Chap 5.

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Plusieurs heures plus tard.

L'homme sourit de nouveau, roula des yeux et se ré-intéressa à ses papiers.

- Désinculpez le et on le ferra sortir. J'ai du travaille, maintenant, partez.

Il ne portait aucun intérêt à Clémence qui croisait les bras sur son haut en douce dentelle.  Il pensait que cette femme en serait bien évidement incapable. Elle devait donc lui prouver le contraire. Elle se pencha sur le rebord et se racla la gorge.

- Vous vous nommez William Jørgensen, vous êtes né en Norvège, votre accent vous a trahis ! Vous vivez au 26, rue de l'alliance, avec votre femme. Elle n'est pas votre première femme, vous avez une fille, elle doit avoir 18 mois maximum. Vous avez le projet de quitter le pays avec votre famille mais des révélations sur vos parents vous font hési...

Il la coupa en frappant sur son bureau. Un pendule de Newton qui se trouvait là tremblât doucement.

- Cela suffit, madame !

C'était au tour de Clémence de sourire.

- Je ne me répéterais pas, madame Oswald, sortez.

Il se redressa pour jeter un regard dans le commissariat. La salle au carrelage en damier ressemblait au hall d'entrée d'un hôtel et résonnait énormément. La secrétaire qui se trouvait devant la grande porte de bois c'était arrêtée de taper depuis que le lieutenant avait haussé le ton. Elle baissa les yeux immédiatement et se remit au travail.

- Vous savez qui je suis, vous savez les rumeurs autour de moi, laissez moi vous aider. Laissez moi aller chez Madame Benard. Supplia Clémence.

L'homme était plus qu'agacé mais elle ne lâcherait rien. Peter devait être libéré point.

- Madame, je n'écoute pas les rumeurs et...

- Et c'est pour ça que je viens de vous faire une démonstration de mes aptitudes.

Ils étaient tout deux exaspérés de l'autres. A travers ses gants, elle enfonça ses ongles dans ses paumes. Lui, fessait tourner frénétiquement son stylo plume dans sa main droite, accoudé à son bureau. Il ne savait plus comment réagir face à cette jeune femme qui -il devait bien l'avouer- était très surprenante. Elle avait l'air d'une simple bourgeoise, de celle dont on ne parle qu'avec admiration, à qui on pardonne chaque caprice, qu'on épouse car la société le veux. Pourtant, dans cette insistante demande, William y trouvait de l'amour. Un amour véritable. Il ne savait pas quoi faire, cette histoire ne le regardait en rien et elle, elle insistait de son regard sombre, pour qu'il ne réagisse. Il attrapa maladroitement la ridicule cloche qui se trouvait à sa gauche et il la sonna. La secrétaire blonde s'approcha précipitamment.

- Margaret, amenez madame Oswald à l'étage je vous prie.

- Bien monsieur.

Dans son tailleur prune, la femme fluette s'engagea dans l'imposant escalier qui s'ouvrait à la vue des visiteurs et fit signe à Clémence de la suivre. Cette dernière hocha la tête à l'attention de William, le remerciant.



Clémence OswaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant