repartir d'un pas plus rapide, elle rentra dans plusieurs des piétons sur son passage. L'un d'eux aurait chuté en arrière si Clémence ne l'avait pas rattrapé à temps. Plus rapidement qu'elle ne le pensait elle arriva à l'appartement. Elle s'arrêta devant la porte, dans les escaliers, perplexe. On avait forcé la porte. Elle s'approcha doucement mais ouvrit la porte violemment. 

- Erin ?

La jeune femme sursauta et se retourna vers Clémence. Erin se tenait devant la cheminée du salon, parfaitement en face d'elle. Elles se jaugèrent quelques secondes, Erin maintenant son geste et finalement sourit.

  - Pardon monsieur, nous nous connaissons ?   

Clémence lui répond par un regard interrogateurs. "Alors comme ça vous voulez jouer... Vos pauses sont minimes, vous n'aviez que quelques minutes pour vous introduire ici, vous l'avez longuement préparé, dommage pour vous."

- Monsieur, je vais vous demandez de quitter mon appartement.

Clémence ne répondit pas. "Dieu, que votre voix m'est insupportable"

- Pourquoi les avoir tués ? La boulangerie n'empêche pas votre mariage avec le Duc, alors pourquoi les empoisonnés ? Vous cherchez quelqu'un mais vous ne savez pas qui. Peut-être quelqu'un qui vous menace de quelques manières que se soit. Dit Clémence, s'appuyant doucement contre l'armoire de l'entrée.

Erin tenta de cacher sa panique et la peur qui la rendait fébrile mais ses tiques nerveux la trahirent.

- Je n'ai pas assassiné ces personnes, ils travaillaient avec moi ! S'il vous plait, quittez mon appartement, monsieur.

- Ho cela suffit ! Clémence traversa le salon, jetant son chapeau et sa pipe sur le fauteuil de Peter et alla se poster à un mètres de la jeune femme. Vous n'observez vraiment pas, Erin. Regardez mes ongles et n'écoutez donc vous pas ma voix ? Elle ne vous parait pas trop aigu ?

Erin jeta un coup d'œil aux délicats ongles polies de Clémence et releva un regard étonné, détaillant son visage fin.

- Mais qui êtes vous ?

- Je vis ici, chère amie.

Erin compris enfin qui elle avait en face d'elle, elle inspira profondément et glissa sur Clémence un regard presque désolé. Cela, ce fut juste avant qu'elle ne s'empare du tisonnier qui se trouvait derrière elle. Elle le leva, il resta un instant dans les airs, presque majestueux mais s'abattit lourdement et une douleur cuisante irradia l'épaule gauche de Clémence. Celle ci poussa un cris étouffé et vacilla contre la table basse, elle s'y retint de justesse. Elle l'utilisa pour se donner l'élan nécessaire pour revenir vers Erin et lui asséné un coup à la mâchoire. "Rapide mais trop peu efficace. Cause : épaule brûlante." Clémence s'agrippa à la tablette de marbre et vit, trop tard, Erin briser l'un des verres de whisky et se préparer à faire céder les jambes de la jeune femme d'un nouveau coup de tisonnier.









Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant